Derniers Avis : Une affaire de détails - Page 13

Quelques longueurs qui passent grâce à l'ambiance sonore et visuelle, au suspens et au jeu des acteurs. L'histoire est toutefois parfois brouillonne, particulièrement à la fin.

Un début sympa. Des longueurs importantes sur la fin. Une morale limite de l'histoire. Denzel a bien vieilli.

Un thriller bien ficelé mais sans surprise ni grande originalité. Beau casting sur le papier mais j'ai trouvé que Rami Malek et Jared Leto en faisaient des tonnes. Denzel Washington quant à lui, toujours impeccable, quelque soit le film. Se laisse regarder sans grande passion ni frisson, aussitôt vu aussitôt oublié.

Tout cela sentait bon. Un trio d’acteurs oscarisé (dont deux plutôt récemment), une histoire de serial-killer comme le cinéma américain sait nous en offrir régulièrement de magistrales (du « Silence de agneaux » il y a trente ans à « Prisoners » il y a quelques années) et une ambiance à priori étouffante. Malheureusement nos espoirs vont vite déchanter à mesure que « Une affaire de détails » déroule son programme de manière trop opératique et sans réelles surprises. John Lee Hancock, honnête faiseur hollywoodien (« The Blind Side », « Highwaymen”, …) avait écrit ce script il y a trente ans à l’époque de « Se7en » et l’a ressorti et mis en scène lui-même, certainement persuadé qu’il pouvait apporter de l’eau au moulin des films policier avec tueurs en série. Alors à l’époque peut-être (et encore comparé à ses illustres aînés rien n’est moins sûr), mais aujourd’hui son film n’apporte rien de bien nouveau et fait terriblement déjà-vu.



Cette traque au serial-killer (si on peut parler de traque, tant le film et l’enquête adoptent un rythme lent voire neurasthénique sur deux heures) ne surprend jamais et captive encore moins. Si la photographie et la réalisation sont correctes, le reste est vraiment banal et sans son prestigieux trio de têtes d’affiche, il est certain que « Une affaire de détails » tomberait vite aux oubliettes des polars de série comme Hollywood nous en a tant pondu. L’enquête ne nous prend jamais aux tripes et le suspense est aux abonnés absents. Même l’atmosphère ne nous procure aucune émotion et nous laisse indifférent. Ni malsaine, ni froide, ni anxiogène, l’ambiance de ce film est juste anodine, brûlée par le soleil de Californie et les nuits d’un Los Angeles filmé à l’emporte-pièces. Quant au dénouement, sibyllin et en points de suspension, il est bien plus frustrant que réellement original et satisfaisant et la scène dans le désert n’a jamais la tension folle que nous avait procuré celle de « Se7ven » à laquelle elle ressemble beaucoup.



Denzel Washington fait du Denzel Washington (un mélange de ses prestations entre « Bone Collector » et « Le Témoin du mal ») sans surprendre mais certes toujours bon, Rami Malek n’est pas du tout à l’aise et moyennement crédible en bon flic et Jared Leto tente de retrouver une légitimité avec un rôle de fou pour épater la galerie mais n’y parvient pas : son rôle de potentiel tueur en série, il a déjà été joué maintes fois et en mieux. Rien de bien révolutionnaire et beaucoup de déception(s) à la vue de cette « Affaire de détails » mais le métier de ce réalisateur et de ses acteurs fait que le film divertit plus ou moins à défaut de vraiment nous emporter. Ce policier plat et tristounet ne restera pas dans les annales et se positionne quand même pour la première grosse déception de l’année. Un film qui semble sorti d’un vieux tiroir avec une ou deux décennies de retard.



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Ambiance pesante et glauque, personnages perturbés, musique haletante ... nous avons ici un Thriller assez réussi ! Qui rappelle par certains passages le cultissime " Seven " !

Sans être happé par ce thriller au duo improbable et archétypal, on appréciera son ambiance et son scénario plus sombre et moins manichéen que la moyenne de production hollywoodienne.

Il est assez paradoxal qu’un film portant sur l’échec en constitue un lui-même. Tel est pourtant le cas de The Little Things, dernière réalisation de John Lee Hancock, qui souffre de trois défauts majeurs. Le premier défaut résulte d’un montage saccadé qui casse la fluidité et l’ampleur des mouvements de caméra : la surcharge de plans courts crée un encombrement visuel qui confère un faux rythme au récit. Nous aurions aimé, en lieu et place, une dynamique assumant sa lenteur, traduction à l’écran d’un soin porté auxdits détails et de cette atmosphère crépusculaire qu’incarne fort bien la photographie de John Schwartzman, déjà employé sur les derniers films du réalisateur, à savoir The Highwaymen (2018), The Founder (2016) et Saving Mr Banks (2013). Le deuxième défaut tient à l’interprétation des acteurs, souvent caricaturale et outrancière : c’est le cas de Rami Malek qui jamais n’apparaît crédible en raison d’un personnage qu’il peine à incarner et dont il échoue à faire un être entier et opaque ; de même, Jared Leto cabotine comme à son habitude, soucieux de devenir une icône avant même de s’affirmer acteur de cinéma. Seul Denzel Washington s’en sort avec les honneurs : son jeu tout en sobriété imprime l’image d’une authenticité véritable, ses silences et ses regards en disent davantage que ses brèves prises de parole. Il constitue le point fort du long métrage. Le troisième défaut est lié au regard que porte John Lee Hancock sur le thriller et les crimes qui le ponctuent : une forme de complaisance excessive à filmer les corps, à rythmer la découverte d’une femme mutilée avec effets de montage, lumière et musique. Il s’efforce de marcher dans les pas de David Fincher lorsque ce dernier réalisait Se7en, mais ne dispose pas du recul suffisant pour mêler le puzzle policier au scalpel du chirurgien qui ouvre l’humain afin d’en exhiber les failles – « nous ne sommes pas des anges », lit-on en clausule. Il est malheureux, par conséquent, qu’un long métrage s’attachant à ce point aux « petites choses » pâtisse de défauts aussi grands. Un film manqué, que la partition musicale de Thomas Newman, faite de textures sonores qui enivrent et dérangent tout à la fois, ne parvient à sauver.

Tous les ingrédients pour un thriller épique, haletant, à la "Seven", une distribution triplement oscarisée, Leto est particulièrement crédible.... mais le tout patine, s'essouffle, et on est hélas très, très loin d'un finish à la "Seven"... Washington est bon, comme à son habitude, mais un tantinet invariable : mimiques, gestuelle, même certaines caractéristiques du personnage semblent se retrouver d'un film à l'autre, je pense au côté "se méfier de l'eau qui dort", "force tranquille et sage, qui cache quelque chose, avec passé obscur, mais bon gars, qu'il ne faut tout de même pas chercher, au risque de le trouver". Nous n'en pas encore au quasi cliché de Liam Neeson qui joue les mêmes personnages depuis 10 ans, mais bon, Washington se renouvelait bien davantage avant la série des Equalizer. Au demeurant, bon film, sans plus.