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    Première Campagne
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Première Campagne" et de son tournage !

    Un précédent documentaire

    Audrey Gordon a réalisé un premier documentaire, Kinderlekh, sur la transmission de la mémoire. Il mettait en scène une classe de CM1 de Saône-et-Loire. Les élèves avaient monté une pièce de théâtre sur les enfants d’Izieu, déportés en 1944. Elle se rappelle : "J’avais suivi les répétitions jusqu’au spectacle. J’ai fait ensuite un court métrage de fiction également sur la mémoire, puis un film sur l’éruption de la montagne Pelée en 1902 qui mêlait archives et dessins animés. Je viens de terminer un film tourné aux Etats- Unis, sur des enfants placés en famille d’accueil et qui sont séparés de leurs frères et soeurs. Un camp d’été, situé dans l’Oregon, permet de les réunir une fois par an."

    Dispositif

    Avec Première CampagneAudrey Gordon a reconduit le dispositif de Kinderlekh, en suivant l’ascension irrésistible du candidat Macron, jusqu’à son élection. La cinéaste confie : "Pour Kinderlekh, j’aurais voulu filmer avant que les enfants ne commencent à répéter. Ici, j’ai filmé le gros de la campagne présidentielle pendant deux mois mais j’aurais préféré arriver au tout début de l’année, le premier jour d’Astrid au service politique par exemple. On manque souvent le début, c’est sans doute le propre du documentaire. Mais la grande différence entre ces deux films, c’est que je me concentre, non pas sur une galerie de personnages, mais sur un seul et avec lui, je me jette dans la bataille."

    Le personnage principal

    Audrey Gordon a fait ses études de journalisme avec Astrid Mezmorian à Sciences-Po. La cinéaste explique comment cette dernière s'est imposée comme le personnage du documentaire : "Après Sciences-Po, nous sommes devenues plus proches. J’ai toujours trouvé que c’était un personnage de cinéma. Elle m’inspire. Elle est authentique en toute circonstance. Quand elle est arrivée au service politique de France 2, en septembre 2017, Macron quittait le gouvernement pour lancer sa campagne présidentielle. Elle était la petite jeune du service et on l’a envoyée au premier meeting de Macron parce que ça n’intéressait personne. C’est à cause d’elle que je me suis intéressée à ces élections et quitte à m’y intéresser, autant m’y plonger. Je suivais les récits quotidiens d’Astrid et je trouvais qu’il y avait quelque chose de très fort dans sa trajectoire et celle de Macron. Ils entraient en campagne presque en même temps. A ce moment-là c’était loin d’être acquis qu’il l’emporterait mais il se passait quand même quelque chose. Je ne connaissais pas non plus Nathalie Saint-Cricq, la directrice du service politique de France 2, mais en observant sa relation avec Astrid, le déclic s’est fait."

    Un coup de fil

    Mais ce qui a vraiment tout déclenché au niveau de la collaboration entre Audrey Gordon et Astrid Mezmorian réside dans un coup de fil d’Astrid que la réalisatrice a reçu dans le métro. "Elle partait à Toulon pour suivre Macron. Je lui ai dit, sur le ton de la plaisanterie, que j’allais faire un film sur elle pour avoir l’occasion de la voir plus souvent. Ça a coupé juste après ma blague. Mais l’idée a cheminé et un quart d’heure plus tard, je la rappelais pour lui dire que j’avais une proposition à lui faire. On a pris rendez-vous et on a beau être amies depuis longtemps, je suis arrivée avec un synopsis écrit. Je voulais la convaincre tout de suite car il ne restait que deux mois. Elle a aimé l’idée. Elle a obtenu l’accord de Nathalie Saint-Cricq et on a commencé trois jours plus tard", se souvient Audrey.

    Filmer à France 2

    Pour filmer au sein de la rédaction de France 2, Audrey Gordon et son équipe ont obtenu des autorisations officielles. Cela faisait des années que personne n’avait posé sa caméra cette rédaction. Elle explique : "Ils ont adhéré au projet parce qu’il était centré sur Astrid. Ils ont simplement demandé à ceux qui ne voulaient pas être filmés de se faire connaître. On a aussi demandé à l’équipe d’En marche à être accrédités comme des journalistes de France 2. L’Elysée n’a pas vu le film et n’a pas exigé de le valider, pas plus que France 2."

    Défis techniques

    Audrey Gordon a tout filmé seule. Elle était accompagnée de Benjamin Silvestre, l’ingénieur du son avec lequel elle travaille depuis 2012. Il était difficile d’être plus que deux sur place pour des raisons purement logistiques et pratiques. La réalisatrice raconte :

    "En plus tout allait si vite dans ce projet que je n’aurais pas eu le temps de demander à quelqu’un de filmer. Il fallait que le bras soit le prolongement de la tête. Pour la première fois j’éprouvais le besoin presque physique de tenir la caméra moi-même pour filmer Astrid. J’ai tâché d’être la plus discrète possible. Je l’ai beaucoup filmée de trois quarts dos pour ne pas être dans son champ de vision et respecter une sorte d’espace vital. Je filme avec une optique photo argentique mais c’est une focale fixe, c’est à dire qu’on ne peut pas zoomer. Il faut se rapprocher. Les moments où le spectateur se sent loin correspondent à la vraie distance que je devais respecter. Dans les meutes de journalistes, je me jetais souvent derrière elle. Il y avait deux cent caméras braquées sur Macron et j’étais la seule à ne pas le filmer. Les gens me regardaient en se disant « la pauvre, elle n’a pas vu où était Macron ». J’étais vraiment à contre-courant, je le ressentais physiquement."

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