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    Rifkin's Festival
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Rifkin's Festival" et de son tournage !

    Le choix Wallace Shawn

    A l'origine, Woody Allen avait imaginé Mort Rifkin comme un jeune premier. Mais, lorsque son amie et ex-directrice de casting attitrée Juliet Taylor lui a parlé du comédien Wallace Shawn, le célèbre metteur en scène a changé d’avis :

    "Je me suis dit que c’était une idée formidable. Wally possède un vrai talent pour la comédie, tout en sachant rendre ses personnages poignants. Mais surtout, c’est un véritable intellectuel. J’avais envisagé des acteurs qui étaient peut-être intellectuels, mais chez qui cela ne se ressentait pas.

    "Du coup, je me suis demandé pourquoi ne pas carrément engager un comédien qui soit un vrai intellectuel. Dès l’instant où j’ai évolué dans ma réflexion, le nom de Wallace Shawn s’est imposé."

    Retour en Espagne !

    Si les derniers films de Woody Allen prenaient place dans sa ville fétiche, New York, sa cinquantième réalisation a pour cadre le Festival de San Sebastián, en Espagne. Un pays dans lequel il avait déjà posé ses caméras en 2008 pour Vicky Cristina Barcelona, avant de s’aventurer à Paris et à Rome.

    Une belle histoire

    Wallace Shawn a souvent incarné des seconds rôles dans les films de Woody Allen, comme dans Melinda et Melinda, Ombres et brouillardLe Sortilège du scorpion de Jade ou Radio Days. Le réalisateur a même lancé la carrière du comédien en le choisissant pour jouer le personnage de Jeremiah, l’ex-mari de Diane Keaton, dans Manhattan.

    Si Wallace a peu de scènes dans le film, son personnage est très présent dans les discussions qui précèdent son arrivée. Pour l'anecdote, c'est la directrice de casting Juliet Taylor qui, après avoir vu jouer l'acteur dans La Mandragore de Machiavel (sa première pièce), lui a demandé s’il souhaitait rencontrer le fameux réalisateur :

    "Je suis allé voir Woody dans son bureau et je me souviens qu’il était monté sur une échelle et qu’il était en train de consulter des livres dans sa bibliothèque, en faisant à peine attention à moi. Il m’a demandé si j’avais des projets pour l’été. Je lui ai répondu non. Et c’est ainsi que s’est passée mon audition", se rappelle Wallace.

    Christoph Waltz la faucheuse

    Christoph Waltz, qui campe la Mort, a accepté de participer au film alors qu’il n’avait qu’une seule scène. Il confie : "Je voulais tourner avec Woody Allen. Une seule scène, c’est mieux que rien ! La prochaine fois, j’aurai peut-être deux scènes. Je suis heureux de pouvoir y aller progressivement. C’est un personnage très affectueux qui se préoccupe du bien-être des autres. Il comprend les inquiétudes des êtres humains et il est très compatissant à leur égard."

    Décors naturels

    Le chef-décorateur Alain Bainée et la chef-costumière Sonia Grande ont souvent collaboré ensemble. Ils se sont attachés à reconstituer le festival de Saint-Sébastien aussi précisément que possible pour mettre en place un univers vraisemblable. Le film a été tourné en décors naturels (notamment au Palais des Congrès Kursaal et au Théâtre Victoria), mais les logos du festival ont été modifiés et les affiches créées intégralement.

    Fidèle chef opérateur

    Woody Allen retrouve Vittorio Storaro, avec lequel il a travaillé sur Café Society, Un jour de pluie à New YorkNew York Stories et Wonder Wheel. Dans ce nouveau film, le directeur de la photographie filme la réalité du festival et de Saint-Sébastien en couleurs et la vie intérieure de Mort en noir et blanc :

    "La plupart des gens rêvent en couleurs, mais à mon sens, Mort rêve en noir et blanc – parce qu’il s’identifie totalement aux vieux films hollywoodiens. Quand on y pense, la photo en noir et blanc relève davantage de l’imagination que de la réalité, tout simplement parce que le noir et blanc n’existe pas dans la nature."

    Si Woody, ou tout autre cinéaste, me demandait aujourd’hui si je souhaitais faire un film en noir et blanc, je lui dirais non. C’est comme si on avait un piano disposant d’un très large éventail de notes avec lesquelles jouer. Je n’ai pas envie de me contenter de trois notes : une noire, une grise, une blanche."

    "Mais avec Rifkin's Festival, j’avais un univers en couleurs d’un côté, et un second en noir et blanc de l’autre, ce qui me donnait la possibilité d’élaborer un dialogue visuel entre les deux", se souvient le chef opérateur.

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