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    Martin Eden
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    3,9
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    93 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 662 abonnés 4 884 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2019
    Que vont penser les familiers de Jack London, de l'adaptation napolitaine de l'un de ses romans les plus marquants, Martin Eden, paru en 1909 ? Une transposition très libre mais qui reprend le thème de l'autodidacte qui cherche à s'élever socialement pour les beaux yeux d'une blonde bourgeoise. Très ambitieux narrativement et formellement, le film brouille à dessein les repères historiques : il semble se passer parfois dans les années 70 et à d'autres moments vers 1930, façon de montrer l'universalité et l'atemporalité de son sujet et de son personnage principal. Celui-ci, méfiant vis-à-vis de tous les systèmes de pensée et qui trouve dans l'individualisme sa raison d'exister, a un côté romantique, idéaliste mais aussi auto-destructeur. Le réalisateur, Pietro Marcello, notamment remarqué avec Bella e perduta, en fait un homme fascinant, pas très aimable malgré sa recherche effréné d'émancipation politique, à travers l'acquisition de la culture et du talent de l'écriture. Le film le voit traverser le XXe siècle, ne serait-ce que de manière symbolique, avec en particulier des images d'archives superbes qui, loin d'être des digressions, sont comme des illustrations mentales ou sociales d'un monde régi par une perpétuelle lutte des classes. Martin Eden réussit la gageure d'être à la fois balzacien dans son récit et puissamment cérébral. C'est parfois déconcertant car elliptique mais le plus souvent stimulant pour l'esprit, ce qui n'est pas si fréquent dans le cinéma contemporain.
    Boby 53
    Boby 53

    18 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    Oeuvre complexe dans la forme, avec ses flashbacks historiques ou recréés de toute pièce, on peut avoir du mal à rentrer dans l'histoire, mais si on se laisse porter, alors on assiste à une oeuvre magistrale, à la mise en scène maitrisée de bout en bout, et à l'intepretation impeccable. Un grand film.
    Loïck G.
    Loïck G.

    341 abonnés 1 678 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2019
    Le réalisateur Pietro Marcello et son scénariste Maurizio Braucci ont beau faire des entorses au roman de Jack London, ne serait-ce que ce saut entre San Francisco et Naples, ils réussissent à lui redonner cette ambiance, cette atmosphère, et ce ton prophétique de bouleversements sociaux et politiques importants, à venir. On les suit à travers un marin sans fortune qui en la rencontrant va s’ouvrir à la culture ( la littérature en particulier ) et découvrir l’amour. C’est une romance à dix balles transmuée par une plume et une caméra et le talent de Luca Marinelli récompensé à juste titre à Venise en 2019.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    jerome S.d.c.
    jerome S.d.c.

    27 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Vu ce film en raison du précédent film de ce cinéaste mais là, une belle déception ; jeux d'acteurs et ambiance d'opérette, sur fond d'intellectualisme poussif et, au total, un film qui vous laisse froid et indifférent au destin de tous ces mauvais interprètes. Dommage car il y a un certain travail et beaucoup de fils tirés mais chaque fil se finit en grosse ficelle bien indigeste. La critique professionnelle semble bien mal en point...
    Nisrine A
    Nisrine A

    31 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 novembre 2019
    Le film MARTIN EDEN a le mérite de prouver encore une fois que l'oeuvre homonyme de Jack LONDON est indémodable et intemporelle. On a beau transposer l'action de San Francisco à Naples, il n'en demeure que l'essence même du personnage et ses tiraillements intellectuels sont très bien portés par le magnifique (retenez bien son nom) Luca MARINELLI. L'esthétique assez kaléidoscopique choisie par Pietro MARCELLO est aussi très singulière et mémorable. Malheureusement, malgré ces qualités indéniables, la "sauce" ne prend pas, le film souffre de lenteur et le spectateur d'ennui. Une belle déception.
    vidalger
    vidalger

    327 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2019
    Cette nouvelle adaptation au cinéma du chef d'oeuvre de Jack London est une demi réussite. Celui qui a lu le roman reste sur sa faim. Le cinéaste a gommé la plupart des nuances et des subtilités du personnage en transformant un jeune homme de la classe laborieuse d'un jeune pays - les États Unis du début du 20 ème siècle - en un ambitieux enfiévré dans la période pré-fasciste italienne. La brutalité naturelle et la violence contenue de Pietro Marcello dans le rôle-titre conviennent parfaitement au personnage mais valaient-elles de lui accorder le prix d'interprétation plutôt qu'à Joachim Phoenix dans Joker ? On a aimé le mélange d'images d'archives - reconstituées ou non - qui permet de rendre cette ambiance des premières années du siècle dans une Naples populeuse. On apprécie les compagnes féminines du héros, chacune à leur manière pleines de grâce et de subtilité. Les dialogues très écrits sont parfois confus et nuisent au rythme d'un film qui se veut, dans la grande tradition du cinéma italien, comme une critique sociale sur fond de passions torrides.
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 novembre 2019
    Le réalisateur Pietro Marcello tente d'inclure dans son film toute la sombre complexité du roman de Jack London, en y ajoutant une propre interprétation politique. Il est du coup obligé de procéder à de larges ellipses et à de coupables raccourcis, ce qui nuit beaucoup à la consistance de l'histoire et du personnage principal.

    Ses choix plastiques (de curieux inserts de films anciens, un grain de photo qui fait vieux, un décor qui n'est pas précisément situé ni dans le temps ni dans l'espace) sont osés. Pour ma part il m'ont empêché dès le début du film, et jusqu'à la fin, d'entrer véritablement dans l'histoire de Martin Eden.

    Au-delà de la photo, c'est d'ailleurs toute la mise en scène qui m'a semblé être un fastidieux exercice de retour vers le passé. Des cadrages plein visage au dernier plan rougeoyant, la plupart des images du film me sont apparues laides, compassées, datées. La prestation de l'acteur Luca Marinelli, assez artificielle, lui a valu de devancer inexpliquablement Joachin Phoenix (dans Joker) pour le prix d'interprétation masculine, lors de la dernière Mostra de Venise.

    C'est pour moi, qui ai lu le livre il y a quelques mois, un affront fait au chef-d'oeuvre de Jack London, ici illustré de la pire des façons.
    janus72
    janus72

    48 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Prégnante parabole Italienne qui plairait à Janus.
    Il y a du Depardieu, celui de 19oo, en Luca Marinelli, assez extraordinaire.
    Un grand film !
    La bête est de retour et le Benito entrevu au début du film fait place nette aux chemises noires d'aujourd'hui...
    Film politique sur la puissance du Savoir, à montrer dans les Écoles.
    Stoppani Giannina
    Stoppani Giannina

    3 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Magnifique. La transposition du livre de London dans la ville de Naples du début et moitié du 1900, avec une représentation fantasmagorique de la virée fasciste du socialiste italien Mussolini, est un coup de génie. Ce que j'ai le plus apprécié est le jeu de pellicules qui nous fait basculer du présent au passé, du documentaire à la fiction du récit, qui mélange les époques, les personnages, les plans, les voix... il est extraordinaire et d'une poésie rare. Un hommage très fin à "l'auto-fiction" du livre de London, dont on retrouve ce mélange de vrai et de faux qui fait le charme du livre. On sort de la salle bouleversés par la puissance de ce film et notamment du personnage principal, interprété par Luca Marinelli. Ses yeux percent la toile blanche, littéralement; une interprétation qui lui a valu à juste titre le Prix Volpi au dernier Festival du Cinéma de Venise.
    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 octobre 2019
    Martin Eden est marin. Après avoir porté secours à un jeune homme, il est introduit dans une famille de la grande bourgeoisie napolitaine. Il tombe sous le charme de Elena et décide de s'instruire pour la conquérir.

    Le film de Pietro Marcello est la libre adaptation du roman d'apprentissage de jack London. Son cadre est déplacé de la baie de San Francisco à celle de Naples. Le roman autobiographique de Jack London se déroulait au début du vingtième siècle ; la temporalité du film de Pietro Marcello, enrichie de quelques images d'archives est moins certaine. Il pourrait se dérouler au début du siècle. Mais quelques indices (les automobiles, un poste de télévision) le situent plutôt dans les Trente Glorieuses.

    "Martin Eden" est l'histoire d'un homme qui entend sortir de son état. Une sorte de Bel-Ami américain ou napolitain. L'écriture est pour lui à la fois le moyen d'y parvenir et l'expression d'une sensibilité étouffée. En devenant artiste, Martin Eden deviendra un autre et s'accomplira. Cette schizophrénie, on l'imagine sans peine, n'est pas tenable. L'intrigue - si intrigue il y a - est cousue de fil blanc : Martin Eden est condamné à se perdre. En devenant écrivain, il réalise son ambition mais au prix d'une trahison de classe. Et ses efforts pour être accepté dans la haute bourgeoisie sont condamnés par avance.

    On comprend mal l'intérêt d'adapter "Martin Eden" en 2019. Ses longs développements politiques - où Martin Eden esquisse vainement une alternative entre capitalisme et socialisme en proposant un individualisme dont on pourrait redouter qu'il vire au fascisme - ont perdu tout écho dans notre société contemporaine. Aussi excellente que soit l'interprétation de l'excellent Luca Marinelli, qui n'a pas volé son prix d'interprétation à la dernière Mostra, on n'est jamais touché par le personnage qu'il joue.
    ninilechat
    ninilechat

    75 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2019
           Ca, c'est la très, très, très bonne nouvelle du jour: le cinéma italien est vivant! Le film du (encore) jeune Pietro Marcello, italianissime, nous ramène à un cinéma d'anthologie, non, pas celui des comédies ou des grands films romanesques à la Visconti, mais à la génération d'après, celle des Bellocchio, des Bertolucci, derniers feux d'un cinéma somptueux.... dont Marcello a même les défauts, la recherche du truc un peu clinquant qui n'est pas forcément utile, mais donne au réalisateur l'impression de se séparer du "faiseur de film" moyen.... Ici, par exemple, le refus d'inscrire le récit dans une époque en mélangeant des costumes contemporains (pour les hommes) avec des robes 1910 ou 1980 (pour les femmes). Les robes désuètes sont associées à la famille de grands bourgeois.... un peu facile.
           Quand même, faire un film italianissime à partir d'un roman de Jack London, faut oser! Mais pourquoi pas? Après tout, il n'y a pas qu'en Californie qu'il y a des ports. A Naples aussi... Le récit de l'ascension et de la chute de Martin Eden est filmé d'une manière éblouissante, intercalant vraies et fausses images d'archive, souvenirs vrais ou réinventés.... à la fois sensuelle et politique -cette petite cuisine dont les italiens avaient le secret! 
           Martin, jeune marin à peu près inculte (Luca Marinelli est époustouflant!) sauve un jour un jeune bourgeois d'un mauvais pas -pris à partie par une brute, il aurait pu ne pas s'en sortir. La famille reconnaissante l'accueille, et Martin tombe aussitôt sous le charme de la très jolie petite soeur, Elena (Jessica Cressy). Et c'est réciproque. Pour elle, il veut sortir de sa condition, il achète des livres, il lit, il lit, il découvre Herbert Spencer, et comme il a plein d'idées, il forme un rêve: devenir écrivain...
           Martin vit chez sa soeur et son beau frère, qui a une petite entreprise, pas bien intello le beauf. Il s'achète une machine à écrire, écrit, écrit. Toutes ses nouvelles sont refusées. Il faut bien travailler, de temps en temps, pour payer sa pension à l'irascible beauf. Il rencontre Russ Brissenden (Carlo Cecchi), vieil anar tuberculeux qui l'introduit dans les milieux socialistes. Mais, et c'est en cela que le personnage est extrêmement intéressant, Martin rejette les socialistes tout comme les bourgeois. Il dénonce la misère, il dénonce l'exploitation, tout en étant fondamentalement individualiste. Il est sûr qu'il peut devenir un écrivain, mais, de plus en plus amer, en vient à tenir des discours provocants qui vont l'amener à rompre avec la famille d'Elena, pourtant tolérante! Et avec la jeune femme elle même, qui voudrait que Martin cesse de courir après ses chimères, accepte de prendre un véritable emploi. Quand, enfin, le succès arrive, et même un succès flamboyant, c'est trop tard: le Martin qui accède enfin à la célébrité est un pantin, veule et provocateur... La complexité du personnage est ce qui en fait la force.
    ​​​​​​​       A voir absolument
    Chouch
    Chouch

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2019
    Le pari d'adapter ce chef d'oeuvre de littérature au cinéma est relevé avec brio. L'écriture et la réalisation assez singulière sont plus que réussi. Un grain d'image et une photo vraiment sublime. Le tout accompagné d'une super musique... Rien que ça
    L'acteur assez méconnue en France qui joue Martin Eden est absolument époustouflant et ce n'est pas étonnant qu'il ait gagné le prix d'interprétation à Venise. Je suis aussi un peu amoureux de l'actrice principale..
    Un super beau film qui ne vous laissera pas indifférent
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2019
    Les nombreuses péripéties de ce film de deux heures auraient mieux convenu, pour éviter la superficialité, au format d’une série, puisque c’est là que tout se passe maintenant dit-on.
    Les aventures narrées par Jack London l’américain ont été délocalisées à Naples mais la période évoquée m’a semblé aussi incertaine.
    Un beau gosse d’un milieu populaire va réussir à devenir écrivain.
    Cette belle ambition plutôt datée en ces temps numériques, se déploie sur fond de lutte des classes à travers deux relations féminines que j’ai du mal à qualifier d’amoureuses tant la flamme ou le dilemme semblent absents.
    L’acteur principal tant vanté manque à mon goût de profondeur, bien que son combat honorable soulève de bonnes questions quant à la place de l’individu dans la lutte sociale. Des séquences lourdes avec Martin conduisant sa fiancée dans un quartier pauvre succèdent à de beaux plans lorsque deux enfants dansent ou qu’un voilier s’enfonce dans les flots. Cette interprétation d’un chef d’œuvre de la littérature est d’autant plus décevante que l’auteur de « L’appel de la forêt » est pour moi au plus haut.
    Juwain
    Juwain

    9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2019
    À l’est d’Eden

    Martin Eden est de la trempe de ces jeunes hommes au grand cœur que rien n’effraie. Et pour conquérir le cœur de la jolie bourgeoise Elena, il ne recule devant rien pour s’extraire de sa condition sociale et parfaire sa culture encyclopédique. Au prix d’une détermination sans faille et d’un travail acharné, le beau marin sans éducation parvient au statut d’écrivain de renom. Mais tout ça n’est pas sans conséquence sur l’amour et l’ambition du jeune italien.

    « Martin Eden, c’est Jack London », pouvait-on lire chez les critiques américaines qui ont tôt fait de voir dans le grand œuvre de l’auteur de Croc-Blanc un roman autobiographique lors de sa sortie en 1909.
    Martin Eden, c’est aussi peut-être Pietro Marcello tant il est tentant de voir dans le réalisateur italien un peu du jeune marin autodidacte.

    Comme pour dénoncer le capitalisme et l’individualisme galopants, Pietro Marcello revient à une photographie aux tonalités naturalistes, loin des ambitions scopiques des mastodontes du cinéma d’aujourd’hui. Pour mieux épingler les vanités et les dérives de nos temps modernes.

    Il fleure bon une certaine atmosphère surannée, parfumée d’influences picturales du XIXe siècle, chères au réalisateur, qui font de Martin Eden un film d’époque, à l’économie, résolument rafraichissant.

    La transposition de son Martin Eden dans l’Italie du XXe siècle montre l’universalité et l’intemporalité de la lutte des classes sur fond de montée du socialisme à Naples, car "c’est la référence la plus proche par ses couleurs, le rapport à la mer et les dynamiques sociales et politiques. »

    Sous des airs de témoignage historique et documentaire, le propos est d’autant plus prégnant qu’il est accompagné d’images d’archives qui viennent ancrer le récit dans une réalité napolitaine, en écho improbable au San Francisco de l’œuvre originale.

    Primé à Venise et Toronto, gageons que ce joli film contribuera à démocratiser davantage le véritable chef d’œuvre de Jack London dont c’est ici l’une des rares adaptations réussies.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 octobre 2019
    Pietro Marcello emmêle images d'archives, portraits de napolitains et variété italienne pour faire vivre le héros de Jack London. Comment incarner un personnage si imparfait ? Luca Marinelli est saisissant de brutalité, plein de rage et de maladresses. Il a su comprendre celui qui s'entête et se jette à corps perdu dans une quête sans fin, dans laquelle il nous transporte à bout de bras, comme au milieu d'une mer déchaînée. Par contraste, avec subtilité, la délicate Elena traverse le film avec sa force tranquille - belle ondine que l'actrice française Jessica Cressy, qui ne se contente pas d'attraper toute la lumière, mais qui la réfléchit avec élégance. Un moment de grâce !
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