Votre avis sur Le Cauchemar de Dracula ?
5,0
Publiée le 30 novembre 2014
Au cinéma, il n'existe pas quarante figures du vampire type. Y'en a quoi? Trois, voir quatre? Encore que je ne saurai même pas vous les citer toutes, tellement j'ai du mal à m'en souvenir. La vampire Sélène d' "Underworld"? Peu la connaissent vraiment. Brad Pitt et Tom Cruise dans "Entretien avec un Vampire"? Oui, pourquoi pas! Bela Lugosi? Certainement. Gary Oldman? Sans aucun doute! Mais voyez-vous, il existe un roi, quelqu'un qui règne sur le genre depuis maintenant presque soixante ans ( ou plus précisément 55 ans ), et a envoyé ce pauvre Lugosi dans les oubliettes : Christopher Lee. Ce mec... Non mais ce mec! Je ne sais pas comment vous expliquer cela... Il faut que vous le voyez pour comprendre ce que je ressens! 1m98, un physique unique, une sacré gueule, une certaine classe, charismatique et froid, qui donne des sueurs dans le dos. Lui, quand il te regarde, t'essaies d'éviter ses yeux. Passez lui un long manteau noir, de fosses et rendez le blanc comme neige, et vous verrez à quel point il peut être impressionnant. C'est la figure même du vampire comme beaucoup le voit : grand, ténébreu, charismatique et puissant. Alors oui, Christopher n'est clairement pas le meilleur acteur du film ( et de la saga ), qui se révèle être, pour moi, l'inoubliable Peter Cushing, mais il est clairement le plus impressionnant. A chacune de ses apparitions, voila qu'il s'empare de l'histoire et du film, et fait de l'ombre à tout le monde ( et pas que par sa taille ). Seul Cushing ( oui, encore et toujours lui! ) semble parvenir à l'égaler niveau présence, bien que sa petite taille ne l'avantage guère dans ce rapport de force, ce qui le rend d'autant plus impressionnant ( un homme normal, type un mètre 75 ) qui fait face à un géant, y'a du quoi vous surprendre, surtout que ledit Cushing n'en démord pas; mieux, même, il en joue et cherche d'autant plus à ressortir du film. A la différence de Lee, lui amène la classe anglaise, et base presque entierrement son jeu sur elle. C'est ce qui le caractérise, et c'est tant mieux comme ça! Vous l'aurez compris, voila un affrontement d'anthologie, mythique et inimitable. Cushing était le meilleur choix possible pour s'opposer à Lee : il a presque autant de charisme, mais d'une autre manière. Au grand contraire de celui de Luke Evans ( ou encore de Gary Oldman, à ne surtout pas oublier! ), ce Dracula ci n'a rien d'attachant; le vampire est un monstre, seulement un monstre, il n'a rien d'humain, et tout ce qu'il fait est monstrueux : c'est le mal incarné, une abomination, quelque chose d'abominable, et l'on comprend pourquoi Van Helsing veut le tuer. On ne s'y attache jamais; en même temps, le but n'est pas là. Les gars de la Hammer veulent nous faire peur, nous terrifier, et y parvienne un tant soit peu. On est vraiment loin de la première humanisation du personnage, celle de Coppola. Bon, il est vrai que le film a pris un sacré coup de vieux ( mais dans le bon côté, il a énormément de charme ), mais j'imagine sans peine ce qu'il pouvait faire ressentir aux spectateurs à son époque. Les acteurs sont vraiment bons, et les effets-spéciaux, quand à eux, ont souffert du temps, mais bon, on lui pardonne aisément en voyant tout le reste. La mise en scène est vraiment bonne, Terence Fisher ( LE réalisateur de la Hammer ) signe un métrage à l'ambiance soignée et aux décors vraiment beaux. La musique, quand à elle, est tout simplement magique. Elle offre une sacré énergie au film, et nous file quelques frissons. Pour l'poque, il est quand même vraiment violent, et même si sa durée est franchement trop courte ( au moins, il n'y a pas de longueurs, se met vite en place et est très intense ), les morts s'y accumulent et l'on observe des assassinats au pieu assez gores. La fin vient malheureusement trop vite, et certain la regretteront surement. "Le Cauchemar de Dracula" est un film fondateur du genre, un petit chef-d'oeuvre malheureusement méconnu et l'un des meilleurs métrages sur le thème du vampire. Il n'est pas très fidèle au livre, mais son histoire est tellement belle que j'en suis venu à lui pardonner ces quelques petites erreurs de fidélité. En même temps, on ne va pas au cinéma pour voir un film/bouquin. La partie sensuelle du vampire est très bien exploitée, et ce pour la première fois de l'histoire du cinéma. Non, vraiment, visionnez le, il en vaut le coup!
2,0
Publiée le 26 décembre 2020
Un des multiples petits films de la Hammer, quand elle utilisait Christopher Lee en Dracula à tout va, et Peter Cushing en Van Helsing pour l’affronter.
Si cela reste typique donc, on voit que la corde s’use : ça manque de spontanéité, d’originalité, on change 2-3 détails à chaque fois mais c’est tout. Bref on en a vu un on les a tous vu. Certes Christopher Lee demeure excellent : sa prestance et sa taille, les bons costumes avec la longue cape noire du vampire et les déshabillés des femmes ça rend bien. Si Cushing avait déjà sa tête de vieux indémodable, il joue toujours juste et son opposition avec Dracula est bien marquée, ça devrait devenir un classique du genre d’ailleurs.
Cependant il manque le côté gothique/baroque des décors, d’autant que ceux-ci ne sont pas géniaux. Pas vraiment de FX sauf à la fin, et s’ils datent ils rendent encore un bel effet. L’obscurité n’est pas super bien gérée mais ça va encore par rapport à d’autres Dracula, et même si je sais que les caméras de l’époque avaient du mal à donner une image nette s’il faisait trop sombre, là on est dans le jour perpétuel. La trame est classique mais on attend ça dans ce genre de long métrage, l’histoire est médiocre puisqu’on mélange un peu tout du roman de Coppola, la mise en scène classique mais simple, la musique et les textes sont très habituels des Dracula de la Hammer, un casting sympa donc entre Dracula-Holmes et Alfred des Batman de Burton (ça change de les voir jeune, sauf Cushing donc)…
En bref du très habituel, banal presque, pas de fautes mais rien de transcendant, sans aller jusqu’au cachetonnage on est loin de l’œuvre culte.
5,0
Publiée le 30 mars 2015
Cette nouvelle version du mythe vampirique sur Dracula marque le renouveau d'un genre jugé jusqu'en 1958, mineur et négligé : le film d'horreur, ou film d'épouvante comme on disait alors. C'est l'une des premières grandes réussites de la Hammer Films, prestigieuse compagnie britannique qui va en quelques années remettre à la mode des personnages et des thèmes qui avaient marqué la production fantastique hollywoodienne des années 30 à la Universal. Le réalisateur Terence Fisher et ses 2 vedettes-maison Peter Cushng et Christopher Lee, contribueront à ce renouveau. On a donc droit à du fantastique gothique grand teint, très soigné par ses éclairages, son ambiance spectrale, ses maquillages et surtout son utilisation de la couleur et des décors, le tout soutenu par une musique très angoissante de James Bernard, qui deviendra la musicien attitré de ces productions, en réutilisant presque toujours les mêmes thèmes pleins d'effets dramatiques. Le jeu de Christopher Lee est très sobre mais suffisant pour marquer les esprits, aidé par un costume adéquat qui va imprimer l'image du comte démoniaque dès ce premier Dracula anglais destiné à concurrencer directement les films hollywoodiens, de même que la touche d'érotisme latent, les canines sanglantes filmées en gros plan vont donner un style à ce qui reste l'un des fleurons de cette production britannique, qui sera suivi en 1959 par le Chien des Baskerville (où l'on retrouve Cushing et Lee), accentuant le prestige du mythique Studio Hammer. Un pur joyau pour frémir à l'ancienne.
4,5
Publiée le 13 juin 2017
Le Dracula de Terence Fisher marque une rupture totale avec le film de vampire étouffant et sensible. Volontairement violent et épouvantable (cela dés le début avec la transformation de Jonhatan Hacker en vampire) ce Comte Dracula n’est pas romantique et tragique mais puissant et sanglant. Sa séduction ne révèle pas de l’amour mais de l’érotisme (bien léger comparé à ce qui se fait de nos jours). Loin du poupard Bela Lugosi, Christopher Lee interprète avec force et prestance ce Comte terrifiant qui amène le spectateur à partager avec Van Hesling (excellent Peter Cushing) la seule question : comment détruire cette puissance malfaisante. La forme sert admirablement le propos. La pellicule flamboyante de Jack Asher et les décors splendides renforcent la sobriété du propos : pas de voyages exotiques, de texans bruyants ou de tsiganes dansants. A la place un huis clos terrifiant et un principe simple pour Van Hesling : « c’est lui ou moi ». Assurément le meilleur Dracula réalisé à ce jour.
2,5
Publiée le 21 septembre 2014
Quatrième Dracula que je visionne, le premier repris par la Hammer après l'excellente version de 1931. Du coup, exit Bela Lugosi et place au mémorable Christopher Lee, intriguant dans l'habit du célèbre comte. Si, dans sa globalité, on reprend la mécanique de l'oeuvre original, la Hammer, célèbre studio anglais la transforme en une oeuvre gothique usant de nombreux décors faux mais terriblement efficace. Un autre habitué de cette saga, Terrence Fisher qui a mon grand regret nous pond quelque chose de relativement simpliste dans la photographie et de pas forcément esthétique. Ce sera modifié avec l'incroyable Dracula, Prince des ténèbres qui sévira sur les écrans de cinéma quelques années plus tard... Quelques autres bémol à souligner, l'ennui de certaines scènes palissent et font défaut au film, l'inutilité flagrante de Peter Cushing en Van Helsing (bien meilleur dans Frankenstein s'est échappé) et des personnages secondaires de faibles envergures. Incontournable pour les fans de Dracula ou de la Hammer, à contourner pour les amoureux de l'horrifique et du sanglant!
3,5
Publiée le 3 janvier 2025
Avec "Le Cauchemar de Dracula", Terence Fisher offre une adaptation élégante du mythe vampirique. Christopher Lee incarne un Dracula imposant et magnétique, alternant entre une séduction glaciale et une sauvagerie inquiétante. La réalisation de Fisher brille par sa maîtrise. Malgré sa force visuelle et ses performances marquantes, le film souffre d’une intrigue très simplifiée par rapport au roman de Bram Stoker. Cependant, ce choix de concision renforce l’efficacité de l’action et de l’horreur.
3,0
Publiée le 18 juillet 2024
Un film de la période de l'âge d'or de la Hammer Studios, spécialiste de film d'horreur et fantastique dans les années 50 et 70. Ici le duo Cushing et Lee, habitués du studio, reprend le mythe de Dracula. Il y aura plusieurs Opus. une image très noire , des décors gothiques à souhait arrivent à créer un bon climat d'angoisse , fidèle au livre . Tout cela date un peu, mais reflète d'une belle période du cinéma fantastique.
3,0
Publiée le 8 mars 2020
Le film a un peu vieilli mais vaut le coup d'oeil pour son charme très baroque grâce au Technicolor malgré des décors assez cheap, pour quelques scènes mémorables et surtout pour l'interprétation terrifiante de Christopher Lee.
3,5
Publiée le 3 avril 2024
Dans l'atmosphère glaçante d'un château isolé débute cet opus horrifique emblématique porté par un fascinant Christopher Lee et un distingué Peter Cushing indissociables de leurs personnages. Compensant la petitesse des moyens et la limite des effets spéciaux, la réalisation s'appuie sur des ressorts baroques, une menace continue entraînant une certaine tension et l'emphase vampirique qu'appuie la musique. Malgré quelques facilités dans le scénario spoiler: (les contaminés ne se transforment pas immédiatement, leur retour à la pleine humanité semble possible voire adaptable selon les situations, Mina fort naïve...)
l'intrigue se laisse suivre plaisamment. Une adaptation aiguisée!
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 5 mars 2021
S'il est maintenant à ranger au rayon des curiosités en raison de son grand âge, "Horror of Dracula" reste malgré tout l'une des premières oeuvres d'horreur du cinéma, datant de 1958, avec l'inoxydable Christopher Lee dans le rôle du prince des ténèbres. L'ensemble tient plutôt bien la route, retranscrit correctement l'ambiance de l'oeuvre de Bram Stoker, et bénéficie de quelques trouvailles que l'on peut supposer très novatrices pour l'époque (de petits effets spéciaux maison !).
3,0
Publiée le 22 mars 2023
Avec "Le Cauchemar de Dracula", le studio de la Hammer va s'emparer du mythique roman de Bram Stocker et ne plus le lâcher avant plusieurs décennies.

Le film est toutefois une très libre adaptation du roman. Il se permet même des inversions : par exemple, Mina a le rôle de Lucie et vice-versa.

Cela peut décontenancer ceux qui connaissent le matériau d'origine.

D'ailleurs, il est dommage que ces changements ne s'accompagnent pas d'explications. Un exemple ? On ne connaît absolument pas les motivations de Arcker. Comment a-t-il eu vent de l'existence du comte ? Pourquoi a-t-il cette quête ?

Enfin et pour en finir avec le scénario, il peut se montrer parfois peu logique et avance surtout parce qu'il est aidé par des personnages aux choix stupides. Ficelle scénaristique vous avez dit ?

Heureusement, tout n'est pas à jeter, loin de là. En particulier, le film a un rythme prenant grâce à un récit qui n'a pas peur (parfois pas assez d'ailleurs) d'utiliser des ellipses pour nous épargner de longs dialogues et grâce à un montage dynamique.

Il bénéficie également de deux bons acteurs, Christopher Lee évidemment qui a très peu de lignes de dialogues mais une vraie présence à l'écran et surtout Peter Cushing. Que ce soit en Sherlock Holmes ou en Van Helsing, il est crédible et impliqué dans son rôle. Il tient presque le film avec sa seule performance.

Ces acteurs évoluent dans des décors qui font parfois carton pâtes mais avec des costumes magnifiques (surtout ceux de Van Helsing).

Leur performance est d'ailleurs bien aidée par la maitrise de ma lumière dans certains plans qui accentue l'émotion que veut faire passer l'acteur.

Bref, "Le Cauchemar de Dracula" bien que non dénué de défauts mérite le coup d'œil.
2,5
Publiée le 25 avril 2016
On trouve, encore ici, l'ambiance des vieux films de vampires, l'ancienneté du mobilier, les cercueils et les lits des personnes mordues, l'ail suspendu dans les chambres, la surveillance des fenêtres et certains plans de caméra contribuent à l'inquiétude de l'apparition du vampire. Cependant, le rythme du film est lent aujourd'hui et je lui préfère moins de sérieux conventionnel et davantage d'humour, comme dans l'excellent "Bal des vampires" de Roman Polanski. Ici, je n'ai aimé que le décor et l'ambiance inquiétante avec le bruit du vent, les chemises de nuits et les sourires en canines des mordues du comte. Trop vieux malgré le charisme qui se dégage de Christopher Lee et un scénario intéressant. Beaucoup d'acteurs sont statiques et les dialogues manquent de saveur.
3,5
Publiée le 11 mars 2025
De toutes les interprétations de Dracula sur grand écran, certains sont restées particulièrement marquées dans les inconscients collectifs et celle-ci, interprétée par Christopher Lee, en fait partie. En 1958, la Hammer fait rentrer le célèbre vampire au panthéon de ses monstres en tout genre (tout comme le monstre de Frankenstein et le docteur Jekyll par exemple) et ce pour neuf films durant ! Restons pour l'instant concentré sur ce premier réalisé par Terence Fisher qui reprend la trame du roman éponyme de Bram Stocker, sans pour autant le respecter non plus totalement. En effet, le film ne fait principalement que reprendre les noms des personnages comme par exemple Jonathan Harker mais celui-ci ne vient plus au château de Dracula en tant que clerc de notaire mais pour y faire ses recherches sur le vampirisme, recherches qu'il consigne dans un carnet que son ami Van Helsing retrouvera après. De même, il n'est pas fiancé à Mina mais à Lucy. Bon, ce ne sont pas de gros changements mais le fait que Harker et Van Helsing soient amis permet une première partie bien moins longue que dans le roman et les autres adaptations ; ici dès que Van Helsing retrouve le journal, il se met à chasser Dracula. Mais le fond reste plus ou moins le même, Dracula vient en ville pour y vampiriser Lucy et Van Helsing met tout en œuvre pour empêcher la mort de cette dernière. Là où le film se différencie vraiment, c'est dans son aspect relativement cheap propre aux productions de la Hammer de l'époque mais surtout dans son ambiance particulièrement gothique, ce que Tod Browning avait déjà mis en œuvre dans son "Dracula" de 1931 mais ici en encore plus poussé, notamment à travers les décors mais surtout à travers le jeu de Christopher Lee qui permettra, encore une fois, d'ancrer pendant un bon moment cette vision du personnage dans les inconscients collectifs (Polanski s'en inspirera d'ailleurs beaucoup pour son "Bal des vampires"). C'est également la première fois que nous retrouvons Dracula dans un "véritable" film d'horreur qui pousse bien plus les curseurs que les précédentes adaptations. Et je dois bien avouer que la première scène dans laquelle il apparait avec ses dents imprégnées de sang et ses lentilles rouges fait toujours son un petit effet, même aujourd'hui. Ainsi, si "Le Cauchemar de Dracula" ne se distingue pas vraiment de par son histoire assez convenue, il le fait via son ambiance et ses acteurs.
4,0
Publiée le 5 avril 2020
Un des films les plus connus de la Hammer et qui a installé Christopher Lee en conte Dracula dans l’inconscient collectif de plusieurs générations. Le film est assez typique du studio, on a une ambiance baroque accentuée par les décors, les costumes , même s’il paraît gentillet aujourd’hui on sent un esprit de transgression au niveau de l’esthétique de l’horreur mais aussi de l’érotisme. Christopher Lee est magnétique dans ce film et dégage une présence incroyable heureusement il y a face à lui Peter Cushing dans le rôle de Van Helsing pour lui tenir un peu la dragée haute. Alors bien sûr le temps passant le frisson n’est plus au rendez vous, mais le film garde le charme d’une maison hantée et d’un conte d’horreur plaisant.
4,0
Publiée le 26 novembre 2020
Rarement on aura vu lecture si fidèle et sincère de Dracula, l'œuvre originale de Bram Stoker, avec en plus un casting qui réunit Vincent Prince et Christopher Lee... Que demande le peuple ? Si vous n'avez jamais ouvert le roman (et ne comptez pas le faire), Le Cauchemar de Dracula est l'adaptation filmique idéale pour en avoir un bon résumé, très complet. On retrouve donc les personnages de Lucy, Mina, Jonathan Harker, Van Helsing et bien sûr le Comte Dracula dont l'interprétation de Christopher Lee n'a pas grand-chose à envier à Bela Lugosi (tout aussi mystérieux et troublant). Et que dire du plaisir de revoir Vincent Price dans le catalogue du film de monstre qui lui est cher, surtout qu'il se donne dans un brillant rôle de Van Helsing qui reste l'une des meilleures interprétations qu'on lui connaisse. Le futur Dracula de Francis Ford Coppola est peut-être tout aussi fidèle au livre (voir plus), clairement Le Cauchemar de Dracula possède un charme "de l'artisanat" que son successeur n'a pas, avec ses effets spéciaux un peu carton-pâte mais soignés, ses décors qui ressemblent souvent à des accessoires de théâtre, ses acteurs qui en font beaucoup (très théâtral, également) pour nous captiver...et cela marche. Malgré l'ancienneté qui se remarque dans les effets spéciaux et la durée réduite (1h10) qui force le film à aller très vite, on se prend à regarder avidement cette adaptation très sympathique. Le combat final entre Van Helsing et Dracula nous fait même ouvrir la bouche en attente de voir lequel des deux hommes aura raison de l'autre, et l'on peut dire que l'on est servi. Le Cauchemar de Dracula est donc une belle adaptation riche et intelligente, qui réussit l'exploit de condenser les 600 pages du livres en 1h10 en nous offrant au passage un duel Price / Lee instantanément mythique.
Les meilleurs films de tous les temps