Frank Beauvais a cherché avec ce film à restituer un cri, à extérioriser une colère "par la collusion de la chronique de mon désespoir avec des images venues d’un autre temps et d’un autre espace et qui pourtant commentaient mon quotidien, l’incarnaient mieux que mes propres images n’auraient su le faire. Des images et des mots qui disent mon fracas intérieur, mon impuissance, ma déréliction. Ma peur de la violence sociale, policière, économique, idéologique, humaine activement à l’oeuvre aujourd’hui dans mon pays, la France et dans le monde entier".
Frank Beauvais s’est déjà essayé à deux reprises au travail sur le mashup avant Ne Croyez surtout pas que je hurle : son court métrage À genoux mêlait des images d’un film érotique et des images psychédéliques et expérimentales. Il a aussi réalisé un clip pour le groupe Cheveu, Un 45 tour de cheveu (ceci n’est pas un disque), où il n’utilise que des images extraites d’œuvres cinématographiques.
Les images qui constituent Ne Croyez surtout pas que je hurle viennent exclusivement de films regardés par le cinéaste entre avril et octobre 2016. Il en a ainsi vu plus de 400 !
Le titre est emprunté à un film est-allemand de 1965, Denk bloß nicht, ich heule de Frank Vogel, qui fut censuré par le régime socialiste.