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    Vous n'aurez pas ma haine
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Vous n'aurez pas ma haine" et de son tournage !

    Une histoire vraie

    Vous n'aurez pas ma haine est tiré du livre du même nom du journaliste Antoine Leiris publié en 2016. Ce dernier l'a écrit après la mort de son épouse Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015 lors de l'attentat du Bataclan à Paris. À l'origine, Vous n'aurez pas ma haine est le titre d'une lettre ouverte qu'il a publiée sur Facebook aux lendemains de l'attentat. 

    Le réalisateur Kilian Riedhof a lu le livre d'une traite sur les conseils de sa tante : "il m’a profondément ému. Comme je l’avais rarement été à la lecture d’un livre. Peut-être parce que la vie d’Antoine avant l’attentat était très semblable à la mienne. Ma fille a presque le même âge que Melvil." Après en avoir parlé à ses co-auteurs, Jan Braren et Marc Blöbaum, il leur en a lu des paragraphes puis le livre entier. "Ils avaient les larmes aux yeux. Et là, on a compris qu’on devait se lancer."

    Adaptation

    Pour adapter le plus respectueusement possible le livre d'Antoine Leiris, les scénaristes ont décidé d'adopter le point de vue d'un ami empathique en restant le plus fidèle possible à l'ouvrage. "Il nous aurait semblé malhonnête de modifier le fond de l’histoire. C’est un récit très poétique, très subtil et touchant. Nous devions donc y faire extrêmement attention. Là où c’était nécessaire, nous avons apporté une dramatisation formelle. L’intrigue secondaire avec sa famille a été ajoutée afin de rendre tangible la transformation intérieure d’Antoine", précise le réalisateur.

    L'implication de l'auteur

    Kilian Riedhof n'a rencontré Antoine Leiris qu'à deux reprises : la première pour faire sa connaissance en vue de l'adaptation cinématographique et la seconde six mois plus tard avec les co-auteurs Marc Blöbaum et Jan Braren, afin de revenir en détail sur son histoire. 

    Le réalisateur décrit leur première entrevue comme "l’un des moments les plus forts émotionnellement dans ma carrière de réalisateur". Il ne s'agissait pas seulement d'adapter un roman mais de s'emparer de la vie d'une personne. Beaucoup de producteurs convoitaient les droits d’adaptation de son histoire et le journaliste n'était pas sûr de vouloir en tirer un film. Il a donné son accord après avoir discuté avec le réalisateur et la productrice Janine Jackowski : "Il pensait que c’était une bonne idée qu’on fasse ce film, nous, des Allemands qui n’avions pas été à l’épicentre des événements, mais qui pouvions regarder tout ça avec la bonne distance."

    Trouver le bon interprète

    La directrice de casting Constance Demontoy a très vite proposé Pierre Deladonchamps pour le rôle d’Antoine. Après la première séance de casting, le réalisateur était convaincu par l'acteur : "Il avait la même vulnérabilité et une noblesse que j’avais observée chez Antoine. Ce genre d’affinité est indispensable quand on joue une histoire vécue. Pierre est un acteur exceptionnel. Il est capable de rendre transparent et tangible un état mental. Ce rôle le plonge dans un tour de force psychologique".

    Le rôle de l'enfant

    Trouver l'interprète de l'enfant de 3 ans de Pierre n'a pas été chose aisée. L'équipe a cherché la perle rare en France, en Allemagne, en Belgique et en Suisse, avant de trouver Zoé Iorio. Le réalisateur se souvient : "C’est une enfant d’une intelligence et d’une coordination incroyables. Elle peut interpréter des pensées. Là où les autres enfants s’amusaient pendant la séance de casting et « ne faisaient que » jouer la comédie, elle rendait tangible son processus intérieur, comme une comédienne adulte. La décision était évidente. Trouver Zoé a été un coup de chance".

    La jeune actrice a été accompagnée pendant des mois par la coach d’enfant Nouma Bordj. "Quand on demande à un enfant de trois ans de jouer avec ses cubes de construction, de regarder vers la porte au bon moment, puis de dire « Maman », derrière cet enchaînement apparemment simple, il y a un long travail", confie Kilian Riedhof.

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