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mat niro
352 abonnés
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3,5
Publiée le 9 décembre 2019
Cécilia et Diego ne peuvent pas avoir d'enfant et se décident à adopter Joel, 9 ans, qui va semer le trouble dans sa nouvelle communauté. Le film montre la difficulté à cet âge avancé de s'intégrer dans un nouveau contexte et de faire table rase de son passé. Les réactions des parents d'élèves sont édifiantes de par leur jugement sur cet enfant "différent" selon eux. Dommage que cette œuvre se termine en queue de poisson car elle soulève bien des questions sur le combat d'une mère (et d'un père à un degré moindre) pour faire accepter leur enfant.
Grande déception ! Ce film traite un sujet difficile et qui aurait pu être riche, les acteurs sont bons... quel dommage qu'il soit aussi réducteur : tout le filme se focalise sur un détail en faisant abstraction de l'essentiel. On ne connaît presque rien de l'histoire de l'enfant, les parents ne reçoivent aucun soutien mais peut-être que ça se passe réellement comme ça en Argentine. Et pourquoi Patagonie ? Il n'en est jamais question dans le film, je suppose que c'est dans cette région que se situe l'histoire mais je ne vois quelle est l'incidence de la situation géographique. Pourquoi la mettre en avant ? Le pire est qu'il n'y a pas de fin, on reste vraiment sur sa faim !
A la fin du film, renonce-t'elle à l'adoption de Joel (elle est dans les 6 mois de délai de réflexion donc sa position est fragile) car elle réalise que c'est trop dur, donc impossible pour elle de surmonter toute cette souffrance, seule ? Ou bien, va-t'elle se battre pour intégrer Joel à son ancienne école et va adopter définitivement Joel au bout des 6 mois ?
Cecilia est professeur de piano. Diego travaille dans une exploitation forestière. le couple vient de s'installer en Terre de feu, à la pointe méridionale de l'Argentine, où règne un hiver quasi permanent. Sans enfant biologique, il souhaite adopter. On leur confie Joel, un orphelin de neuf ans, qui a connu dans les quartiers défavorisés de Buenos Aires une enfance chaotique. Cecilia et Diego l'accueillent dans leur foyer avec tout l'amour dont ils sont capables. Mais son insertion à l'école communale se passe mal. Les autres parents d'élève se mobilisent et exigent du directeur son exclusion.
Carlos Sorin est un réalisateur argentin septuagénaire qui s'est fait connaître en France au début des années 2000 avec "Bombon El Perro", l'histoire d'un homme à bout de souffle qui reprend goût à la vie en élevant un chien de race. Ses films ont pour cadre la Patagonie qu'il filme loin des clichés touristiques que cette région charrie depuis que Nicolas Hulot a choisi de donner à son émission télévisée - puis à une gamme de shampoings et gels douche - le nom de sa capitale. Comme "Historias Minimas", comme "Jour de pêche en Patagonie", Joel est un drame minimaliste, filmé à hauteur d'homme sinon d'enfant.
En quelques plans très simples, Sorin restitue les réactions d'un couple à l'arrivée ardemment attendue mais totalement déconcertante d'un enfant adopté. Quelle marque d'amour manifester à cet enfant ? Quelle consigne éducative lui donner sans passer pour une marâtre ? Quelle intimité à respecter lorsqu'il va prendre son premier bain ? L'actrice principale Victoria Almeida, des faux airs d'Audrey Tautou, incarne avec beaucoup de justesse ces questionnements.
"Joel, une enfance en Patagonie" est hélas moins convainquant dans sa seconde partie, lorsqu'il traite des difficultés scolaires de Joel. Le directeur convoque Cecilia et les lui expose à mots couverts. La mère oscille entre l'indignation et l'acceptation. Elle entreprend de rencontrer les mamans, les unes après les autres, pour aider sa cause. On pense au scénario de "Deux jours, une nuit" avec Marion Cotillard. Mais n'est pas Dardenne qui veut.
C’est en 1986, avec "Le film du roi", que la carrière cinématographique du réalisateur argentin Carlos Sorin a débuté. Ce n’est toutefois que 16 ans plus tard, en 2002, avec "Historias minimas", son 3ème long métrage, que sa renommée s’est réellement internationalisée. Depuis, des films comme "Bombon el perro", "Le Chemin de San Diego", "La fenêtre" et "Jours de pêche en Patagonie" ont confirmé le talent de Carlos Sorin qui, à bientôt 75 ans, est aujourd’hui une figure majeure du cinéma sud-américain. Avec "Joel, une enfance en Patagonie", c’est une fois de plus en Patagonie qu’il nous amène pour un film consacré à l’adoption et, une fois de plus, il ne déçoit pas. C’est en effet avec beaucoup de subtilité qu’il nous montre la réaction d’une communauté de taille réduite face à l’arrivée d’un élément qui vient troubler sa tranquillité et la différence de comportement qu’un homme et une femme peuvent avoir au sein d’un couple.
Le sujet est traité avec beaucoup de justesse et de délicatesse….Depuis les premiers pas d’une « adoption à l’essai ». Le réalisateur met le doigt sur cet « engagement » vers un attachement parental pour la vie entre un enfant qui a déjà un lourd passé et deux « étrangers de bonne volonté » qu’il découvre peu à peu.
Cela ouvre le champ sur les enjeux, les difficultés qui les attendent….. Et comme si ce n’était pas assez, il y a l’environnement, le voisinage d’une petite commune de Patagonie,repliée sur elle-même, qui « fantasme » sur le passé d’un « enfant difficile » de la grande ville….. et qui veut se protéger à tout prix….
On voit qu’il s’agit de préserver le vivre ensemble, même au prix de toutes les compromissions! le film: une bonne surprise !
Un autre beau film du discret réalisateur du "Chemin de San Diego", subtil mais déterminé, qui voit dans les paysages grandioses de la Terre de feu se jouer le destin d'un enfant de 9 ans en phase d'adoption. C'est surtout l'émouvant portrait d'une femme qui - ayant décidé d'être mère - se bat contre le rejet d'une communauté peu encline à faire de la place à un petit étranger. On peut regretter une fin abrupte qui laisse le spectateur au bord de la route.
Plus de 6 ans sont passés depuis Jours de pêche en Patagonie et l'on retrouve avec bonheur Carlos Sorin, un peu surpris quand même par un film plus engagé et moins minimaliste qu'à l'accoutumée. Histoire d'une adoption en Terre de Feu d'un garçon déjà âgé de 9 ans, Joel, une enfance en Patagonie (était-il besoin de préciser la région argentine dans le titre français ?) bifurque assez vite sur un sujet autre, celui d'un corps étranger venant perturber les habitudes d'une petite communauté villageoise plutôt fermée. D'ordinaire bienveillant, Sorin se fait cette fois un peu acide faisant même l'un de ses personnages évoquer une certaine "pureté" chez les gamins du coin qui ne se retrouve pas dans les pièces rapportées. Plus que Joel, somme toute relégué au second plan, c'est le portrait de la mère, combattive et bien décidée à ne pas se laisser dicter sa conduite, qui semble intéresser le réalisateur. Le rôle est d'ailleurs défendu avec talent et énergie par une excellente actrice, Victoria Almeida, qui a davantage joué au théâtre et pour la télévision que pour le cinéma. Pour une fois, un film de Carlos Sorin s'intéresse assez peu aux somptueux paysages de Patagonie, concentré davantage sur son thème central et ses personnages et cela représente une légère déception. Mais moins que celle d'une fin ouverte, cette plaie du cinéma moderne, qui laisse Joel, sa mère adoptive et les spectateurs, dans la plus parfaite indécision.
Film sensible admirablement joué par l'enfant,Joel. Tout au long,le suspense est là. a savoir est ce que cet enfant adopté pourra rester dans cette et comment les parents,et surtout la mère, se battent pour faire accepter Joel, par une societé craintive et rejetante. Film magnifique et delicat
Ce film m'a choqué. On donne une image de l'adoption réductrice. Il s'agit d'EDUQUER EDUQUER EDUQUER; Aucune tendresse, aucune empathie envers cet enfant de 9ans, , la mère ne efface le passé de cet enfant, pour elle c'est sans importance. Elle préfère qu'il soit bien élevé et qu'il rentre dans le moule ... Bref pour moi ce film est une caricature.
Carlos Sorín prend pour moteur l’amour d’une mère, pour mieux faire apparaître la violence sociale que peut engendrer le communautarisme. Que cet affrontement se fasse dans un village reculé altère toutefois l’universalité du propos.
Film très sensible, sur un sujet qui le requiert. Ceux qui espèrent voir les paysages de la Patagonie seront déçus, la caméra est centrée sur les protagonistes ! La fin est un peu abrupte.