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    Demain est à nous
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Demain est à nous" et de son tournage !

    Naissance du projet

    L'idée du film a mûri dans la tête de Gilles de Maistre pendant de nombreuses années. Cela fait plus de 30 ans que le réalisateur parcourt le monde pour le raconter et rien ne l’a jamais autant bouleversé que les enfants. "J’ai filmé des enfants soldats, des enfants esclaves, des enfants en prison, des enfants des rues, et le summum de l’horreur, des enfants mourant de faim. Que d’enfances détruites, maltraitées, abîmées, volées. Je les filmais parce que je voulais dénoncer ces abus, ces violences. J’y croyais. Je souhaitais que les gens prennent conscience et se révoltent contre cette folie... La tâche était tellement grande, la quête sans fin ! Mes images choquaient, bouleversaient, provoquaient émotions et douleurs. Mais plus profondément, ça n’a jamais vraiment changé le monde", explique-t-il.

    Pendant ces années, une rencontre l'a particulièrement marqué, alors qu'il filmait des enfants soldats enrôlés dans la guérilla colombienne, Gilles de Maistre s'était approché de l’un d’eux, un tout petit bonhomme, Fidel, 10 ans à peine. Il se rappelle :

    "Il était selon moi « déguisé » en soldat, vêtu d’un treillis trop grand pour lui, portant un fusil et des munitions, l’image était très violente et je lui demandais : « Crois-tu que cela soit la place d’un petit enfant comme toi d’être là ? Et de faire la guerre ? » Et il m’a répondu avec un aplomb qui m’a laissé sans voix : « Et toi, qui es-tu pour me poser cette question ? La réalité de la vie des enfants pauvres dans mon pays, c’est la mendicité, la prostitution ou le travail, alors laisse-moi me battre pour, au moins, tenter de changer mon avenir. » Je n’ai jamais cessé de penser à cet enfant et la graine a germé dans mon esprit. Le sens profond de ses paroles a résonné en moi jusqu’à ce que je comprenne... Bien sûr, là nous parlons d’une situation extrême, et c’est injustifiable et indéfendable d’envoyer des enfants faire la guerre. Mais ça m’a aidé à voir que rien n’était simple, que juger de mon point de vue occidental était absurde, et que les enfants avaient sûrement le droit de se défendre."

    Filmer des enfants engagés

    Pour Gilles de Maistre, filmer des enfants engagés revient à filmer des enfants qui ne courbent plus l’échine, qui se battent, qui réclament que le droit international des enfants soit enfin appliqué à travers le monde. "C’est montrer qu’aujourd’hui, ces enfants ont tellement souffert qu’ils ont décidé de se lever, et ils sont de plus en plus nombreux à dire non à l’injustice et non à la souffrance des autres. Ils se battent pour la planète, pour qu’on les respecte, pour défendre les plus faibles… Les enfants sont de plus en plus conscients des problèmes auxquels ils sont confrontés et, surtout, leur parole commence à être entendue. Alors aujourd’hui, je veux aller chercher et mettre en lumière tous ces petits faiseurs d’espoir aux quatre coins du monde et enfin rendre utile ma caméra. Je veux planter des graines positives dans les cerveaux des spectateurs et leur dire que oui, ces enfants-là changent et sauvent le monde...", précise le metteur en scène.

    Pas de feinte !

    Les enfants filmés ont été naturels dans l'expression de leur engagement selon Gilles de Maistre : "C’est leur marque de fabrique, si je puis dire : l’honnêteté, l’engagement. Beaucoup ont déjà l’habitude des caméras évidemment. Arthur a été filmé plusieurs fois, mais c’est un petit garçon qui ne joue pas. C’est intéressant de le filmer parce qu’il est vrai et d’ailleurs tous les enfants du film sont vrais. La plupart ont démarré leurs actions très petits, dans un élan de générosité, parce qu’ils étaient choqués par le monde qui les entourait. Donc pas de feinte là-dedans."

    Trouver les enfants

    Aujourd’hui, les enfants qui se battent, qui s’engagent, sont nombreux et présents partout dans le monde. Pour Gilles de Maistre, trouver des enfants suffisamment emblématiques pour faire son film a bien évidemment été difficile. Le cinéaste se souvient :

    "On y a passé beaucoup de temps, mais ils sont relativement accessibles. L’avantage des réseaux sociaux, d’Internet, c’est que le moindre enfant qui fait quelque chose d’incroyable au bout du monde, il y a forcément un article sur lui. Les gens en parlent parce qu’évidemment, ça les touche. La prise en compte de la parole de l’enfant engagé dépend du pays où il se trouve : il y a des pays où l’on ne tient pas encore compte de ça, où les enfants sont obligés de crier plus fort. Alors que dans les pays occidentaux, cela devient quasi normal d’écouter les enfants. Il y a beaucoup d’enfants chez nous qui essayent d’aider des causes qui les bouleversent, que ce soit en bas de chez eux ou plus loin. Je pense au petit Arthur qui aide les sans-abris en peignant des toiles. Mais je pense aussi à Khloe qui aide les plus démunis à Los Angeles. Et à d’autres enfants comme Greta Thunberg qui, elle, se bat pour la défense du climat et mène un combat plus général. Tous sont des enfants dont la parole porte et qui sont acceptés par les adultes, parce que c’est devenu quasi normal dans nos pays. Et puis il y a des pays où les enfants n’ont pas le droit de parler, n’ont pas de parents capables de les soutenir, de leur venir en aide. Ce soutien-là, ils ne l’ont pas forcément et alors ils sont obligés de se battre encore plus. C’est ce qu’on voit dans le film."

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