A la mise en scène, Andy Serkis succède à Ruben Fleischer, qui a préféré se consacrer à la post-production de Retour à Zombieland, suite de son film culte sorti en 2010. Le spécialiste de la motion capture, qui a joué Gollum dans Le Seigneur des anneaux et Cesar dans La Planète des singes, avait été réalisateur seconde équipe sur Le Seigneur des Anneaux et avait mis en scène Breathe et Mowgli : La Légende de la jungle.
Sorti en 2018, Venom a connu un succès commercial colossal malgré de mauvaises critiques presse. Le blockbuster a ainsi rapporté pas loin de 854 millions de dollars de recettes mondiales et ce pour un budget estimé à 100 millions (ce qui est "peu" pour un film de super-héros).
Venom: Let There Be Carnage est le deuxième film du "Sony Pictures Universe of Marvel Characters", après Venom (2018) et avant Morbius (2021).
Avant que Sony choisisse Andy Serkis, la firme avait également envisagé Rupert Wyatt (La Planète des singes : les origines) et Travis Knight (Bumblebee).
La dernière séquence de Venom introduit Cletus Kasady, plus connu sous le nom de Carnage, un autre symbiote comme Venom et ennemi régulier de Spider-man. Dans cette suite, le personnage est joué par Woody Harrelson. Ce dernier avait déjà collaboré avec Ruben Fleischer sur Bienvenue à Zombieland et a été choisi aussi de par sa prestation culte dans le film Tueurs nés (qui fait écho à son personnage dans cette suite).
Créé en 1991 par le scénariste David Michelinie et le dessinateur Mark Bagley, Carnage apparaît pour la première fois dans le comics Amazing Spider-Man #344 en 1991 et se distingue par son absence totale de morale et son ultra violence. Carnage est un extraterrestre appartenant à la lignée des symbiotes et qui a pris possession du corps de Cletus Kasady, un serial killer précoce ayant fait sa première victime à l’âge de six ans...
La bande originale de Venom: Let There Be Carnage est composée par Marco Beltrami, qui s'y connait en matière de films Marvel puisqu'il a travaillé sur Logan (2017), Les 4 Fantastiques (2015) et Wolverine : Le Combat de l'immortel (2013).
Woody Harrelson est habitué à rejoindre des suites de blockbusters pour y jouer les antagonistes principaux. On se rappelle ainsi de sa prestation marquante dans le rôle du terrifiant Colonel dans La Planète des singes - Suprématie.
Tom Hardy a participé au scénario de Venom: Let There Be Carnage. S’il a co-créé la série Taboo (2017) avec Steven Knight et son père Chips Hardy et co-écrit le court-métrage Get a Grip en 2001, l'acteur n’était jusqu’à présent jamais apparu au générique d’un long-métrage côté scénario.
Carnage n'est pas le seul antagoniste de cette suite puisqu'il est accompagné de Shriek. Apparue pour la première fois dans "Spider-Man Unlimited #1" en 1993, elle est une ancienne narco-trafiquante qui se découvre des pouvoirs après avoir traversé la Dimension Noire de la Cape de Cloak et Dagger. Shriek sombre dans la folie et rencontre Carnage avec qui elle s'échappe de l'asile Ravencroft. Le duo, aussi romantique que violent, rassemble d'autres criminels autour de lui pour semer le chaos.
Si Venom a été conçu pour le premier opus, Carnage a dû être imaginé de A à Z. Andy Serkis explique : "Venom est comme un quarterback ou un joueur de rugby – il est très imposant, avec un physique néanderthalien, des épaules massives et une force hallucinante. On voulait que Carnage soit radicalement différent.
"C’est un métamorphe, asymétrique, qui reflète la personnalité de Cletus Kasady. Ses tentacules sont plus fins et peuvent se transformer en armes de différentes manières. Il contrôle sa structure moléculaire si bien qu’il peut se métamorphoser en n’importe quoi et adopter n’importe quelle forme. Il peut même se changer en brume."
A noter la présence de la prison de San Quentin, située au nord de San Francisco. L'établissement, particulièrement massif et cinématographique, a plusieurs fois servi de cadre spatial à des films de prison. Parmi eux, nous pouvons mentionner Les Princes de la ville, Rédemption ou Le Révolté.
Woody Harrelson étant vegan, la chef costumière Joanna Eatwell a utilisé au maximum des matières non-animales pour habiller Carnage : "Aucun de ses vêtements ne comporte de cuir, et la peau de serpent et la fourrure sont artificielles. Ses bottes sont fabriquées en Italie dans une matière non animale."
Aux commandes du blockbuster, Andy Serkis retrouve Woody Harrelson qu'il avait affronté dans La Planète des singes - Suprématie.
Le combat entre Venom et Carnage, à la fin du film, se déroule dans une cathédrale gothique couverte d’échafaudages. Il s’agissait, pour le tournage de cette séquence, d’utiliser au mieux l’espace pour les personnages grâce aux échafaudages. Le chef décorateur Oliver Scholl précise :
"Une cathédrale gothique est l’un des environnements les plus complexes du point de vue architectural dans lesquels on puisse filmer une séquence. C’est à la fois sophistiqué, raffiné et imposant. Grâce à un ascenseur de chantier et aux échafaudages, les personnages peuvent investir des lieux."
Venom: Let There Be Carnage devait sortir au mois d'octobre 2020, mais a été repoussé à juin puis septembre 2021 en raison de la pandémie de Covid-19.
La scène de carnaval costumée dans laquelle Venom trouve parfaitement sa place après s’être échappé de chez Eddie comprend environ 800 figurants. La chef costumière Joanna Eatwell raconte : "Les costumes devaient tous être délirants. Ce n’est que lorsqu’il se retrouve dans des lieux en marge de la société que Venom se sent à son aise. On ne voulait surtout pas évoquer une culture ou une fête en particulier – il fallait que cet événement soit une pure création."
Tom Hardy prête à nouveau sa voix à Venom. Il a confié : "Je mélange un peu de Busta Rhymes, un peu de Method [Man] et Redman, un peu de James Brown et je glisse un élément de Richard Burton". L'interprète d’Eddie, et donc de Venom, a également expliqué qu’il lui arrivait de mélanger la voix du symbiote avec la voix d’un de ses autres personnages culte, Bane de The Dark Knight Rises, elle aussi particulièrement marquante. Dans la version française, c’est Jérémie Covillault qui prête sa voix à la fois au journaliste et à l’extraterrestre.
Pour créer les mouvements de ce super-vilain aux nombreuses tentacules, l’équipe technique a puisé son inspiration dans un animal bien réel : le scorpion. C’est ce que la superviseur des effets visuels du film, Sheena Duggal, a révélé dans une interview pour Variety.
"La façon dont un scorpion bouge sa queue derrière sa tête et l'avance d'une manière menaçante, j'ai pensé, 'Faisons ça avec Carnage'", explique-t-elle. C’est ainsi qu’elle a pu donner de l’importance à la façon dont le symbiote empale ses adversaires et fabrique différentes armes avec ses tentacules.