Un film engagé sur le génocide des Tutsis au Burundi mais aussi ailleurs. J. P. Rouve incarne un Français expatrié qui s'est marié et a fondé une famille. Il semble profiter, dans tous les sens possibles, du pays. Jusqu'au jour où la guerre civile éclate. Basé sur le roman de G. Faye, ce film dépeint la situation dans le pays au début des années 90.
Plus un témoignage qu'un film. L'atmosphère et l'insouciance du début sont bien retranscrites même si c'est un peu long. Sur le Rwanda, il y a déjà eu tant de films marquants que celui-ci est un peu en-dessous car très (trop) centré côté histoire. J'aurais préféré plus de point de vue politique, du pourquoi et du comment car c'est quand même ce qui peut éviter que ça se reproduise. Et aussi un peu de narration car c'est tiré d'un livre. 3,6/5
Le film Petit Pays dirigé par Éric Barbier et une adaptation du livre écrit par Gaël Faye, un franco-rwandais écrivain, chanteur et poète. Il s’agit d’un petit garçon, Gaby, qu’il habite au Burundi au temps turbulent du genocide de Rwanda. Le film, de perspective d’innocence d’enfants, était très émouvant et nous permet de ressentir les événements de 1994.
La mise en scène est très belle et bien réalisée. Les lieux et les caractères du film semblent très authentiques et en regardant le film, nous sentions comme si nous étions vraiment au Burundi. Cependant, certaines scènes dans le film concernant le genocide sont très choquantes et violentes. Alors, faites attention si vous n’aimez pas le sang et la violence.
Nous avons trouvé que le film exprime bien la joie de l’enfance et de l’innocence. Quand on le regarde, on forme une connexion émotionnelle avec le personnage de Gaby et ses amis. Donc quand on voit les effets de la guerre à l’écran, ils sont rendus plus puissants et pertinents. En plus, tous les acteurs jouent très bien leur rôles, même les enfants et surtout le personnage principal de Gaby.
spoiler: Néanmoins, quand on a lu le livre avant de regarder le film quelque chose nous manquait. Les auteurs de ce poste préfèrent à l'unanimité le livre car il décrit mieux la transformation de Gaby. Ses doutes et décisions sont plus détaillés dans le roman par rapport au film. La narration cinématique est plus rapide et urgente, ce qui amène du frisson et du suspense, mais au prix du développement des personnages. Par exemple, le symbole du plongeoir haut dont Gaby a sauté était transformé à une petite piscine ce qui ne sont pas les mêmes. Alors, ceux qui aiment le livre écrit par Gaël Faye pourraient être déçus par le film.
Le film a ses mérites malgré sa divergence du texte original. Ça vaut la peine de le regarder. Il est bien réalisé, surtout en ce qui concerne la cinématographie et l’authenticité du récit historique.
Pour un film appelé Petit Pays, c'était tout sauf petit. Petit pays, sortie en 2020, était réalisé par Éric Barbier, est une adaptation du roman du même nom, écrit par Gaël Faye. Les acteurs principaux dans le film sont Jean-Paul Rouve, Gérard Depardieu et Djibril Vancoppenolle qui a joué le protagoniste Gaby. Ils ont fait un bon travail en ajoutant beaucoup d'émotion au film, agit comme une adaptation vérité du source, et en représentant le développement des personnages du livre. Nous avons trouvé que le réalisateur n’a pas exploité la douleur de ces Rwandais pour l’art ou le divertissement, mais il a raconté des événements vrais dans un façon respectueuse pour les victimes. Une des choses que nous avons apprécié étaient de beaucoup de longues scènes qui nous ont aidé à nous placer dans la situation créée par le réalisateur.
Alors que le film est capable de construire un protagoniste en trois dimensions, Gaby, il y a beaucoup d'autres personnages qui ne reçoivent pas le même développement, le même soin et la même attention que leurs contrepoints littéraires. Comme adaptation du roman… on a perdu tout ce qu’il y avait dans le livre avec Gaby et ses potes et selon moi c’est avec ce changement-là que ça passe d’histoire du passage à l’adulte à un film de guerre plus traditionnel. En plus c’est pour ça qu’on n'a plus cette juxtaposition entre la tranquillité du début du film, et tout ce qui se passe à la fin.
Ce film est très réussi. Superbe rôle aussi pour J Paul Rouve. Le réalisateur a réussi à bien retranscrire la douceur de vivre au début du film. Ici les choses sont plutôt suggérées plutôt que de choquer pour choquer avec des images qui auraient été ultra violentes. Les acteurs sont tous très convaincants même les enfants.
Même si on ne retrouve pas l'esprit du livre et le regard à hauteur d'enfant, la mise en scène soignée, le recit clair et politique, l'absence de condescendance (un réalisateur blanc aurait pu donner le pire) et de misérabilisme et les acteur.trice.s parfait.es convainquent.
Beaucoup moins fort que le livre, je trouve qu'on ressent bien moins l'absurdité de la guerre, de cette guerre et l'amitié entre enfants qui va éclater avec ce génocide, n'est pas trop mise en avant mais ça reste un film à voir notamment pour sa dernière demi heure assez émouvante. Mais j'encourage tout le monde à lire ce petit livre concernant ce grand pays (qui n'est pas le Rwanda mais le Burundi dans cette histoire).
Adaptation du roman de Gaël Faye, un film sensible et touchant mais pas complètement emballant, qui mêle chronique familiale et récit historique sur la tragédie rwandaise, à travers les yeux d’un enfant.
Adapté du roman homonyme de Gaël Faye, ce long-métrage signé Éric Barbier est sorti en 2020. Avec le regard insouciant d’un jeune garçon vivant au Burundi, fils métis d’un père français (un Jean-Paul Rouve très sobre) et d’une mère d'origine rwandaise, on assiste au début du terrible génocide qui a frappé ce pays au début des années 1990. C’est malheureusement cette distanciation, entièrement assumée par le scénario, qui constitue le point faible du film. Sans aborder les tenants et aboutissants de ce conflit ethnique, le spectateur reste un peu sur le bord de la route. Bref, on comprend ce parti pris, mais on déplore d’assister à une histoire familiale somme toute banale alors même que la guerre civile fait rage.
En 1992, Gabriel, 10 ans, vit au Burundi avec sa petite soeur Ana, sa mère rwandaise, son père français. Son enfance heureuse et favorisée va basculer dans le drame familiale et l'horreur de la guerre.
Eric Barbier adapte le roman de Gael Faye qui s'est inspiré de sa propre histoire pour raconter la guerre civile au Burundi et le génocide au Rwanda. Sans faire de son film un témoignage historique, le réalisateur parvient à décrire l'effroyable contexte de ce récit intime. Il saisie l'insouciance de l'enfance, ses joies simples, son paradis bientôt perdu et le basculement dans le chaos et la perte violente de l'innocence. Le film est porté par le talent du jeune Djibril Vancoppenolle parfaitement entouré de Jean-Paul Rouve, Isabelle Kabano et la jeune Dayla De Medina.
La folie des hommes et l'immobilisme de l'Europe vus à hauteur d'enfants, portent plus encore le visage de crime contre l'humanité.
Généralement, quand la petite histoire, pleine d'insouciance, se télescope avec la violence de la Grande cela doit servir à développer un côté dramatique . Ainsi le récit de l'enfance de Gaby, entre amis, école et jeux innocents, connait une rupture au moment où débute un conflit au Burundi et dans le pays voisin du Rwanda. Pourtant, cela ne diffuse pas d'émotion notamment car les personnages (Jean Paul Rouve en particulier) semblent presque détachés de cette situation qui dégénére, n'expriment aucune crainte pour leur vie et, du fait de leur statut d'expatriés semblent justement plus à l'abri. Cela n'aide pas à donner un ton anxiogène, d'autant plus que le contexte n'est pas vraiment explicité (ni trop montré d'ailleurs) et restera peu clair pour le profane en géopolitique. Donc malgré un esthétisme réussi, des jeunes acteurs attachants et la bonne intention de raconter quelques chose de fort, cette adaptation du roman de Gael Faye ne nous transporte pas en émotion et reste en dessous d'autres films antérieurs sur le sujet des génocides dans l'Afrique des Grands Lacs.
Les films sur des sujets historiques aussi graves ont souvent tendance à se laisser emporter par les faits mêmes, négligeant un peu le travail sur l'intrigue. Petit Pays n'échappe pas à la règle, et si Gael Faye dépeint avec beaucoup de tendresse et de justesse, autobiographie oblige, le génocide, l'ensemble pèche un peu par une intrigue un peu molle qui ne parvient jamais à emporter totalement l'adhésion.