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Laurent A.
40 abonnés
383 critiques
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3,0
Publiée le 31 août 2020
Le film est assez fidèle au livre de Gaël Faye, bien que certains épisodes qui contribuent à marquer l'ambiance toute particulière et le ton humoristique ou violent du récit en aient été gommés ; j'ai nettement préféré le livre, beaucoup plus fort et plus complet aussi, en forme de témoignage choc, véritable "coup de poing en plein cœur", émotion dont je n'ai pas entièrement retrouvé la force et la richesse avec le film, on comprend qu'il a fallu faire des choix et que tout ne peut pas être transposé à l'écran, c'est (un peu) dommage mais à chacun de se faire sa propre idée.
Belle adaptation du roman de Gaël Faye qui reprend plutôt fidèlement l'histoire de celui-ci.
Ma seule déception est le choix du point de vue pris par le réalisateur : là où dans le roman, le narrateur est Gaby, que l'on suit tout au long de son enfance, avec qui on partage les amitiés, les sentiments aussi, le film prend du recul (trop) sans nous faire rentrer dans la peau du personnage. Ainsi, la bande de copains de Gaby tombe dans un relatif anonymat et certaines scènes perdent de leur profondeur comme par exemple spoiler: le passage du vol du vélo où l'ambivalence des sentiments de Gaby est vite expédiée, de même lorsque l'assassin du père d'Armand est retrouvé . Le film retranscrit néanmoins bien la violence des événements survenus dans ce pays et nous plonge dans cette lutte incompréhensible et pourtant si meurtrière entre deux ethnies.
Enfin, mention spéciale pour la bande son, qui saura immerger le spectateur.
Si vous avez lu le roman de Gaël Faye, il est probable que vous soyez déçu•e. Bien que le scénario soit fidèle à l'ouvrage et le film plutôt bien maîtrisé (malgré un côté récité dans le jeu de certain•e•s acteur•rice•s débutant•e•s), on peine à retrouver la poésie et la complexité des sentiments qui traversent Gabriel. On est constamment à l'extérieur du personnage et le tout procure une sorte d'exotisation du propos qui ne rend pas hommage au récit à la première personne de l'écrivain.
Bon film même si on ne comprends pas trop les déplacements des familles du film. Pas assez d'explications sur les différences entre les ethnies. Je nai pas regarder l'heure 👍👍
Très beau film. Je ne connais que trop peu l'histoire du génocide au Rwanda, il faut dire que très peu de films existent autour de cette thématique. Je me suis donc laissé porté par l'histoire, qui je dois dire est magnifiquement filmé, avec de très beaux plans, entre moments touchants et beaucoup plus brutaux, mais le plus souvent à hauteur d'enfant puisque le film tourne surtout autour du personnage de Gaby, le jeune enfant, dont le jeune acteur livre une prestation très bonne et convaincante. Surpris aussi par Jean-Paul Rouve, qui réussit à faire oublier son profil "comédie" et parvient à être parfaitement juste tout au long du film dans le rôle du père français installé au Burundi. Il faut savoir que 90 % des personnes que l'on voit dans Petit pays n’avaient jamais joué de leur vie et sont donc non-professionnels. C'est un peu le défaut du film, qui, à mon sens, créer un déséquilibre en termes de jeu pour certains personnages (surtout l'oncle...). Mais paradoxalement, c'est aussi une force pour une autre partie du cast, puisque par exemple les hommes qui jouent les voyous des gangs de Bujumbura sont des jeunes que le réalisateur et sa directrice de casting ont trouvé dans le camp de réfugiés burundais de Mahama... Ces jeunes connaissent donc parfaitement et au plus près la violence de la rue, la violence des manifestations et ont donc pu participer à créer un certains réalisme dans les scènes de violences. Et c'est d'ailleurs ces scènes de guerre civile, de violences qui sont les plus marquantes, les plus brutales. D'autant plus que le film, contrairement au livre à partir duquel il est adapté, par sa contrainte de durée, était obligé de condenser la narration de tous ces moments dramatiques dans un temps très court, ce qui renforce indéniablement la force de l'histoire et du message. Film à voir donc, pour l'histoire et sensibiliser davantage sur ce qu'ont vécu les populations lors du génocide du Rwanda.
"Petit Pays" adapté du roman autobiographique de Gael Faye ( prix Goncourt des lycéens en 2016) est une œuvre utile. En effet l'histoire revient sur le génocide de la communauté des Tutsis dans les années 1990 avec des séquences qui marque l'esprit et qui sont parfois déchirante surtout que l'histoire est vu du point de vue d'un enfant , dommage que parfois le scénario soit décousu car l'ensemble est un véritable plaidoyer contre l'absurdité de la guerre.
Pour qui connait les Kivus, le Rwanda ou Bujumbura, la plongée dans l'ambiance du Burundi est parfaite, des dialogues aux ambiances, des visages aux foules, de la Primus aux boutiques de village. La dynamique de la vision d'enfants écartelés entre bonheur et tragédie, entre culture blanche et traditions locales, entre liberté et scolarité, et le drame atroce qui se noue de Buyoya à Habyarimana, en passant par Interahamwe et Kagame, fonctionne plutôt bien. Quelques mièvreries, quelques lieux communs, quelques longueurs entachent le récit. Mais le film, émouvant à plusieurs reprises, évite l'écueil du parti - pris pour quelque camp que ce soit. Un rappel important d'une des plus grandes tragédies du XXème siècle, qui n'en manque pas...
Je crois que Eric Barbier n’a rien voulu laisser passer de la portée littéraire de son adoption et qu’en étirant son propos il tenait à donner une exemplarité totale à sa démarche de cinéaste. L’ensemble du film est parfaitement honorable, mais une vingtaine de minutes en moins, quelques scènes répétitives coupées, auraient donné une véritable dynamique à ce drame historique dont on ne connait pas encore totalement les tenants et les aboutissants. Pour évoquer le génocide rwandais il reprend la trame familiale du père français et de la mère rwandaise, figures vivantes du conflit qui va bientôt opposer Tutsis et Hutus, entre Burundi et Rwanda. A travers les yeux du garçon , c’est tout le drame qui se déploie, toute son injustice, son aveuglement, sa cruauté. Le réalisateur n’en laisse rien passer et en fait peut-être un peu trop dans cette mise en scène devenue guerrière et répétitive. Tout le casting est à saluer (Jean Paul Rouve, Isabelle Kabano, Veronika Varga,… ) avec une priorité fondamentale pour le jeune Djibril Vancoppenolle, présence incroyable et sa petite sœur tout aussi spontanée Dayla De Medina. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
“Petit Pays” est l’adaptation du roman de Gaël Faye, chanteur, compositeur et écrivain franco-rwandais qui a dû fuir son pays natal à l’âge de treize ans à cause de la guerre civile et du génocide des Tutsis au Rwanda. Outre la présence de Jean-Paule Rouve et des jeunes comédiens au casting, Eric Barbier a souhaité réaliser un film authentique en recrutant de véritables rescapés du génocide pour interpréter les protagonistes de l’histoire. “Petit Pays” suit le quotidien de Gabriel, un garçon de dix ans au début des années 90 à Bujumbura. Nous découvrons son enfance heureuse et insouciante jusqu’au basculement du pays dans la guerre civile de 1993 qui va ainsi marquer la fin de son innocence. Malheureusement, le film tombe souvent dans le piège de l’émotion facile et la mise en scène accumule les bonnes intentions avec maladresse. “Petit Pays” vaut malgré tout pour son témoignage de l’Histoire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com