Le réalisateur Ram Nehari, qui travaille depuis une vingtaine d'années à la télévision israélienne, est également depuis plus de dix ans responsable d’un groupe de personnes souffrant de troubles psychiatriques avec lesquelles il conçoit une création artistique chaque année.
Il fait la connaissance des deux acteurs principaux lors d'un atelier de comédiens. Un lien profond se créé entre eux. Chacun entame des recherches afin de nourrir le film : "Nitaï [Gvirtz] a tenté de comprendre ce qu’avait vécu son ami d’enfance qui, au beau milieu de ses études ultra-intensives au conservatoire de musique, a craqué mentalement. Moon [Shavit], quant à elle, est revenue sur son passé proche, afin d’explorer et de comprendre ses hospitalisations à répétition dans un service des troubles de l’alimentation ainsi que ses rapports difficiles avec ses parents. [...] Nous avons écouté des récits, tenté des imitations, imaginé des situations, nous nous sommes appuyés sur des improvisations, nous avons recontacté des amis d’enfance, des parents, nous nous sommes rendus sur les lieux du film".
Malgré son sujet, Don't Forget Me n'est pas un film sur la folie mais sur "deux individus à part entière. Qui ne représentent rien d’autre que leur propre personne. Le film tente de suivre leur cheminement personnel, de montrer leur vision du monde et leur façon de vivre. Sans point de vue clinique, sans jugement moral" selon le réalisateur.