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    Scandale
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    benoitG80
    benoitG80

    3 319 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2020
    « Scandale » fait partie de ces films hollywoodiens qui tels des témoignages, font en soi la différence par rapport à ce qu’ils dénoncent et nous remémorent à propos de sujets graves, sensibles et édifiants.
    On pense évidemment à « Vice », à « Big Short » ou encore à « Spotlight » sans oublier « Pentagon Papers »...
    Une démarche louable et toujours utile, dont on ne saurait se passer, encore plus par les temps qui courent où l’information est encadrée et contrôlée, pour ne pas dire carrément muselée !
    Ici, on remonte un peu avant l’affaire Weinstein qui avait fait l’actualité en 2017, avec cette fois en pleine campagne présidentielle de 2016, le scandale qui a touché la chaîne d’info « Fox News » et dont son fameux patron a finalement été licencié pour harcèlement sexuel...
    Malgré un certain classicisme évident et typiquement américain dans la mise en scène, on suit avec intérêt les dessous troubles de ces relations pour le moins particulières que cet homme entretenait avec ses journalistes, sous prétexte d’une certaine loyauté qui n’avait de sens que pour lui !
    Toute l’ambiguïté relative à ces recrutements féminins, est terriblement bien présentée et démontrée, ne serait-ce que par la pression et donc l’abus de pouvoir de ce patron sans scrupule et sans aucune introspection personnelle à son sujet, exerçait sur ces femmes.
    Pour ce faire, les trois actrices vedettes de cette affaire incarne chacune à leur manière trois moments clés qui correspondent à différents stades de ce harcèlement !
    Si évidemment, ce trio est attendu au tournant en tant que célébrités incontournables pour lesquelles beaucoup viendront voir ce film, (Nicole Kidman, Charlyse Theron et Margot Robbie), il n’empêche que par leur personnalité, tout cela fonctionne plutôt bien, en illustrant et en révélant ainsi l’odieux Roger Ailes qui finira par être pris au piège, et dont l’acteur John Lithgow transformé physiquement, endosse le rôle avec brio, même si sur le fond, c’est loin d’être glorieux pour lui !
    On reste en effet médusé, écœuré des méthodes et agissements d’un tel goujat, qui s’estime de plus être un bon patron pour ses employés, alors qu'on réalise la somme qui lui revient, sans de plus aucun réel ennui judiciaire à la clé !
    Ce que l’on espère apprendre un jour aussi à propos de l’affaire Epstein, plutôt tombée curieusement dans l’oubli...
    On comprend dès lors, d’autant plus les mouvements comme #metoo, ainsi que les campagnes qui ont vu le jour contre le harcèlement sexuel, ou encore récemment dans un autre domaine, les violences conjugales, même si ces faits de société font un peu écran au reste de l’actualité juste quand il le faut !
    Un film de Jay Roach efficace, important et essentiel, même si dans sa forme linéaire et son casting, on aurait aimé un peu plus d’inventivité et d’audace plutôt que cet aspect un peu trop lisse.
    Il n’empêche qu’il est toujours nécessaire de mettre en relief tout ce que notre société par son système de pouvoir pyramidal, crée comme dérives chez des êtres qui croient avoir tous les droits, rien que par leur fonction ou leur position !
    Un sujet bien dans l’air du temps d’ailleurs !
    Fabien S.
    Fabien S.

    458 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 février 2020
    Un très bon film sur le scandale de la chaîne Fox News avec Nicole Kidman, Charlize Theron, Margot Robbie.
    Jorik V
    Jorik V

    1 198 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Il y a deux ans, le scandale de l’affaire Weinstein ébranlait le tout Hollywood et ouvrait une boite de Pandore à toutes les révélations qui ont suivi. Le mouvement metoo qui a suivi, et qui s’est répandu bien au-delà de la sphère de l’establishment hollywoodien, a profondément changé le paysage cinématographique actuel. Notamment au cinéma où on ne compte plus les films clairement féministes ou ceux mettant en avant la femme. Mais « Scandale » semble être le premier avatar à sortir en salles de cette nouvelle ère dénonciatrice du machisme ambiant dans l’industrie du spectacle et dans le monde occidental en général. Le long-métrage arrive peut-être un peu opportunément, vu la vague de sympathie que s’attire ce mouvement devenu à la mode, mais il a le mérite de bien parler du sujet en commençant par le commencement. En effet, il est question ici d’une affaire antérieure à celle d’Harvey Weinstein mais qui apparaît comme un cas précurseur à tout ce qui allait déferler ensuite : le licenciement du PDG de Fox News, Roger Ailes, dénoncé par ses employées animatrices de la chaîne pour harcèlement sexuel. C’était en 2016, un an avant que le cas Weinstein éclate. Mais cela anticipait déjà bien des changements et l’explosion de la bulle du silence en cours dans les médias et le divertissement.



    Jay Roach à qui l’ont doit également le bon « Dalton Trumbo » s’était davantage fait connaître avec ses comédies à l’humour gras, de la saga « Austin Powers » à celle de « Mon beau-père et moi ». Il semble prendre le même virage que son collègue Adam McKay qui a signé « The Big Short » et « Vice » après avoir été coupable de comédies régressives plus ou moins réussies. C’est d’ailleurs à « Vice » que l’on pense ici, dans cette manière faussement légère mais poil à gratter de croquer une figure tutélaire non pas de la politique ici, mais des médias. Le cinquième pouvoir donc qui, on peut le voir intelligemment dans « Scandale », en détient beaucoup l’air de rien. On aurait aimé que la charge soit aussi virulente ici que dans le film sur Dick Cheney. Mais il faut avouer que ce que l’on perd sur le versant diatribe on le gagne sur le versant purement informatif, le propos du film étant bien traité sous tous ses aspects.



    Entre réalisme des faits, passages à la limite du documentaire, ajout de personnage pour illustrer les enjeux en cours (celui de Margot Robbie) et tonalité équivoque, « Scandale » frappe fort sans jamais aller dans l’excès. Le film se veut limpide et didactique, et il l’est. L’affaire est touffue et si le scénario semble ne pas savoir par où commencer, il nous rattrape vite et on ne voit absolument pas les deux heures du film passer rendant le propos limpide au possible. On est captivé par le sort de ces femmes abusées qui vont finir par se rebeller laissant carrière et ego de côté. Le casting est parfait, d’un John Lighgow terrifiant en ogre carnassier et pervers à nos trois blondes actrices incarnant trois générations de femmes bafouées. Charlize Theron, immense, laissant peu de place à Nicole Kidman et Margot Robbie donc, mais celles-ci ne déméritent pas. La scène phare de l’ascenseur - et l’unique séquence qui les réunit toutes les trois - est d’ailleurs d’une éloquence rare sans qu’aucun dialogue ne vienne perturber la tension en cours. En relatant les faits tels qu’ils se sont déroulés et en portant aux nues une affaire prémisse d’un courant et d’une révolte qui n’a pas fini de faire parler d’elle, « Scandale » est un film dans l’air du temps. Une œuvre nécessaire et elle risque de ne pas être la dernière. Et le principal est qu’elle soit plutôt réussie dans les grandes largeurs.



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    Valentin S
    Valentin S

    28 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    Scandale est un film appelant au débat, faisant réfléchir au système mis en place et aux responsabilités de chacun dans ce système qui perdure, à l'injustice finale, spoiler: les personnes virées ayant touché à la fin plus d'argent que les femmes victimes de ce système.

    La note de 3.5 vient du fait que cinématographiquement, le film n'est pas incroyable, le film cherche à dénoncer les dérives de l'argent mais choisit finalement des actrices connues pour avec une grosse rentabilité.
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    61 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2020
    Un bon film dénonçant les abus sexuels dans le cadre professionnel, pratique apparemment très courante à la Fox. Une très belle interprétation de Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie.
    romano31
    romano31

    245 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    Surfant sur la vague MeToo, bien que cette affaire soit sortie avant celle de Harvey Weinstein, Scandale est un film fort sympathique qui retrace l'affaire Roger Ailes, président de la chaîne américaine Fox News, qui, en 2016, fut accusé de harcèlement sexuel à l'encontre de plusieurs journalistes. Le film est porté par son très bon trio d'actrice (Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie), la mise en scène est académique mais maîtrisée, l'histoire est sympathique à suivre et le film est assez dynamique. Un film intéressant donc qui a le mérite de mettre en lumière cette affaire moins connue du grand public.
    eleonora
    eleonora

    14 abonnés 313 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2020
    L'intention du film est louable de dénoncer les pratiques déviantes d'un patron de chaîne de télévision , d'autant qu'il s'agit d'un événement réel récent.Par contre la réalisation n'est pas efficace , on n'arrive pas à s'attacher aux personnages qui restent très superficiels : on ne les voit jamais dans leur vie privée.Le film reste très soft et ne montre qu'une seule fois le patron faire des propositions indécentes.On ne sent pas assez la pression qui règne dans ce milieu.Les maquillages de Charlize Theron et de Nicole Kidman sont réussis mais pas indispensables, surtout quand on ne connaît pas les journalistes qu'elles interprètent et on se surprend à chercher ce qui a été modifié dans leur visage.Le film se laisse regarder mais reste très classique dans sa démonstration.
    traversay1
    traversay1

    3 111 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    C'est toujours embêtant de parler de film "nécessaire" dès lors qu'il ne s'agit pas d'un documentaire et en évitant de trop l'égratigner à partir du moment que sa cause et ses intentions sont évidemment dignes, voire courageuses. En l'occurrence, Scandale ressemble plutôt à un objet destiné à épouser l'air du temps avec cette culture de l'immédiateté, sans beaucoup de recul, qui est aussi celle des chaînes d'information et beaucoup moins souvent, fort heureusement, celle du cinéma. Le récit de la chute de Roger Ailes, grand pervers à la tête de Fox News jusqu'à juillet 2016, devrait être palpitant et ne laisser aucune place à des interrogations mais, bizarrement, la charge n'est pas si appuyée dque cela dans le sens où on le voit très peu exercer son pouvoir de domination auprès des femmes qu'il invite dans son bureau. Le film expose en long, en large et à travers les accusations portées à son encontre mais ne montre volontairement presque rien de l'humiliation endurée par ses victimes. Pruderie de la réalisation ou peur de procès éventuels ? Toujours est-il qu'il manque au film un scène réellement "choquante", non par voyeurisme mais pour ressentir un peu mieux le côté vil du comportement de ce sinistre individu, pur produit d'un système également, qui perdure depuis des lustres, dans tous les lieux de pouvoir et que le film n'explique pas du tout, préférant le factuel à l'analyse. Scandale tente de dissimuler son manque de profondeur en accélérant parfois le rythme du montage mais est rattrapé par son côté verbeux et sa narration erratique qui essaie de se partager entre trois personnages féminins principaux, interprétés avec une sincère conviction mais où seule Charlize Theron parvient à impressionner. En définitive, le "héros" du film aurait pu ou dû être le grand patron libidineux. What the Fox ! comme titrait un quotidien américain au lendemain de la déchéance de l'abject Roger AIles.
    Alice025
    Alice025

    1 520 abonnés 1 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    Un film en plein dans son époque ! Relatant l'histoire de la chute du patron de Fox News, notamment par le biais de trois femmes (interprétées par Nicole Kidman, Charlize Theron et Margot Robbie), « Scandale » évoque ainsi les cas de harcèlements et d'agressions sexuelles au travail. L'emprise du pouvoir qui avait permis à Roger Ailes de rester dans sa confortable position pendant des années se brise en éclat grâce aux courages de ces femmes, parlant, s'affirmant et combattant cette soumission. La narration est dynamique et on accroche vite au film, nous présentant dès les premières scènes le fonctionnement et les coulisses de cette chaîne de télévision. Les faits sont donc globalement bien retranscrits malgré une fin que j'ai trouvé un peu expéditive. « Scandale » montre ainsi une grande évolution de la liberté de parole des femmes, tout en sachant que beaucoup reste à faire...
    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    584 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2020
    Il est plutôt paradoxal – on le reconnaîtra sans mauvaise foi – qu’un film refuse à ce point d’interroger les images qu’il met en scène, les femmes qu’il réifie et dont la chosification ne semble être qu’une tonalité, qu’une couleur subversive jetée sur un art incapable de prendre le recul nécessaire pour attester la porosité extrême entre le monde qu’il investit (à savoir la télévision) et celui dont émane son geste, aujourd’hui contesté par bon nombre d’actrices et d’acteurs. Car Scandale traite avant tout de l’image, cette image construite par un ensemble d’artifices qu’un spectateur ne soupçonne guère et qui sont pourtant à l’origine de sa manière de regarder tout contenu télévisuel et, plus largement, d’aborder le monde dans lequel il vit. La reconstitution du quotidien anxiogène s’avère réussi et nous plonge d’emblée dans des dédales de couloirs ouvrant sur des espaces de travail proches de la fourmilière où tapotent des mains sur leur clavier, où s’activent des corps rehaussés, déguisés, peinturlurés, des corps faux dont certains individus haut placés paraissent oublier la véritable personne qui se cache à l’intérieur. Or, en rapportant à la manière d’un scandale journalistique – ce qu’il annonce dès son titre – la thématique plus large du harcèlement sexuel et du viol au travail, le réalisateur Jay Roach s’interdit scolairement (il est piégé par les contraintes de la reconstitution historique) de s’accorder les libertés nécessaires à une exploration plus profonde des ressorts médiatiques et esthétiques de cette prostitution sur petits et grands écrans que le public semble souvent accepter sans se poser de question. Car il revient au cinéma certes de placer des causes nouvelles sur le devant de la scène, donc de les représenter, de donner l’illusion que la fiction parle du réel, mais il lui revient aussi et surtout d’établir avec elles une médiation par l’image, c’est-à-dire d’inciter le spectateur à prendre conscience d’une réalité à laquelle il n’avait jusqu’alors pas accès en modifiant son regard sur des médias familiers, donc sources potentielles d’une cécité idéologique. Et là où le film aurait dû être un désapprentissage esthétique par le biais d’un scandale, il se cantonne à illustrer ce scandale sans l’incarner par le cinéma, et cela en dépit de la très bonne prestation du casting tant féminin que masculin. Il convient donc, pour apprécier au mieux Scandale, de l’envisager comme un blockbuster de la cause des femmes, de l’appropriation par la frange la plus accessible du cinéma américain d’un combat à mener sans relâche, ce qui n’est en soi pas un défaut, ce qui néanmoins amoindrit sa portée réflexive. Un film nécessaire, important pour ce qu’il démontre, moins pour ce qu’il montre.
    garnierix
    garnierix

    198 abonnés 415 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2020
    Il y a un tour de force dans ce film : c’est la transformation de Charlize Theron pour qu’elle ressemble à la journaliste Megyn Kelly ––bien que ça puisse beaucoup gêner certains (de plus, une actrice n’a pas à ressembler parfaitement au personnage réel). En revanche, la transformation de John Lithgow pour qu’il ressemble à Roger Ailes ne gêne pas du tout, au contraire (allez comprendre !). En tout cas, ce tour de magie demandé au make-up est une réussite (impression 3D des prothèses due à un certain Kazu Hiro). Voilà pour ce détail technique qui n’en est pas un. Pour le reste, ce film aurait été une bombe si le scandale du harcèlement sexuel n’avait pas éclaté en octobre 2017 (avec l’affaire Weinstein et #MeToo). Car l’affaire qu’il relate date d’un an avant et n’avait pas été très médiatisée. Aujourd’hui, évidemment, on connaît une montagne de détails sur ces questions et le film a moins d’effet, mais c’est injuste (car comme le dit un personnage, "attaquer son patron, c’était comme sauter d’une falaise" en 2016 ––Nicole Kidman). Néanmoins, le film est utile parce qu’il raconte les choses par le menu, sans aucune diversion (et la vie privée des personnes publiques captive). Le film est également divertissant parce que les trois actrices jouent très bien ––et parce que John Lithgow joue extrêmement bien (que ne le voit-on davantage !). On ne voit pas le temps passer. Mais est-ce un film exceptionnel ? Ça manque d’émotion. C’est un film américo-américain, dont les scènes et les dialogues fatiguent parfois (surtout dans la première partie) ––en revanche, certaines réparties sont mémorables, genre "quand on veut jouer dans la cour des grands, il faut vouloir jouer avec les grands". La fin du film nous refroidit après qu’il nous a rassuré, puisque finalement le prédateur sexuel n’a pas fait un jour de prison et qu’il a récupéré 65 millions de dollars d’indemnités de licenciement. A.G.
    thenewchamp
    thenewchamp

    34 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2020
    Un haut placé d'une grande entreprise américaine harcelant de nombreuse femme fait face à un retour de bâton lorsqu une de ses employées porte plainte contre lui après avoir rassemblée de nombreuse preuves. Le film est mediocre beaucoup trop long et lent. Les personnages sont stereotypees et trop de girl power à mon goût.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 174 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2020
    Roger Ailes a été le conseiller médiatique de trois présidents américains Richard Nixon, Ronald Reagan et Georges H.W. Bush. Il a ensuite participé activement à la campagne présidentielle de Donald Trump. Cet homme considéré comme beaucoup comme un messie a fondé la Fox News Channel en 1996. Bien placé avant les Oscars 2020, Jay Roach nous parle d’une affaire qui a défrayé les chroniques quelques temps avant l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo. En 2016, la journaliste présentation Gretchen Carlson, interprétée ici par Nicole Kidman dénonce les agissements de l’homme qui l’avait licencié de la chaîne après lui avoir refusé de se soumettre. Ce “Scandale” sera complété par d’autres témoignages de femmes qui auraient également subis des agressions sexuelles, comme Megyn Kelly, incroyablement joué par Charlize Theron. Le film nous emmène dans les coulisses d’une chaîne montante entre commentaires sexuels et moments malaisants dans le bureau du magnat. Pour mieux faire comprendre ces actes impardonnables et ne pas biaiser la vérité, Margot Robbie joue un personnage fictif avec brio. Une employée de la chaîne qui sera manipulée et forcée à mainte reprises par plusieurs hommes de pouvoir. Le film est mis en scène dans un rythme frénétique. Le merveilleux casting, masculin également, car pas évident de jouer les sales pervers, nous emportent avec conviction dans leur dénonciation de l’impitoyable. Mais “Scandale” reste une fiction et l’histoire ne doit pas se substituer à la justice. Si l’oeuvre est palpitante, elle n’est pas sans faille et quelque chose dérange, peut-être les nombreux prix qui auraient de toute façon récompensé le film même s’il avait été mauvais.
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    Yves G.
    Yves G.

    1 293 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    "Scandale" est inspiré d'une histoire vraie. À l'été 2016, en pleine campagne présidentielle américaine, Robert Ailes (John Lithgow), le tout-puissant patron de la chaîne d'information Fox News a été licencié par Robert Murdoch suite aux accusations de harcèlement sexuel lancées contre lui.

    Le film met en scène trois femmes incarnant chacune une génération différente. Gretchen Carlson (Nicole Kidman), la plus âgée, est celle par qui le scandale arrive. Évincée de l'antenne par Robert Ailes, elle a le cran de lui intenter un procès pour licenciement abusif. Megyn Kelly (Charlize Theron), la plus célèbre, doit son ascension au puissant directeur mais n'est pas dupe de ses méthodes. Kayla Pospisil (Margot Robbie), est une toute jeune journaliste sur le point d'éclore… à condition de se plier aux règles dictées par Robert Ailes.

    Reconnaissons à Hollywood le don de se saisir sans délai des sujets les plus brûlants. Sa rapidité à le faire et son don pour les mettre en scène dans des films à la distribution brillante et à la construction stimulante en deviendraient presque répétitifs. Les scandales sexuelles dans l'Église catholique, la lutte de la presse d'information contre la loi du silence, la spéculation financière ont eu chacun, ces dernières années, à l'approche de Noël, avec les Oscars en ligne de mire, leur "grand" film : "Spotlight", "Pentagon Papers", "The Big Short"…

    "Scandale" (quel titre fade !) s'ajoute à cette ligne prestigieuse. Mais ne mégotons pas ! Mieux vaut traiter de sujets stimulants avec des acteurs hors pair sur des scénarios brillants que de tourner "Les Tuche 3" ou "Rendez-vous chez les Malawas".

    Si les films que j'ai cités sont si stimulants, si "Scandale" l'est également, c'est parce qu'ils ne sont pas simplistes.

    Deux ans après #MeToo, il n'est guère original de s'insurger contre le harcèlement sexuel. Harvey Weinstein ne trouvera personne pour le défendre. Et c'est tant mieux.

    Mais "Scandale" ne parle pas de cela. Le sujet qu'il traite est autrement plus subtil, les questions qu'il pose autrement plus délicates. Il n'y est pas question de viol en bonne et due forme mais de patriarcat érigé en mode de management. Les présentatrices télé sont-elles condamnées à porter des hauts talons et des faux seins pour passer à l'antenne ? Doivent-elles sans broncher supporter l'humour gaulois et les allusions déplacées de leurs collègues masculins ? Repousser leurs sollicitations plus ou moins appuyées risque-t-il de condamner leur carrière ? Doivent-elles au risque de tout perdre être solidaires de celles qui oseront dénoncer ce sexisme ?

    Jay Roach a eu une idée de génie en confiant les rôles titres à Nicole Kidman, Charlize Theron et Margot Robbie. Ce trio de stars, respectivement nées en 1967, 1975 et 1990, incarnent trois générations de femmes confrontées, chacune à leur façon, au harcèlement sexuel et aux dilemmes pour le combattre. Nicole Kidman est la plus courageuse qui ose briser la loi du silence. Margot Robbie est la plus touchante dont l'audition face à son libidineux patron restera une scène d'anthologie. Mais c'est Charlize Theron - méconnaissable à force de lifting et de maquillage - qui a le rôle le plus riche. Les Golden Globes et les SAG Awards lui ont préféré Renée Zellweger (pour son interprétation de Judy Garland dans le biopic qui lui est consacré). Espérons que les Oscars fassent un autre choix.
    Serge V
    Serge V

    82 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 janvier 2020
    un film sur le harcèlement sexuel aux Etats Unis ( très marqué américain) ! des actrices stars , Nicole Kidman , Charlize Théron , un scénario qui se traîne , l ' ennui arrive très vite , sur un sujet brûlant d ' actualité , c ' est vraiment dommage ! amère déception !
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