Émouvant, poétique et ...politique : pour la première fois peut-être la question des enfants et adolescents confrontés à un parent malade psychique, dans le huis clos d’une famille où il y a beaucoup d’amour ... malgré, « grâce » ??? à la folie, à la sensibilité à fleur de peau
À tous points de vue : esthétique, jeu et direction des acteurs, Léonie Souchaud extraordinaire de justesse, de retenue, et de révolte, Ludivine Sagnier, aimante et désemparée, Alban Lenoir remarquable dans son basculement psychique, et deux jeunes enfants étonnants de vie et de présence, musique, image... et bien évidemment le propos : Politique, ( avec un grand P), l’humanité de la folie, la famille dans sa complexité des liens, les contradictions, les tiraillements, un certain déni « je veux pas y croire, je veux pas savoir, ça va aller, ça va passer », le désarroi du conjoint, le désespoir de la personne malade envahie par sa lucidité, sa conscience que « ça déraille ».
Pas de caricature, ni d’excès.