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lhomme-grenouille
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0,5
Publiée le 10 juillet 2014
Lourdeur, lourdeur, lourdeur… Décidemment, le cinéma français n’est vraiment pas fait pour parler d’Histoire. Empêtré dans ses conventions rigoristes, il tue toute possibilité de donner de la dimension à cette histoire. Quel dommage quand on parle de danse…
D'abord il y a la musique, puissante, qui vous prend au corps. Et puis il y a la danse, menée de main de maître. Ensuite il y a les acteurs, belle présence, tous à leur place. Et les décors somptueux... Et enfin il y a l'Histoire, celle qui a fait la France, celle qui nous a fait. Un très grand film !
Film esthétiquement splendide... La première chose qui frappe c'est la reconstitution avec des costumes somptueux. Les décors sont facilités par l'autorisation de tourner à Versailles. L'histoire est ambitieuse (les relations entre Louis XIV et ses artistes) et le scénario tend à dessiner aux mieux la psychologie des personnages. Cependant le triangle "artistico-amoureux" entre Louis XIV-Lully-Molière n'est pas si approfondie que ça et se perd un peu au lieu de se focaliser sur un seul thème qui aurait sans doute plus étoffé le fond du sujet. Borris Terral dans le rôle de Lully est sans doute l'acteur qui déçoit le plus ; en voulant décrire la déchéance du musicien il confond, dans son interprétation, déception et dépression. Le film reste un superbe film d'époque qui décrit un pan méconnu de l'Histoire de Louis XIV.
Un film qui disposa d'énormes moyens afin de rendre une reconstitution majestueuse et flamboyante mais qui se vautra méchamment à sa sortie. Il y a pourtant un spectacle de qualité, des acteurs très crédibles et éblouissants dans leur rôle (comme T. Karyo en Molière, un choix étrange au niveau de la ressemblance physique mais justifié par l'intensité du comédien, B. Terral en Lully, très très fort, complètement habité et bien sûr B. Magimel en Louis XIV, imposant son jeu, sa prestance et son physique), des scènes parfaitement mise en scène et porté par une musique sublime, à la photo très soignée et réussie. Les rôles féminins sont trop largement en retrait et le scénario semble un peu court, passionnant pendant la majeure partie du film, dénonçant la politique absolutiste du Roi, aveuglé par une ambition hors norme (tout comme son double d'ailleurs, le tout teinté d'une attirance très forte), montrant un Lully tout à son art mais qui dans sa dernière ligne droite, fait un bond un peu trop grand dans le temps alors qu'il aurait pu nous tenir encore en haleine pour une bonne 1/2 heure. Du grand spectacle quand même, ébouriffant parfois, majestueux et de qualité. D'autres critiques sur
Un film superbement realisé, les eclairages ,decors ,musiques et sequences de ballets sont tres reussis. Le charmant Borris Terral interprete Lully avec charisme et force, il est excellent.
Très beau film qui nous montre une passion méconnu du Roi-Soleil pour les arts notamment pur la danse, ses relations avec les artistes. Le Roi danse est bien servi par ses acteurs et une élégante mise en scène.
Ah superbe !!! Dieu ce que c’est beau !!! C'est beau ! c'est booooooooooooooooooooooooooo !! C'est boooooooooooo le roi qui danse mais c’est surtout très chiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaant !!!! C'est chiant parceque ça traine en longueur ! Dieu du ciel ! Alors oui c'est sur la mise en scène est particulièrement réussie. Les costumes de danse du roi "soleil", et puis les costumes en général de toute manière là je dois dire qu'il y a un très gros effort qui a été fait. Et puis les décors sont magnifiques. Non point de vue esthétique, même si la photographie ne s’illustre pas particulièrement, c’est extrêmement réussi. Niveau historique également c'est excellent, les caractères des personnages, leurs rôles etc....pour la culture générale c’est au rendez-vous on est d'accord. Mais alors pour le reste c'est juste une catastrophe ! A trop vouloir instruire, Gérard Corbiau se perd, et nous perd par la même occasion. Il se perds, il sait pas si c’est sur Lully qu'il fait un film, ou si c’est sur Molière....ou peut-être Louis XIV ? Ou peut-être sur le règne de Louis XIV ? Bref tout ça pour dire qu'il traite plusieurs sujets à la fois, et que du coup, assez paradoxalement, le film traîne en longueur ( alors qu'il n'est pourtant pas si long ). Il traîne en longueur à cause de cela donc, mais aussi parceque Corbiau insère dans son film des scènes dont on a rien à faire ! Qu'est-ce qu'on s'en fiche des problèmes romantiques de Mr Lully pffff, encore ça aurait été bien filmé ça aurait rendue la pilule plus facile à avaler mais là...... On a donc un véritable vide que les acteurs n'aident absolument pas à combler. A part Tchéky Karyo qui s'en sort très bien, les acteurs sont mauvais, Benoît Magimel cabotine, et Borris Terral surjoue beaucoup trop, au point qu'il en devient insupportable tel que l'on a envie de lui donner des baffes à chaque fois qu'on le voit. Alors c'est peut-être l'effet désiré, mais dans ce cas ça prouve l’inefficacité de Gérard Corbiau en tant que directeur d'acteur ( en plus d’être mauvais réalisateur ). Ainsi, esthétiquement superbe et historiquement très réussi, le film malgré tout nous plonge dans un ennui mortel alors qu'il traite d'une période pourtant passionnante. Bref, un beau gâchis.
"Le Roi danse", film de 2000 réalisé par le cinéaste belge Gérard Corbiau. Habitué du genre reconstitution historique et film musical, il débute avec Le Maître de Musique en 1987 et signe Farinelli en 1994. Une grande et belle reconstitution historique et musicale, dont le scénario est issu du travail de Philippe Beaussan et de sa biographie de Jean-Baptiste Lully, "Lully ou Le musicien du soleil", publiée en 1992. Le film en est l'adaptation. Magnifiques décors, costumes et pièces de musiques. C'est beau, c'est bien fait, c'est beau à voit et à écouter. C'est beau, mais c'est aussi un peu surjoué et ampoulé, exalté sans raisons. Bien que correctement documenté, le film fait parfois dans la caricature pour ajouter au spectacle. Les décors, les costumes et la musique doivent suffire, inutile d'alourdir le propos. Le roi danse est un film magnifique esthétiquement, pour les yeux et les oreilles, instructif historiquement, mais, par une direction d'acteur peut-être maladroite, il est aussi rendu un peu ennuyeux et c'est dommage.
« Donnez la plus belle musique du monde au roi Jupiter. »
Jean-Baptiste Lully usurpateur sodomite et Molière libertin incestueux meuvent sur commande par la musique et le théâtre les années du jeune Louis avide d’une lumière étincelante antichambre d’un pouvoir avidement désiré.
Avant de régner cet enfant devenu roi habillé de tous ses feux s’impose par la danse à l’aide d’une machinerie efficace disposant devant une cour effarée un système solaire constitué de familles naguère en luttes apaisées par l’adoration.
Une mesure férocement tapée par un compositeur aux ordres transporte merveilleusement un monarque en puissance de la domination matriarcale vers la solitude des hautes sphères décisionnelles dans une magnifique illumination à faire palir les étoiles.
La face du théâtre change, les plaisirs abondent loin d’un peuple affamé. La cour complote tout en se soumettant et se divertissant de plaisirs interdits. Les pièces loufoques de Molière déclenchent des rires aussi incompréhensibles que leurs sujets.
Quelques illuminés poissons pilotes d’un jeune roi en ascension profitent de l’aubaine pour s’auto glorifier d’un talent égocentrique validé par l’astre des astres.
Une chute malencontreuse démontre que personne n’est Dieu sur cette terre dont les seuls repères en ces lieux sont la durée par l’adoration et la protection d’un jeune roi focalisé par les arts.
« Le roi danse » remarquable farce sur un arrivisme saupoudré d’une servilité démoniaque habille ses protagonistes de beaux habits masquant l’interne d’esprits tourmentés par une inspiration nécessaire qu’il faut fournir à temps complet si l’on ne veut pas être happé par le déclin et la disgrâce.
Ici la faiblesse ne pardonne pas.
De tous les instantanés d’une époque impitoyable décimée par la tuberculose et la gangrène se détache la merveilleuse musique de Jean-Baptiste Lully. Un nectar de premier ordre au dessus d’un nid de guêpes.
A signaler la scène extrêmement réaliste de la mort de Molière. Un corps intérieur brisé crache le sang d’une époque ou l’esprit malgré ses facultés incommensurables quitte le monde dans d’atroces souffrances.
Un très bon film Français sur les premières flammes d'un parcours royal méconnu conditionnant la virulence intellectuelle de ses subordonnés tout en restant à distance.
« Les planètes ne se trouvent pas près du soleil, elles le laisse rayonner ».