Le scénario de Sound of Freedom s’inspire de la vie de Tim Ballard, qui a travaillé pendant plus de dix ans en tant qu’agent spécial pour le ministère de la sécurité intérieure, où il a été affecté à l’équipe spéciale chargée de la lutte contre la pédo-criminalité sur Internet. Il a oeuvré en tant qu’agent d’infiltration pour l’équipe américaine chargée de la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. Depuis ce moment, il s’est engagé dans toutes sortes d’affaires en lien avec la lutte pour le démantèlement des réseaux de trafic d’enfants. Il a travaillé aux États-Unis et dans de nombreux pays étrangers pour infiltrer les organisations de trafic d’enfants. Il a réussi à démanteler des dizaines d’organisations et à sauver des centaines d’enfants de l’esclavage et de l’exploitation.
Alors qu’il travaillait pour le gouvernement, Tim a constaté que la lutte contre l’exploitation des enfants dans le monde entier nécessitait beaucoup plus d’efforts. En 2013, il décide, avec une équipe d’anciens agents gouvernementaux de quitter son travail pour créer une fondation privée - Operation Underground Railroad - destinée à sauver des enfants des réseaux de trafics. Au sein d’O.U.R., Tim a créé une équipe capable de travailler dans n’importe quelle juridiction et en collaboration avec les forces de l’ordre pour secourir directement les enfants. Cette équipe opère dans le monde entier. Aujourd’hui, Tim dirige The Spear Fund, qui collabore avec des organisations de lutte contre la traite des êtres humains et les finance pour leur permettre d’agir rapidement et efficacement.
Si le scénario de Sound of Freedom s’inspire de la vie de Tim Ballard, Alejandro Monteverde confie cependant : "Avons-nous réduit la durée de l’histoire de Tim Ballard et ajusté certains événements pour des raisons créatives ? Bien sûr. Il n’a jamais été question d’en faire un documentaire. Comme l’a écrit le Los Angeles Times : 'Comme pour tout film ‘basé sur une histoire vraie', des questions ont été soulevées quant à l’exactitude de la représentation du vrai Ballard, dont l’organisation Operation Underground Railroad affirme avoir sauvé des centaines de victimes à ce jour. Il n’en reste pas moins que Sound of Freedom aborde un sujet brutal mais peu controversé : tout le monde s’accorde à dire que l’exploitation des enfants est un crime horrible auquel il faut mettre un terme."
D'après le magazine international Vice, Tim Ballard est accusé par 7 femmes de comportements sexuels inappropriés. Il aurait engagé des femmes de son ONG pour certaines missions d'infiltration visant à secourir des victimes d'abus sexuels et demandé à ces dernières de se faire passer pour des épouses lors de différentes actions. Il aurait alors contraint ces femmes à partager son lit ou prendre une douche avec lui afin de tromper les trafiquants. Dans une lettre envoyée à l'Operation Underground Railroad, une collaboratrice l'accuse aussi de harcèlement sexuel, souligne le média américain.
Contactée par Vice, l'organisation Operation Underground Railroad (OUR) a assuré que Tim Ballard avait démissionné de son poste le 22 juin 2023. "ll s'est séparé définitivement de l'OUR. L'ONG se consacre à la lutte contre les abus sexuels et ne tolère aucun harcèlement sexuel ni aucune discrimination de la part de quiconque au sein de son organisation. L'OUR a retenu les services d'un cabinet d'avocats indépendant pour mener une enquête approfondie sur toutes les allégations pertinentes et continue d'évaluer et d'améliorer la gouvernance de l'organisation et les protocoles relatifs à ses opérations."
"Afin de préserver l'intégrité de son enquête et de protéger la vie privée de toutes les personnes impliquées, l'OUR ne fera aucun autre commentaire public à ce stade. L'OUR est confiant dans son avenir en tant que principale organisation engagée dans la lutte contre le trafic sexuel et dans le sauvetage des enfants capturés et vendus comme esclaves", a conclu l'ONG.
En France, le long métrage est distribué par Saje Distribution, qui a annoncé la date de sortie via un communiqué : "Nous sommes honorés de mettre Sound of Freedom à la disposition du public francophone. Sa vocation, comme l’écrit son réalisateur, est de 'sensibiliser à la réalité de la traite des enfants.' Nous espérons que le film pourra éveiller les consciences en permettant un débat apaisé et fécond avec l’aide des experts, des journalistes d’investigation et des associations qui travaillent ces sujets depuis des années. Le film sortira le 15 novembre prochain, juste avant la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants (dimanche 19 novembre), et la journée internationale des droits de l’enfant (lundi 20 novembre)."
Alejandro Monteverde est un cinéaste mexicain, surtout connu pour son travail de réalisateur, de scénariste et de producteur du drame romantique Bella (2006), qui a remporté le prix du public au Festival international du film de Toronto et le prix du public au Festival international du film Heartland.
Alejandro a commencé sa carrière de réalisateur avec le court métrage The Last Goodbye en 2004, qui a remporté le Crystal Heart Award au Festival international du film Heartland. Il a ensuite réalisé et écrit plusieurs autres films dont Little Boy en 2015 qui a également été bien accueilli par le public.
Les œuvres d'Alejandro sont connues pour l'importance qu'elles accordent à la famille et à la foi. En plus de son travail cinématographique, Monteverde a également participé à des efforts philanthropiques, notamment en fondant l'organisation à but non lucratif Esperanza para los Niños (Espoir pour les enfants).
Sorti aux Etats-Unis le 4 juillet 2023, Sound of Freedom a été, en marge du phénomène Barbenheimer, le succès surprise de l'été au box-office US avec 190 millions de dollars récoltés (pour un budget de 15 millions).
Alejandro Monteverde voulait que Mel Gibson incarne le personnage de Vampiro, finalement joué par Bill Camp. L'acteur mythique (connaissant bien Jim Caviezel puisqu'il l'a dirigé dans La Passion du Christ) n'était pas disponible, mais a aidé le réalisateur lors de la phase de montage.
"Il a été difficile de voir la controverse partisane nous détourner, ne serait-ce qu'un peu, de l'intention profonde de notre travail : utiliser le pouvoir du cinéma pour sensibiliser à la réalité de la traite des enfants. En 2015, lorsque nous avons commencé à faire des recherches, nous nous sommes dit à plusieurs reprises : 'S'il y a un sujet qui peut unir tout le monde, c'est celui de mettre fin à la traite des enfants.' Nous en sommes toujours convaincus. La traite des enfants n'est pas une question de droite ou de gauche. Il s'agit d'une question fondamentale de droits de l'homme, qui nous touche au plus profond de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Il s'agit d'un sujet très difficile, et il est réconfortant que des millions de personnes soient allées dans les salles de cinéma pour voir un film sur ce sujet."
"Sound of Freedom n'a pas été conçu pour les républicains ou les démocrates. Il a été conçu pour les êtres humains, car la traite des enfants est un problème dont l'impératif moral est évident pour le cœur humain. Et c'est au problème lui-même que nous devons faire face. Nous devons faire face au fait que, selon le ministère de la justice, l'Amérique est l'un des plus grands consommateurs de vidéos et matériels relatifs aux abus sexuels commis sur des enfants (CSAM – Child Sexual Abuse Material) et que l'argent américain contribue à alimenter ce trafic national et international. Nous devons lutter contre l'exploitation sexuelle des enfants et l'éradiquer. Nous devons nous attaquer aux problèmes sociétaux sous-jacents et aux entreprises criminelles qui rendent les enfants susceptibles d'être victimes de la traite."