Tel Aviv On Fire a été présenté dans les festivals suivants :
- Mostra de Venise 2018 - sélection Orizzonti : Prix d’interprétation masculine pour Kais Nashif et Prix Interfilm de la promotion du dialogue interreligieux
- Festival International du Film de Toronto 2018
- CINEMED 2018 : Prix JAM pour André Dziezuk
- Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2018 : Grand Prix et Prix du Jury jeunes
- Asia Pacific Screen Awards 2018 : Meilleur Scénario
- Festival International de la comédie de Liège 2018 : Grand Prix du Festival, Prix de la Critique
- Festival International de Haïfa 2018 : Prix du Meilleur Film, Prix du Meilleur Scénario
- Rencontres Cinématographiques de Cannes 2018 : Prix François Chalais du Scénario
Tel Aviv On Fire prend le parti de traiter d'un sujet sérieux sur le ton de la comédie. Aux yeux du réalisateur, ce genre permettait d'aborder le conflit israélo-palestinien de façon plus subtile : "Dans mes films, j’essaie à la fois de divertir et à la fois de parler des conditions de vie de mes personnages de manière sincère. [...] le ton est comique – pas pour mettre en relief une situation qui est plus tendue que jamais, mais plutôt pour utiliser les mécanismes que le comique d’exagération peut apporter".
Si les soap opera font l'objet de moqueries par certains, ils sont assidûment suivis par les spectateurs du Moyen-Orient qui trouvent les dialogues et le jeu des comédiens plus crédibles que dans les films de cinéma : "Récemment, je regardais un feuilleton avec ma mère. Je me suis mis à rire à un moment où je ne devais pas, c’était à cause des excès de mise en scène et du jeu des comédiens, ma mère, elle, a sorti son mouchoir et s’est mise à pleurer. Cette expérience m’a inspiré au moment d’écrire et de réaliser le film" raconte Sameh Zoabi. Intégrer le feuilleton au long métrage a permis au réalisateur d'écrire des scènes où les protagonistes expriment leurs émotions sans filtre. Il en a profité pour rendre hommage à l'un des soap opera les plus célèbres de son pays avec lequel il a grandi.
Afin de souligner le contraste entre le soap et la réalité, les scènes du show télévisé étaient tournées en studio, avec des couleurs et des lumières vives et des mouvements de caméra dramaturgiques.
Le film mêle deux trajectoires politiques : le conflit tel qu'il est raconté dans le soap et la réalité quotidienne des check-points. Les deux histoires finissent par se croiser et fusionner. "En tant que jeune palestinien, Salam se retrouve à devoir lutter entre ces deux réalités. La vie de Salam et son interaction avec Assi sont reflétées dans le soap et lui donne une autre dimension. Pour le dire simplement, Assi, « l’occupant », veut dicter sa propre histoire, celle d’une réalité enjolivée, à Salam, « l’occupé ». Au fur et à mesure que la confiance de Salam grandit, il réalise que c’est impossible et doit arrêter cela" explique le réalisateur.