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bsalvert
407 abonnés
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1,0
Publiée le 23 septembre 2020
Un film très dur qui parle de viol entre personnes qui se connaissent avec une victime qui essaye de vivre comme si de rien n'était après. Outre ce comportement inquiétant, on découvre une actrice capable d'user des mêmes mimiques que Tom Cruise ie toujours le même visage. Un film qui animera vos soirées en terme de discussion mais si vous le regardez seul vous plongera dans le grand néant.
"Comme si de rien n'était" de Eva Trobisch Est-ce une solution qu'être dans le déni suite à une agression? C'est le choix que fait Janne. Elle refuse de parler à son copain et à ses proches de ce qu'il s'est passé ce soir de fête. Quand son agresseur devient son collègue de travail, elle le traite comme un simple collègue. L'agresseur s'en veut, il propose son aide à Janne. Mais elle refuse, prétextant que tout va bien. Elle se découvre enceinte, et ignorant qui est le père, elle avorte sans en parler à personne. Son copain découvre la nouvelle et la quitte. Même à ce moment-là, elle ne lui avoue pas l'agression, qui explique pourtant son choix. En étant dans le déni, Janne perd la notion de la gravité, elle fait un esclandre aux contrôleurs dans le métro pour ne pas payer son ticket mais cache une agression qui aurait pourtant le mérite d'être jugée. Il est intéressant de voir que l'agresseur regrette son acte et vit lui aussi très mal la situation.
Film très expressif bien que peu de dialogues. Le film pousse à une vraie réflexion.
je n'avais pas vécu ça depuis longtemps. quitter la salle à force d'ennui. les plans, les dialogues sont nullissimes. on ne quitte pas en caméra portée le visage de l'héroine. la société est absente, le travail superficiel. la meuf s'est faite trombinée un soir de teuf oui bon et alors. il est où le cinéma là dedans
Film déroutant avec une belle interprétation d'Aenne Schwarz. Cependant la réalisatrice a un peu trop forcé sur la liste des "malheurs" qui s'abattent sur Janne (jouée par Aenne Schwarz).
De mon point de vu ce film tire en longueur, d'une ambiance lourde il ne "décolle" pas, il n'y a pas franchement d'histoire, pas de réels sentiments, tout paraît neutre, mon mari lui, a plus été "emporté" par ce style bien particulier. Aucun rebondissement, rien ne se résolu, rien n'aboutit ou plutôt si aboutit dans le rien...
on aimerait connaître la suite... la vie de cette femme qui avance comme si de rien n était. Sa vie continue t elle de se decrepir et s effondrer? petit ami, mère, problèmes avec la justice ( rer) ? Reussira t elle a avancer comme si de rien n'était sans s auto detruire?
On a souvent la représentation d'un cinéma allemand austère et fort. Ce sont à peu près les qualificatifs qui s'emparent du spectateur pour décrire le personnage central de ce film, Janne. La jeune-femme vient de subir un viol, par un hommes des plus convenables, pas ce type de monstres dont la littérature policière s'abreuve, mais un bon bourgeois, bien élevé, intégré et policé. La dignité de notre héroïne alors s'engouffre dans le refus de sombrer dans le statut de victime, jusqu'au jouxte-boutisme même d'une posture dont on hésite tout au long du film, entre le sentiment de colère et de respect pour cette femme.
"Comme si de rien n'était" est tout entier centré sur le personnage de Janne. Certes, on ressent la volonté de la réalisatrice allemande de montrer combien le désir d'émancipation des femmes demeure encore aujourd'hui un combat de tout instant. Mais l'on pressent surtout l'ambivalence de cette héroïne qui refuse la justice qui lui est due. La comédienne interprète ce personnage avec la mesure et la justesse nécessaire pour appréhender la complexité de son profil psychologique. Le scénario fait œuvre d'une véritable économie de parole, s'arrêtant sur des regards, des gestes qui disent bien plus que des dialogues exubérants.
Film d'une froideur extrême. Rien, pas d'émotions. Peu de relief. Les personnages sont dénués de tout sentiments, quels qu'ils soient. On a du mal à avoir de l'empathie pour Janne qui subit un acte atroce et qui fait mine qu'il ne s'est rien passé. Elle trouve même la force de sourire et de converser avec son agresseur quelque peu mal à l'aise, "comme si de rien n'était". Pas très crédible tout ça. Dommage. Il y avait matière à faire un très bon film, il n'en est rien...
Bon film emmené et porté surtout par l'actrice principale Aenne Schwarz. Son jeu intériorisé contre-balance avec quelques longueurs. Aenne est belle, sensuelle, sans être démonstrative. A voir.
Habituée du cinéma, l’Allemande Eva Trobisch signe à 35 ans son premier long métrage, Comme si de rien n’était, qui traite intelligemment des rapports de force et de pouvoir et de leurs conséquences.
La première partie du film est assez remarquable, essentiellement grâce à l'actrice principale il faut bien l'avouer. Le traumatisme du viol "de soirée arrosée entre adultes" a rarement été aussi bien montré. La jeune femme est sidérée par ce qui vient de lui arriver; elle réalise tellement peu qu'elle va faire "comme si de rien n'était", excellent titre français pour une fois. Mais la blessure est bien là , derrière les sourires de façade. Le spectateur est bien sûr mal à l'aise, face à son désarroi; il connaît la fêlure de l'héroïne, contrairement aux protagonistes du film. C'est le coeur serré qu'il la suit dans ses vains efforts pour passer à autre chose. Malheureusement la dernière heure n'est absolument pas du même niveau, que ce soit du point de vue du scénario que des rôles secondaires bâclés. Alors on s'ennuie ferme, et on perd le fil du film jusqu'à un final qui se veut intelligent, mais qui ne passe pas du tout. Dommage, mais il faudra suivre cette jeune cinéaste allemande.
Janne (Aenne Schwarz) la petite trentaine vit avec Piet (Andreas Döhler). Le couple, très investi dans son travail, a fondé une maison d'édition qui bat de l'aile après le départ de leur associé. Il prend la décision de quitter la ville pour s'installer à la campagne dans une maison que leur cède un proche. À l'occasion d'une réunion d'anciens élèves bien arrosée, Janne croise Martin (Hans Löw). Mais la situation dérape...
Pour une fois, le titre français est au moins aussi pertinent que le titre original. "Alles ist gut" ("tout va bien") a été traduit par "comme si de rien n'était". Le titre annonce la couleur au risque de réduire le film à une seule thèse : Janne veut ignorer le viol dont elle vient d'être la victime. Au point de refuser de le nommer : le mot "viol" ne sera pas prononcé une seule fois. Elle le considère - et on nous le montre - comme un accident de fin de soirée, minable, pathétique. Et on imagine déjà la suite : aucun viol n'est anodin, qui laisse durablement une trace indélébile même si sa victime aimerait le nier.
Par bonheur, "Comme si de rien n'était" évite de sombrer dans cette pesante démonstration. C'est moins un film sur le viol et son impossible dénégation que sur une femme. Aenne Schwarz - qu'on avait déjà vue, sans vraiment la remarquer, dans le rôle de la femme de Stefan Zweig - est de tous les plans. Elle est bouleversante.
Le viol dont elle est victime cristallise plusieurs syndromes : les relations avec son fiancé, avec sa mère, avec son nouvel employeur. Elle est brutalement submergée par une succession d'ennuis, de tracas, qui lui interdisent de revendiquer sa propre souffrance. Le procédé pourrait sembler artificiel. Il ne l'est pas.
"Comme si de rien n'était" se termine en queue de poisson. On pourrait être frustré par cette conclusion qui laisse bien des questions en suspens. Mais, à la réflexion, elle n'est pas sans qualités, qui laisse le personnage principal, et nous avec elle, dans le désarroi dont elle n'est pas prête d'émerger.
Il y a quelques mois, le film slovaque Sans jamais le dire montrait les conséquences désastreuses d'un viol sur le mental d'une jeune femme qui dissimulait le traumatisme à ses proches. Comme si de rien n'était, à partir d'un sujet tout proche, prend une toute autre direction, le déni étant cette fois assumé et contrôlé par une femme indépendante, se voulant plus forte que son agresseur. Le premier film d'Eva Trobisch interpelle par son réalisme, marqué par une mise en scène âpre et aigüe, privilégiant les scènes courtes mais négligeant quelque peu les liens entre elles, avec pour effet des lacunes dans la fluidité de l'ensemble. La réalisatrice déclare dans ses interviews qu'elle n'a pas de message à faire passer et effectivement Comme si de rien n'était est un film pétri d'ambigüités et de doutes dans une forme clinique qui se voudrait peut-être de la carrure de celles d'un Verhoeven ou d'un Haneke. Eva Trobisch n'en est pas encore là et la brutalité de son montage et surtout de son dénouement, une fin ouverte très décevante, sont à mettre au débit de ce premier long-métrage. En revanche, la cinéaste n'a que des éloges à recevoir pour sa direction d'acteurs, impeccable. Dans le rôle principal, très difficile à assumer, Aenne Schwarz est tout bonnement remarquable.
Complètement indécent. On nous tient en haleine et finalement le film ne propose rien du tout, pas de solution, pas de sauvetage d'aucun personnage. Pire que tout, au lieu de garder la simplicité de l'intrigue, le scénario essaye de rajouter plein d'éléments qui viennent polluer l'appréciation, jusqu'à ce que finalement on ne puisse plus rien ressentir du tout. On sort en se disant "mais c'est pas possible"...