Mon compte
    Comme si de rien n'était
    Note moyenne
    2,8
    157 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Comme si de rien n'était ?

    21 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    4 critiques
    3
    10 critiques
    2
    4 critiques
    1
    1 critique
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2019
    Le propos de ce film allemand est simple : peut-on réellement faire "comme si de rien n'était" après une agression, par la seule force de sa volonté ?

    Sur ce sujet minimaliste, la jeune réalisatrice Eva Trobisch construit une oeuvre sensible, tour à tour brillante dans la subtilité avec laquelle certaines situations sont filmées, et fastidieuse par l'attention qui est donnée au moindre détail susceptible d'expliquer l'évolution psychologique du personnage principal.

    C'est peu dire que l'actrice Aenne Schwarz porte le film sur ses épaules : elle en est le coeur vibrant. La caméra se délecte de détecter sur son visage une palette infinie d'émotions : incrédulité, joie, désir, résignation, tristesse, engagement, empathie. C'est à la fois la qualité de Comme si de rien n'était et sa limite : un magnifique portrait de femme qui sacrifie les seconds rôles, et en particulier celui de l'agresseur.

    L'intrigue secondaire (Robert et Sissi) se raccorde imparfaitement avec le parcours de Janne, et constitue une autre petite faiblesse de ce film par ailleurs fort estimable. On suivra la carrière d'Eva Trobisch avec attention.
    fcaponord
    fcaponord

    11 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2019
    :red d'excellents comédiens sur une toile de fond qui narre les tourments de l'existence en abordant le sujet du déni, l’héroïne de cette toile est édifiante de justesse, ce qui aboutit à une démonstration très percutante ! :$
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2019
    « Je n’ai pas voulu faire un film sur le viol », se défend Eva Trobisch dans une interview. Disons donc que, pour son premier long-métrage, cette réalisatrice allemande a surtout cherché à dresser le portrait d’une femme qui, quelles que soient les circonstances, se refuse à perdre pied. Une femme qui puise en elle, autant qu’il est possible, la force de vivre « comme si de rien n’était », même quand, précisément, elle vient de subir un viol. « Alles ist gut », tout va bien, dit le titre allemand du film. C’est ce dont Jeanne (Aenne Schwartz) veut s’auto-persuader et c’est même ce dont elle veut convaincre son agresseur.
    Un soir, à l’occasion d’une fête où elle s’est rendue sans son mari, une fête bien arrosée, elle fait la connaissance d’un certain Martin (Hans Löw), un brave type qui, puisqu’ils sont tous deux bien alcoolisés, se propose de l’héberger. Jeanne accepte mais, une fois dans la maison de Martin, doit subir les avances de ce dernier. Elle essaie, dans un premier temps, de le repousser mais, face à l’insistance de son assaillant, finit par céder. Pas de brutalités comme on a l’habitude d’en voir quand il est question de viol dans les films ou les séries. Mais, néanmoins, ce qu’elle a subi ne peut être désigné par un autre mot que celui-là.
    Jeanne récuse cette évidence, elle s’efforce au déni, elle veut poursuivre sa vie comme avant, comme si rien n’avait changé pour elle. La réalisatrice explore avec subtilité l’ambivalence d’un tel comportement. Et, quand, du fait d’un travail qu’elle a trouvé chez un éditeur, elle retrouve, parmi ses collègues, l’homme qui a abusé d’elle, l’ambiguïté augmente encore d’un cran. Car cet homme, ce Martin, se dévoile plus pitoyable que méchant. Les plates excuses qu’il formule ne le grandissent certes pas, mais n’en font pas un être mauvais pour autant. On perçoit sa gêne. Or c’est justement ce qui est remarquable dans ce film : les deux personnages principaux n’ont rien de stéréotypé (il n’en peut-être pas tout à fait de même, malheureusement, avec les personnages secondaires). L’agresseur ne peut être défini uniquement comme un sale type, pas plus que la femme violée ne peut être définie uniquement comme une victime. C’est la force de ce film que de ne pas enfermer ces deux personnages dans la banalité. Et c’est son bien-fondé que de ne pas juger, mais de suivre avec opiniâtreté le parcours d’une femme qui se croit plus résistante qu’elle ne l’est en réalité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Un sujet fort et indispensable, mené par une future figure du cinéma allemand. Il faut avoir le coeur accroché, mais c'est très fort
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Faire un film sur une histoire de viol dans lequel la jeune femme violée "ne veut pas en faire un plat" alors que le violeur semble beaucoup plus affecté par ce qu'il a fait, après tout, pourquoi pas, d'autant plus que le film a été tourné par une femme avant l'affaire Weinstein et l'émergence du mouvement #MeToo. Peut-être, après tout, peut on trouver plus gênant encore le fait que le film soit très décousu, très haché, avec des plans le plus souvent particulièrement courts, et qu'il donne l'impression que la réalisatrice a pris un malin plaisir à faire en sorte que le spectateur ait du mal à comprendre ce qui se passe. Pourtant, finalement, c'est assez simple : Janne est une jeune femme libre et indépendante, une jeune femme (qui se croit) si forte qu'elle refuse de se poser en victime lorsqu'elle est violée par un homme que, peu après, elle va rencontrer quotidiennement dans son travail. Jusqu'où peut aller cette forme d'auto-détermination consistant à nier l'évidence ? Ce premier long métrage, film de fin d'étude, d'une jeune réalisatrice originaire de l'ex Allemagne de l'est a parcouru le monde des Festivals, en particulier Locarno où il a obtenu l'équivalent de la Caméra d'or et de nombreux autres qui ont primé l'actrice principale Aenne Schwarz, excellente, en effet. On remarquera que, après "Toni Erdmann" de Maren Ade, les réalisatrices allemandes aiment bien déshabiller leur actrice principale sur le pas d'une porte !!
    Chris CD
    Chris CD

    9 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2018
    On s’attend à une scène violente mais comme le personnage, on ne voit pas venir le danger. La scène est pourtant insoutenable mais le personnage ne semble pas comprendre la violence qui lui est faite, elle l’occulte complètement. En fin de compte, c’est son incapacité à s’exprimer et même à accepter que ce qui est arrivé soit un véritable traumatisme qui pèse sur ce personnage de femme extrêmement bien interprété par Aenne Schwarz. Son violeur n’est pas un monstre (on se demande même s’il n’est pas lui aussi victime de lui-même). Elle ne le hait pas, on ne sait même pas si elle lui en veut vraiment, elle ne se pose même pas la question. Elle fait comme si rien ne s’était passé, côtoie cet homme quasi-quotidiennement. Mais son refoulement va finir par la rattraper, à moins que ce ne soit la vie. Ce film est le premier long métrage d’Eva Trobisch, le résultat est excellent.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top