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    Charlotte a 17 ans
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Charlotte a 17 ans" et de son tournage !

    Trio d’héroïnes

    Charlotte, l’insouciante, Aube, romantique et vierge, Mégane, la révoltée. La réalisatrice Sophie Lorain et la scénariste Catherine Léger nous en disent plus par rapport à ces trois personnages très marqués : "Les trois filles sont des amies d’enfance, elles grandissent ensemble mais développent aussi leur propre identité en se confrontant. « Moi je suis pas dépendante comme toi, moi je suis plus libre ». Cette dynamique est propice aux exagérations et donc à l’humour.Nous voulions que les trois actrices soient à l’image de n’importe quelles jeunes filles de 17 ans dans la vraie vie. Charlotte, Mégane et Aube ressemblent à toutes les ados que l’on croise à l’arrêt de bus, dans la file du Starbucks ou chez H&M. Elles sont à la fois belles, intelligentes et très distinctes mais elles ne sont pas à l’image des canons que l’on voit dans les films Hollywoodiens. Il fallait, à notre avis, que le jeune public puisse se reconnaitre dans ce qu’on leur présente à l’écran et que ce ne soit pas de la triche."

    Film féministe

    Sophie Lorain considère que Charlotte a 17 ans est un film féministe, bien qu'elle n'ait pas essayé d’imposer une thèse. "Il y a très peu de film qui aborde la sexualité du point de vue des filles, alors qu’on a vu des tonnes d’histoire de gars qui cherchent à perdre leur virginité. Faire ce film-là était féministe à la base. Mais Charlotte n’a pas à être féministe. Rêver d’un monde où les femmes n’ont justement plus à être féministes, c’est probablement donc féministe... Est-ce que j’ai assez dit le mot féministe ?", précise la cinéaste.

    Film intemporel

    Avec le noir et blanc, la quasi absence des réseaux sociaux et des nouvelles technologies numériques, Charlotte a 17 ans est un film intemporel. Sophie Lorain a aussi volontairement choisi de retirer les références numériques du scénario lors du tournage. La réalisatrice explique :

    "Premièrement, je trouve que c’est d’un ennui mortel au visuel. C’est tout sauf cinématographique. Deuxièmement, parce que la parole appartient aux filles. L’utilisation des réseaux sociaux n’aurait fait que décupler ce qui se dit déjà dans le film et nous aurait inévitablement détourné vers quelque chose de plus compliqué. Hors, c’est justement là où il ne fallait pas aller à mon avis. Ce qui est intéressant dans le film, c’est que le jugement ne vient pas de l’extérieur ou des autres. C’est bien pire : il vient de Charlotte. C’est elle qui se condamne toute seule d’avoir eu des désirs et d’être passée à l’action. C’est elle qui prend les devants et qui se punit avant même que ses amis ne décident de la juger ou non sur les réseaux sociaux. Le pire juge pour les femmes se sont : les femmes. Il y a très longtemps que les Compagnies de produits de beauté ont compris ça. Elles ont construit des empires sur ce simple constat."

    Mélange des genres

    Dans Charlotte a 17 ans, il y a également un grand mélange de genres cinématographiques et de références culturelles, d’Aristophane à Maria Callas et de la comédie romantique à Bollywood, en passant par la comédie adolescente. "Je voulais avoir l’attention des ados et faire ressortir le propos. Je sais qu’ils regardent des vidéos de toutes sortes et donc qu’ils n’auraient pas peur du noir et blanc et du mélange des genres. Le film est fait pour eux, il se distingue de ceux qu’on a l’habitude de leur présenter. Il n’y pas de violence dans le film, pas de super héros, pas de gags vulgaires. Il me fallait donc trouver une porte d’entrée pour les attirer sur le propos et à cet âge-là on accroche à ce qui est différent ne serait-ce que par curiosité. Et le noir et blanc pouvait en faire un objet de curiosité. Il a aussi pour effet de détourner l’attention du spectateur sur le visuel du magasin de jouets qui est un lieu très laid", confie Sophie Lorain.

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