Spycies : les secrets du tournage

Guillaume Ivernel revendique la diversité des styles cinématographiques au sein de Spycies, ce qui en fait un film d'animation atypique : « Le film oscille entre l’action et l’aventure, le cartoon et le policier au gré des péripéties de Vladimir et Hector. Cette multiplicité des genres au sein même du film, me permet de faire appel à des références cinématographiques marquantes venant aussi bien de la prise de vue réelle que de l’animation ».

La dynamique du duo Vladimir/Hector n'est pas sans rappeler les buddy movies des années 80 tels que L'Arme Fatale. Du côté de l'animation, le réalisateur est allé puiser du côté des premiers travaux de Hayao Miyazaki et notamment du Château de Cagliostro qu'il considère comme un monument de l’animation qui « mêle intelligemment réalisme et burlesque ». Pour les séquences de cartoon pur, c'est vers l'esprit de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? que s'est tournée l'équipe.

Producteur du film, Benoît Luce a créé en Chine sa propre société de production, Lux Populi VFX : « J’ai voulu amener avec moi un savoir-faire français en terme d’animation et d’effets spéciaux. Il ne fait aucun doute aujourd’hui que cette identité visuelle m’a ouvert de nombreuses portes sur le marché chinois. Dès qu’il a été question de produire mon propre film, il m’a semblé naturel de conserver cette identité. Fort de mon expérience en Chine, j’ai donc décidé de revenir en France pour offrir à ce premier film une qualité, d’image et une rapidité d’exécution inédite ». C'est ansi que Lux Populi Production a vu le jour, afin de mettre en relation les équipes françaises et chinoises. L'idée originale de Spycies vient d'ailleurs de la compagne de Luce, Zhiyi Zhang, également présidente de Lux Populi VFX.