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Olivier Barlet
296 abonnés
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3,5
Publiée le 26 mai 2021
C’est un peu comme si chaque biopic laissait le soin au prochain d’explorer d’autres dimensions, encore insaisissables. Sans doute cela laisse-t-il à l’artiste, et aux artistes qui l’interprètent, la place centrale : Andra Day est remarquable de force et de fragilité, de vibration politique et d’anéantissement psychique. Aussi subjective que soit cette "histoire vraie", elle se nourrit de tout ce que Billie Holiday injectait dans ses fracassantes performances. (lire l'intégralité de la critique d'Anne Crémieux sur Africultures)
Pour son nouveau film Lee Daniels (Precious, Paperboy, Le majordome) revient sur la vie de Billie Holiday. Personnellement, j’ai appris beaucoup de choses, de son addiction à la drogue à sa persécution par le gouvernement US. Le tout est fait assez classiquement, on ne s’ennuie pas, la bande son est superbe, mais ce n’est pas le film de l’année. Mais tout de même assez édifiant pour le côté droit des femmes et des noirs américains. La reconstitution historique est très réussie, techniquement c'est superbe. L’intérêt vient aussi et surtout de l’interprétation habitée de Andra Day, justement nommée aux derniers Oscars après avoir décroché un Golden Globe. Statuette qui aurait été bien plus méritée que celle reçue par Frances McDormand...Au final, pour moi, il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film. The United States Vs. Billie Holiday se laisse regarder tout de même sans déplaisir, mais sans être donc inoubliable pour autant.
Lorsqu'on a aussi loin que le souvenir remonte pris du plaisir à faire tourner des vinyles pour s’enivrer de la voix suave et troublante de la grande " Lady Day ", il est normal que l'on attende beaucoup d'un film consacré à sa vie. Avec excitation, mais aussi avec une certaine appréhension. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Billie Holliday est celle qui a chanté en 1946 le titre bouleversant de "Strange Fruit", métaphore effrayante et dénonciatrice du racisme, des pendaisons des noirs aux arbres. Et même si la " Lady in Satin" en a chanté bien d'autres, c'est bien " Strange Fruit" qui est au centre de ce long-métrage. Le McCarthy de la drogue, Harry Anslinger, obsédé par cette chanson, n'aura de cesse de poursuivre la chanteuse jusqu'à la fin. Et n'ayant prise pour l'interdire vraiment, c'est sur LA "faiblesse" de Billie, la drogue, qu'il se focalisera. Passionnant, émouvant, révoltant, le film réussit son pari, et il suffit de jeter un œil outre-atlantique pour comprendre que le mouvement " Black lives matter", plus de 70 ans après les déboires de Billie Holliday, trouve encore tout son sens. Porté par une Andra Day investie totalement dans son personnage, les amateurs de la grande chanteuse ne peuvent que se réjouir et ceux qui ne la connaissaient avoir envie de la découvrir davantage...
Le film déroule le cahier des charges du biopic vite fait bien fait, avec une période large mais avec des flash-backs rapides pour esquisser une enfance peu réjouissante. Si on ne nie pas une certaine censure autour de cette chanson ce n'est pas d'un ordre direct mais des décisions plus ou moins lâches de la diffuser ou non, et si on ne nie pas l'oppression du FBI il faut rappeler que le FBI de J. Edgar Hoover surveillait toutes et tous et que Billie Holliday n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. D'ailleurs, on pourrait même se dire qu'elle était une cible mineure. Quand on voit l'inspiration Andra Day, une jolie reconstitution, quelques passages qui ne manquent pas de grâce on est d'autant plus frustré du parti pris qui est de monter en épingle cet acharnement du FBI fantasmé via un agent infiltré qui n'a jamais existé, mais aussi de faire croire que Billie Holliday était un modèle de lutte pour les droits civiques. Reste un destin déchirant, un talent unique, du jazz sublime et une réincarnation de la chanteuse qui vaut le détour. Site : Selenie
Dans les années 1940-1950, aux USA, la chanteuse Billie Holiday, très connue pour son style blues/jazz et sa voix si particulière, va être la cible permanente des agents du gouvernement tentant de l'empêcher d'interpréter en public son titre "Strange Fruit", véritable diatribe dénonçant le racisme anti-noirs en général, et les lynchages contre les afro-américains en particulier. Ce biopic va donc surtout se concentrer sur ses deux combats majeurs : sa lutte incessante contre ses addictions aux drogues, et sa guerre sans fin contre le pouvoir en place afin de tenter de rester libre de chanter ce qu'elle veut, où elle veut et quand elle veut. Il est toujours compliqué d'avoir de la sympathie, voire de l'empathie, pour un personnage passant son temps à se piquer et à s'entourer d'hommes plutôt douteux, le film insistant vraiment beaucoup sur ces aspects là. Inégal et pas vraiment captivant, il restera tout de même de ce film l'intérêt de mieux connaître la (courte) vie de cette artiste ayant laissé une trace musicale évidente au patrimoine de l'humanité. Pédagogique, mais sans réel émoi. Site CINEMADOURG.free.fr
"Southern trees bear a strange fruit, Blood on the leaves and blood at the root, Black bodies swingin' in the Southern breeze, Strange fruit hangin' from the poplar trees." Les paroles de Strange Fruit, enregistrée en 1939 (l'année d'Autant en emporte le vent), ont changé à jamais l'image de Billie Holiday, au répertoire habituellement sentimental. Le film que Lee Daniels consacre à la chanteuse commence après-guerre, au moment où le FBI entreprend de la traquer, prenant son addiction aux drogues comme prétexte de harcèlement. Le film est honnête, grâce à la prestation convaincante d'Andra Say, bien que plus jolie et à la peau plus claire que l'originale (cela vous surprend ?) mais il a le tort de tout vouloir dire en deux heures d'horloge sur la vie, les amours, les vices, l'entourage et les ennuis de Billie, allant même, brièvement, jusqu'à évoquer son enfance singulière et dramatique. Le film ne manque pas de vitalité ni d'atmosphère, avec une reconstitution ad hoc de la fin des années 40 et début des années de 50 mais sa structure est lâche et la mise en scène de Lee Daniels, comme à l'accoutumée, pas vraiment à la hauteur de la flamboyance de son héroïne. Le contrepoint constitué par le harcèlement du FBI reste marginal et assez peu exploité. Le personnage de l'agent infiltré, plein d'ambigüités, observateur et acteur dans la vie de Billie, offre quelques perspectives de ce que le film aurait pu être, s'il avait choisi de lui donner le premier rôle et ce parti pris aurait sans doute permis de mieux comprendre la personnalité complexe de Billie Holiday, dont le statut d'icône ne changera certes pas après ce biopic parcellaire et trop timoré pour figurer parmi les grandes réussites du genre.
Film axé sur la vie personnelle avec ces problèmes de drogue et de son harcèlement policier. Peu de place a la musique. Plutôt sombre au final , film assez long et peu de raison d'en faire une icône.
Andra Day, sublime Lady Day. Si l'on connaît la chanson (sublime et terrifiante) Strange Fruit, on est souvent moins au courant de la vie chaotique de son interprète Billie Holiday. Ce long biopic de 2h10 vous offre l'occasion de vous plonger dans les problèmes de drogues de Billie, la traque et les pièges tendus par le FBI (qui n'aime pas trop le message engagé de la célèbre chanson que l'artiste s'échine à chanter encore et encore malgré les menaces), les violences conjugales... Que l'on se le dise, Andra Day est subjuguante. On se doute bien vite qu'elle n'a pas été choisie pour le simple fait de partager son nom avec la chanteuse ("Lady Day"), car son travail pour coller à la peau de son rôle sans en faire une caricature est tout bonnement bluffant : voix éraillée (l'actrice, non-fumeuse, s'est mise à enchaîner les cigarettes à longueur de journée pour obtenir cette voix), gestuelle naturelle, et évidemment chants envoutants... La BO du film est, grâce à elle, le meilleur point à retenir. Au-delà de cette très belle performance, l'enthousiasme retombe vite : aucune explication sur la magnifique chanson Strange Fruit (j'en resterai à mon exposé du collège pour les connaissances...) ni aucune envie de montrer l'incroyable tour de force qu'était l'engagement de la chanteuse (lorsqu'elle mélange les publics, lorsqu'elle insiste pour chanter son titre engagé, cela ressemble à des caprices de divas, qui n'ont pas de conséquences - on ne les montre pas, en tout cas), réalisation un peu hasardeuse (les scènes de nu sont totalement gratuites, le plan-séquence avant le show final est un bazar sans nom, on ne comprend même pas s'il s'agit d'un délire sous opiacées ou si cela est réel...), et on a trouvé le temps souvent long (à revoir trop de fois les mêmes scènes se répéter). On se questionne sur l'intérêt d'insister autant sur les passages de sa vie dont on n'est clairement pas sûrs (la romance avec Jimmy, l'agent du FBI, n'a jamais été certaine) au détriment d'autres aspects de sa vie qui nous auraient passionnés (son enfance ? la création de ses chansons ?). On ira plutôt voir le documentaire Billie, sorti quasiment en même temps, pour cela. On a été subjugué par la prestation époustouflante d'Andra Day, à qui l'on souhaite le plus beau lancement de carrière possible (un nom à suivre), mais le film se contente des affaires de cœur et de seringue de l'artiste, sans rien expliquer d'autre. On est resté sur notre faim...on va prendre un fruit.
Parfaitement mis en scène par Lee Daniels, ce Biopic sans concession, nous offre de jolis moments musicaux, soutenus par une grande prestation d'Andra Day, magnifique de crédibilité dans le rôle principal. Ce Drame nous propose des scènes graves, des séquences violentes montrant la vie plus que difficile de la sublime chanteuse qu'était Billie Holiday. La femme de couleur, défenseuse des Droits de l'Homme, qui chantait le Jazz, déclaré "Musique du Diable" par les autorités politiques de cette triste époque des USA, dit "Pays des libertés". Lady DAY persécutée toute sa vie pour protester contre son interprétation de "Strange Fruit", chanson fétiche dénonçant l'esclavage avec l'image terrible du fruit funeste d'un arbre maudit.
"Billie Holiday, une affaire d'État " biopic consacré à la légende du Jazz est un film flamboyant. En effet je connaissais pas l'histoire de Billie Holiday grâce à ce film j'ai pu apprendre beaucoup sur cette femme qui a subit beaucoup de souffrance durant sa vie, le film doit beaucoup à Andra Day qui vampirise littéralement l'écran (1 victoire au golden globes et 1 nominations aux oscar cette oscar) dans des séquences musicales , émouvante et engagés qui hypotonise le spectateur.
Combat d une femme avec une chanson. Outre le témoignage j ai eu du mal à adhérer au film, pas très convaincant, assez décousu ... le titre est clinquant, le film de mon point de vue restitue mal l enjeu, ou le combat, en fin de compte ne sert pas tellement la cause, dommage cela semblait un sujet intéressant.
Considérée comme l’une des plus grandes chanteuses que le jazz ait connue, Billie Holiday a brillé sur scène des années trente jusqu’à la fin des années cinquante. “Billie Holiday, une affaire d’Etat” est un biopic musical sur sa vie et sa carrière. On découvre notamment sa ténacité à interpréter la chanson “Strange Fruit”, un pamphlet contre le ségrégationniste, mais aussi le racisme auquel la star fait elle aussi face. On y découvre également ses problèmes d'addiction à l’opium et à la cocaïne, ainsi qu’aux détracteurs qui ne souhaitent pas qu’elle se sorte de sa dépendance. Enfin, on assiste à sa liaison tumultueuse avec l’agent fédéral noir chargé de la surveiller suite à son passage en prison. On apprendra donc beaucoup de choses sur la chanteuse. L’actrice semble être née pour jouer ce rôle et ce, malgré une mise en scène oubliable et des décors qui répondent à la commande sans pour autant nous transcender. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
ROn retiendra surtout de ce film la bo bien sûr avec sublime voix de Billie Holiday dans ses chansons les plus emblématiques et l'interprétation d'Andra Day très juste dans le rôle-titre. Pour le reste, la mise en scène classique et les décors magnifiques servent de cadre à un scénario centré sur le racisme et les droits civiques dans l'Amérique de l'après-guerre, ce qui limite un peu l'intérêt du "biopic". Rien donc d'extraordinaire. On a déjà vu, même sans parler de Bird, d'autres films sur le jazz plus innovants et plus swinguants.
On ne connaît pas forcément la vie des grandes voix qu'on adore entendre et entendre... effectivement Billie HOLIDAY était une militante pour dénoncer le racisme et les violences envers les noirs. On apprend beaucoup d'éléments de la vie de la chanteuse, dont son addiction à la drogue et l'acharnement qu'elle a subi par le gouvernement américain pour la faire taire. Ensuite le film n'a pas beaucoup d'originalité pour un biopic. A part un plan séquence très prenant, le reste est assez bateau, déjà vu. Lee Daniels nous a habitué à mieux. Heureusement que Andra Day est époustouflante.
Une très bonne interprétation d'Andra Day et un bon travail de reconstitution de l'époque.
Mais un nouveau biopic qui remplit le cahier des charges habituel de ces dernières années (la femme/l'artiste, ses hauts/ses bas, son rapport aux hommes et aux drogues, sa surveillance par le FBI) qui donne à l'ensemble une impression de déjà vu et rend le récit peu passionnant.