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Harma
31 abonnés
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3,0
Publiée le 2 juin 2021
J'ai trouvé le film sur Billie Holiday day pas mal. Cependant et malgré l'excellente interprétation de l'actrice Andra Day, le film n'est pas exact concernant la vie de Billie Holiday. Il y a beaucoup de manques. Sa vraie personnalité à été fortement rabotée et son parcours musical également. Dommage car on ne voit que très peu de son enfance, et de ses premiers pas dans la musique. De son homosexualité. Des ses parents.... Tout le film est concentré sur la chanson "Strange Fruit" et la drogue alors que la vie de Billie Holiday ne se résume pas à cela. Je préfère de très loin le documentaire "Billie" de 2019 qui est bien mieux que ce film.
La Seconde guerre mondiale vient de se terminer et dans l'Amérique, encore ségrégée, Billie Holiday (Andra Day) est au sommet de sa carrière. Son interprétation de Strange Fruit, une métaphore déchirante du lynchage, lui vaut l'hostilité du FBI qui utilise ses deux points faibles pour la discréditer : son instabilité sentimentale et sa consommation inquiétante de drogue. Jimmy Fletcher (Trevante Rhodes), un inspecteur sous couverture qui se fait passer pour un soldat, réussit à se faire admettre parmi son premier cercle pour récolter la preuve des trafics qui y sévissent et faire emprisonner la chanteuse. Mais, tombant sous son charme, l'inspecteur repenti va vite se rapprocher de la chanteuse et tenter vainement de la guérir de ses addictions.
La vie et l'oeuvre de Billie Holiday (1915-1959), la célèbre chanteuse de jazz, vient de faire l'objet d'un documentaire, "Billie", réalisé par le Britannique James Erskine, sorti en France en septembre 2020. Ce film en diffère puisqu'il s'agit d'une fiction. Mais la proximité des deux sorties est si grande que les deux oeuvres se répètent immanquablement. Elles racontent, avec une grande fidélité aux faits, la même histoire : le combat d'une femme contre ses démons intérieurs et contre la dureté d'une époque encore profondément raciste.
"Billie Holiday, une affaire d'État" est adapté d'un essai d'un journaliste britannique publié en français sous le titre explicite de "La Brimade des Stups". Cet essai traite de la guerre menée aux Etats-Unis depuis un siècle contre les trafics de drogue, des moyens démesurés mis en oeuvre et de la pauvreté des résultats. Il évoque notamment la figure de Harry Anslinger, un des personnages secondaires du film, qui dirigea pendant plus de trente ans le Bureau fédéral des narcotiques (FBN), affichait un racisme décomplexé, considérait le jazz comme une musique dégénérée et poursuivit Billie Holiday jusque sur son lit de mort. En revanche, la figure de Jimmy Fletcher est fictive.
"Billie Holiday, une affaire d'État" vaut incontestablement pour l'interprétation de Andra Day dans le rôle titre qui lui a valu le Golden Globe de la meilleure actrice et qui a bien failli lui valoir l'Oscar si Frances McNormand ne lui avait pas été préférée. Il est vrai qu'elle est stupéfiante dans le rôle : d'une beauté saisissante quand elle monte sur scène, les lèvres purpurines, une fleur de magnolia plantée dans les cheveux, elle est méconnaissable, les traits effroyablement creusés, quand elle se shoote.
Mais ni sa prestation ni celle, honnête, des seconds rôles qui l'entourent (Trevante Rhodes avait été révélé dans "Moonlight"), ne réussissent à hisser ce biopic trop conventionnel au-dessus du tout-venant auquel Hollywood nous a habitués.
Quelle révélation que cette actrice nommée Andra Day qui incarne ici à merveille Billie Holiday! Tour à tour ravissante sans oublier d'être charismatique, elle sait transmettre merveilleusement bien les démons qui empoisonnaient la vie de la chanteuse. Bien qu'assez académique, ce biopic parvient à captiver le spectateur grâce à celle qui a été une pionnière des Droits des Noirs aux Etats-Unis. Une vie faite de relations toxiques et d'excès en tout genre résumée en 2h10 (peut-être un peu trop long) avec une interprétation magistrale d'Andra Day (qui aurait mérité un Oscar) pour rendre hommage à une grande dame disparue trop jeune.
Il y a tout ce que l’on attendait, tout ce qu’on redoutait aussi dans The United States vs. Billie Holiday, soit un biopic certes informatif et campé par une actrice remarquable, Andra Day, mais qui jamais ne surprend ni ne compose une forme originale apte à saisir voire à interpréter le combat de la chanteuse dans un contexte historique marqué par le racisme d’État. Nous sommes loin de l’ivresse cauchemardesque du Bird (1988) de Clint Eastwood ou de la pulvérisation spatiale et temporelle du Lenny (1974) de Bob Fosse, lui aussi axé sur une figure contestatrice et subversive. Lee Daniels s’applique, compose de beaux plans qui se suivent et se ressemblent, trouve une certaine justesse dans sa peinture d’une censure à l’égard de Billie Holiday qui émane aussi bien des Blancs que des Noirs. Pour autant, sa consécration de la chanson « Strange Fruit » paraît curieusement anachronique, comme s’il l’éclairait à la lumière de sa notoriété contemporaine sans jamais l’interroger du point de vue de sa réception ; il va de soi que cette œuvre est majeure, elle est d’ailleurs répétée à tout bout de champ, scandée, psalmodiée, elle sommeille en chacun. Pourtant, le réalisateur ne confère jamais à son récit des allures de possession ou d’emprise, qui auraient pu incarner ledit pouvoir de la chanson ; au contraire, sa caméra aplatit tout en ce qu’elle place l’ensemble de ses scènes sur un même plan d’égalité. « Strange Fruit » finit par s’intégrer à un décorum éclatant et hypocrite, sans que nous ne la ressentions vibrer en nous. Un compte rendu appliqué mais scolaire de la chanteuse qui aurait mérité une forme plus âpres, sinueuse, tortueuse.
Biopic sur la célèbre chanteuse de jazz Billie Holiday qui s'est battue toute sa vie pour ses droits. Les artistes ont toujours utilisé leur art pour faire passer des messages et c'était le cas de Billie Holiday, dont la célèbre chanson "Strange Fruit" dérangeait les élites qui ont tout fait pour l'empêcher de chanter ces paroles faisant explicitement références aux lynchages et exécutions des noirs. Contrairement à d'autres artistes noirs à qui elle était systématiquement comparée, Billie Holiday n'était pas "lisse" et "intégrée", ce qui déplaisait à beaucoup de personnes. Dans son film, dont le titre est quand même vachement évocateur, car il parle de tout un pays contre une seule personne, Lee Daniels raconte comment les autorités s'en sont pris à elle pour tenter de la museler. Leur chance, c'était que de Billie Holiday avait un comportement autodestructeur et qu'elle était son propre ennemi. J'avais apprécié le film inspiré de la vie de Eugene Allen du même réalisateur, mais j'ai beaucoup moins apprécié celui-ci. Pourtant, l'histoire avait plus de potentiel en raison du contexte historique, mais on est face à un biopic sans inspiration avec un récit qui ne dégage aucune force malgré les sujets évoqués. Le réalisateur se focalise sur cette histoire de drogue au lieu de parler réellement de cette chanson et de ce qu'elle représente. Finalement, c'est un biopic maladroit et trop fade malgré la bonne performance d'Andra Day.
Honte à moi peut-être, je ne connaissais rien de Billie Holiday, ni sa musique (je ne suis pas amateur de jazz, ceci expliquant cela), ni cette chanson dont elle a fait un combat, ni les entraves et persécutions qu’elle a subies par l’appareil d’Etat, ni ses affres et tourments personnels. Bref, rien. Voilà qui faisait de moi un spectateur tout neuf prêt à vibrer et s’exalter pour la cause défendue. Mais, sans que je ne sache trop l’expliquer, je suis resté passif. Pas indifférent mais passif. Comme ce n’est pas ma nature sur ce type de sujet, c’est nécessairement en raison de la manière dont ce biopic est abordé. Un film qui n’aura pas réussi à me trouver.
J'ai été très impressionné par l'histoire de cette chanteuse dont je connaissais quelques chansons et le nom. Sa vie est romanesque et en effet plus que transposable à l'écran. J'ai aimé en apprendre plus sur elle. Son répertoire m'a plu. Les interprètes et la mise en scène m'ont convaincu. J'ai passé un très plaisante moment et je recommande ce film.
Bionic puissant exposant la vie dure d’une femme noire harcelée jusqu’à la fin. Dure, captivant, émouvant, une histoire grave gardant en haleine de tout son long. La doubleuse française est très bien trouvée, les sous-titres des chansons, en revanche, moyens.
Histoire à connaître, ce film, bien que parfois dans la longueur, est un exemple de support de qualité pour l’apprendre.
Hélas les choses ont traînées, et traînent encore. Bel exposé des aspects des plus sidérants de l’être humain.
Dommage que le film ne se termine par sur "Strange Fruit", fil rouge de tout le film.
Quel magnifique biopic! L'interprétation de STRANGE FRUIT par Andra Day est mémorable. Sacrée trouvaille de la réalisation : les flash backs mémoriels dramatiques sont présentés comme des délires sous l'emprise de la drogue. Les fédéraux du service narcotique ne supportent pas la réussite de cette black et la harcèleront jusqu'à la fin. Géniale interview de la "grande folle". LA CHANSON DU SIECLE....
Il est un peu triste de faire une nième fois ce constat, celui de ces moyens en possession de la fabrique de cinéma US, moyens financiers mais aussi un capital de savoir faire technique sans commune mesure, mis malheureusement au service de peu de chose. Faute d'ambition réelle, d'audace, d'auteurs, de créateurs libérés. Voilà un produit parfaitement usiné selon le cahier des charges du service marketing. Belle reconstitution, l'inévitable performance d'actrice (la raison d'être de ce type de produit ?). De fait l'incarnation est indiscutablement impressionnante. Pour le reste ce nième biopic sort à peine des ornières dans lesquels roulent presque invariablement ce type d'article dés lors qu'il est fabriqué là bas. Le programme est déroulé, le récit surchargé. Plus ennuyeux, voir embarrassant, tout est sur-surligné. Aucune confiance en le spectateur. Tout est énoncé explicitement. Les personnages sur-dessinés, sur définis. Et trop simplement. Tout devient plastique, récit premier. Rien n'acquière une âme (un peu fou au regard sujet abordé). Rien ne fait chaire .On semble s'adresser à un abonné Netflix. Le biopic peut pourtant des merveilles (Lenny, Barbara, Control, First Men on The Moon) dés lors qu'on donne au directeur la possibilité de choisir un point de vue. Dernier point: une bande son originale omniprésente du niveau moyen de celles des productions US d'aujourd'hui, soit proche de zéro. Un domaine dans lequel le ciné semble avoir totalement capitulé depuis une décennie.
Un gros gâteau, dégoulinant de crème sucrée colorée aux additifs les plus criards qui se puissent exister? Voila un peu comment se présente Billie Hollyday, une affaire d'état. Bon, Lee Daniels n'est pas un mauvais réalisateur; Andra Day interprète de façon saisissante la chanteuse, avec qui elle a une certaine ressemblance, comment expliquer un tel ratage? comment comprendre qu'on n'éprouve aucune émotion? Fille de prostituée, prostituée précoce elle-même, passant de liaison en liaison, masculine comme féminine, mais principalement attirée par les mauvais garçons qui l'exploitent et la tabassent, droguée, allant de chute en sursaut provisoire, la vie de Lady Day est un roman de gare presque trop mouvementé pour être crédible.... Est ce que ça ne suffisait pas? Fallait-il inventer un agent des stups chargé de la surveiller (Trevante Rhodes) et qui tombe amoureux d'elle? Maximiser la persécution gouvernementale visant à lui interdire de chanter "Strange Fruit", terrible poème sur le lynchage et la pendaison des noirs par le Klan -alors qu'Harry Anslinger (Garrett Hedlund) était surtout un obsédé de la lutte anti-drogue? Tout simplement, le scénario est mal cadré... Andra Day (très Frida Kahlo avec ses fleurs dans les cheveux) change quarante sept fois de robe de scène, toutes plus voyantes les unes que les autres et les plans de public en délire se succèdent.. Il s'en faut de peu pour que la film ne soit juste à évacuer dans la catégorie "gros nanar...."
J'ai eu peur en voyant le nom de Lee Daniels et malheureusement pas de miracle, ce cinéaste est toujours aussi limité, quelques beaux moments musicaux grâce à Andra Day qui livre une performance de qualité mais elle ne peut pas sauver le film à elle toute seule.
L'actrice principale est un peu monoexpressive, toujours renfrognée. Finalement on en apprend peu sur le processus artistique et la création musicale. Mais le film se focalise sur les addictions de la chanteuse et ses piètres choix en matière d'hommes. Dommage