Jeanne Balibar réalisatrice pour cette fable sociale se déroulant en Seine Saint-Denis, à Monferneil, une affiche prestigieuse mais pour un film très très moyen au discours creux. Comment sauver les jeunes qui vivent en banlieue parisienne ? Certainement pas en allant voir ce film développant des thèses idiotes, des poncifs nauséabonds. Vous ne raterez rien du tout.
Montfermeil est en plein bouleversement sociétal. Et la maire et ses adjoints veulent retrouver les populations bannies de la ville par le précédent conseil municipal pour leur proposer une vie éco-solidaire. mais il semble qu'un complot du conseil général veuille contrecarrer ce généreux projet en faisant des bureaux à la place des immeubles d'appartements. Voilà ce que j'ai pu comprendre du plot de départ, parce qu'à l'écran, on ne ressent rien de tout cela. En fait on ne ressent qu'un ennui profond devant tant de n'importe quoi. On cherche en vain le fil de l'histoire tout au long du film. On se retrouve emberlificoté dans une succession de saynètes braillées ou marmonnées sans lien logique entre elles. On se souvient des cours collectifs d'études de langues ou de relaxation active, insérés avec insistance. Si je veux être gentil, je dirai que c'est un film d'auteur, d'art et d'essai, expérimental sous forme de comédie. Si je suis honnête avec moi même, je dirai que la gestion efficace du budget annuel alloué à la municipalité a permis de créer une nouvelle activité pour le centre de loisirs, la réalisation d'un film de patronage.
Ce film a été injustement descendu Difficile de dire pourquoi. Il n'a rien de prétentieux. Il est même plein d'autodérision. J'ai très franchement ri, notamment la scène à l'hôpital avec Florence Loiret Caille et Ramzy qui tâte le médecin. Super moment. Et Emmanuelle Béart fait une crise d'hystérie fabuleuse, qui laisse pantois. Quant à la liesse finale, elle est jouissive et fait beaucoup de bien. Dreville est parfaite. La mise en scène est pleine de surprises. Non, franchement, c'est très très loin d'être un mauvais film. Merveilles ? Le film parle plus d'amour et de recherche d'amour que de la vie de cité. Donc non, pas de clichés. Malgré toutes ses distorsions, j'irai même jusqu'à le trouver crédible.
different. politique un peu. avec du propos. casting au top. longue vie à ramzy! je n'habite pas en banlieue parisienne, mais j'imagine que ça peut se passer un peu comme ça dans la tête des équipes municipales. pas de stéréotypes. léger. à voir si on veut un peu changer d'air
Malgré toute la sympathie que j'ai pour Jeanne Balibar actrice, je n'ai pas du tout accroché à ce premier film réalisé en solo. C'est loufoque et déjanté mais je n'ai pas trouvé cela drôle du tout, surtout long et ennuyeux, beaucoup de mal à aller jusqu'au bout. Un très beau casting mais cela ne suffit pas bien sûr. Dommage.
Rares sont les films d'un tel niveau. Il est absolument nécessaire de lire le manuel du spectateur avant de le voir. Autant le film est français, autant j'en suis sorti en ayant l'impression d'avoir vu un film russe sous-titré en coréen et dont on est étranger à la culture, les propos, les situations. Est-ce un hommage à Quentin Dupieux? ou simplement une private joke mais dans ce cas pourquoi le sortir sur rand écran et ne pas l'envoyer directement au destinataire. Totalement dépité.
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1,0
Publiée le 30 août 2020
Faisons une leçon de français déjanté : dérangé, en fait comme la jante d'un pneu mal fixé sur une roue ou ayant décollé. Loufoque : à côté de la plaque pas de but ou encore une fois un peu dérangé. De bons acteurs parmi les meilleurs : Emmanuelle Béart, Balibar (également son film et sa réalisation) M. Amalric, Ramzy Bedia tous super. Mais l'histoire ne tient pas ensemble vous pensez qu'elle aurait pu ?. Les choses n'ont pas cliqué comme elles auraient dû, le moment était mal choisi, la clé était fausse, la section rythmique a oublié le chœur et n'écoutait pas les claviers. Vous voulez que ça marche mais ça ne marche jamais et c'est dommage...
Premier long-métrage pour Jeanne Balibar et le moins que l'on puisse dire est que celui-ci est complétement barré. La réalisatrice peut se targuer de réunir un casting de haut vol dans cette comédie loufoque. Malheureusement, le film part dans tous les sens pour finir par se perdre dans un grand n'importe quoi. Il reste cependant des moments de douce folie et l'avenir nous dira s'il va laisser une trace dans le cinéma français (genre de nanar culte…).Mystère!
Quand elle est invitée à partager les motivations qui l’ont poussée à écrire et réaliser Merveilles à Montfermeil, la comédienne Jeanne Balibar affirme avoir voulu changer le regard du spectateur, enchanter une réalité sociale sinon morose et conflictuelle en la relisant par le prisme de sa fantaisie personnelle. Les intentions sont une chose. Mais se fourvoyer à ce point sur leur concrétisation relève de la gageure. Son premier – et seul, espérons-le – long métrage déverse sa rage burlesque comme on vide des bidons de produits chimiques sur les herbes folles, c’est-à-dire que son geste artistique tue dans l’œuf le potentiel comique de l’ensemble pour n’aboutir qu’à une juxtaposition laborieuse de longs sketchs non rythmés et mis en scène avec un amateurisme confondant. Pour faire rire, il faut une précision quasi chirurgicale, une maîtrise de l’image, une direction d’acteurs, un rythme des dialogues et du montage, irréprochables. Or ici l’anarchie règne en maître, si bien que la folie tonale espérée mute en frénésie pseudo-lettrée – on cite du Victor Hugo à tout bout de champ – qui se heurte au credo répété par le film, à savoir qu’il ne saurait y avoir de valeur sans unanimité populaire. Mais pour qui est fait ce film, sinon pour Balibar et sa petite troupe ? Quelle place peut espérer occuper le spectateur ? Au-delà d’être une comédie ratée et prétentieuse, Merveilles à Montfermeil braille la république pour mieux retenir en otage son public. C’est despotique. C’est nul.
Nous tenons le chef d'œuvre de la la décénie !!! J'ignore pourquoi ce film a vu le jour et a été financé. On se demande si les producteurs ont vu le film ! Jeanne Balibar devrait rester à ce qu'elle sait faire c'est à dire rester une simple actrice et on ne s'improvise pas réalisatrice comme cela.
Merci aux cahiers du cinéma de m'avoir permis de découvrir ce film-merveille. Le meilleur banlieue-film que j'ai jamais vu. Oubliés la haine et autres Ma 6-T va crack-er… pas de caricature mais de la bienveillance pour ses habitants et surtout une irrésistible (pour moi) fantaisie, une légèreté (aucune vulgarité). Quant à la soi-disant incohérence du scénario et de la mise en scène, pardon mais aucun plan aucune scène n'est là par hasard et il y a mille et une intrigues sous l'intrigue principale qui n'est à mon avis pas celle de la relation, un peu convenue de Kamel et Joëlle mais bien de la réussite ou non de la politique de l'équipe emmenée par Madame la nouvelle Maire, Emmanuelle Joly (les "chassés" par la précédente équipe seront-ils relogés en centre-ville ?). Bulle Ogier, Florence Loiret-Caille, Philippe Katerine sont épatants, en fait tous les acteurs. Rien n'est appuyé (bravo Jeanne Balibar metteur en scène) mais le charme opère et ne s'éteint pas une fois la projection terminée. J'ai repensé et compris seulement plusieurs heures voire plusieurs jours après aux détails du scénario (bravo Camille Fontaine). Je n'avais pas aimé Barbara (c'est un euphémisme) mais je dois aujourd'hui remercier le tandem Amalric/Balibar pour ce petit chef d'œuvre...