ce film est d'une liberté splendide, d'une joie inédite et profonde.
Allez voir Merveilles à Montfermeil, c’est politique, parce qu’on a jamais vu la banlieue filmée comme ça,
Se laisser happer par ce film qui invente une forme conforme à ses inspirations, qui assume une part d’enfance, d’espièglerie, de loufoquerie, car toute organisation politique et théâtrale est zinzin.
C'est réenchanter la réalité, ouvrir le monde comme un terrain de jeu, comme le lieu d’expérimentation du désir.
Parce qu’on rit, on pleure, on est éclaboussé,
on dévale les escaliers, les bois, les dialogues, les exercices de respiration, on s’enchevêtre dans les allées et les venues, les disputes, les rires, les cris, on découvre la « Montfermeil International School of Languages », les « ateliers d’harmonisation humaine », les corps, les souffles
Parce qu’on ne comprend pas tout, que la fiction, les costumes, les lumières, les couleurs, habillent les questions qui nous traversent,
que sous la comédie, avec l’utopie, le plus grave est saisi.
Parce que les femmes y sont formidables, complexes, engagées, insaisissables, déterminées, joueuses, mystérieuses.
Que c'est voir et entendre autrement. Merci Jeanne Balibar.