Film de requin au titre passe-partout, sur le papier ça fait pas rêver Et en vrai, ça fait pas rêver non plus ! Paradoxalement, le film commence plutôt bien. Les 20 premières minutes sont prévisibles, mais pose quelques promesses d’un divertissement simple mais peut-être un peu gore et tendu. Puis au bout du compte l’histoire s’enlise à bord d’un canot. Ca rame, ça rame, au sens propre et littéral, ça se traine, et de temps en temps, pouf, une scène déjà vue mille fois et mal fichue. Le tout pour arriver à un final assez grotesque. L’histoire, malheureusement, n’embarque pas, et ce, malgré les efforts des acteurs. De mon point de vue, ils sont pas trop mal, mais se démarque nettement le duo féminin. Katrina Bowden, aux faux airs de Cameron Diaz (avec un mec aux faux airs de Matthew McConaughey !), est plutôt convaincante, et elle s’affirme au fil du film tandis que le casting masculin est relativement délaissé, pris entre un bellâtre protecteur aux idées souvent stupides (genre affronter un requin de 5 m avec un canif), un cuistot au comportement bizarre qui ne sera jamais vraiment expliqué, et un touriste japonais totalement tête à claque ! Les acteurs font le taf, mais les rôles sont faibles.
Formellement, la bonne surprise vient des scènes sous-marines avec des requins plutôt bien faits. En revanche, c’est la cata dès qu’ils émergent, avec des effets spéciaux tout pourris qui gâchent souvent des scènes importantes. Il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. La mise en scène à quelques idées, mais le manque criant d’effets horrifiques et d’originalités dans les attaques, le caractère ridicule de certaines scènes, répétitifs d’autres scènes, font qu’on reste sur sa faim. Pour ma part je n’ai pas vu de fulgurances, même si la découverte d’un corps déchiqueté offrait des promesses côté gore, on aura rien qu’on ait déjà vu, en mieux et plus viscéral.
Pour ma part, en dehors peut-être du casting, du cadre naturel acceptable et d’une ou deux idées bienvenues, The Great White n’a pas grand-chose à offrir. Très classique, plutôt longuet, assez creux, c’est une accumulation de déjà-vu. 1.5