Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
No Quarter
4 abonnés
428 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 4 novembre 2024
Un film léger qui a peu d'ambition sur les plans du scénario et de la mise en scène. Même les acteurs ont du mal à convaincre. Mais agréable à voir avant l'été.
La plage où Pauline passe des vacances aux côtés de la belle Marion (Arielle Dombasle) recouvre un sens plus large que le laisse supposer la simplicité du film. La plage est moins un lieu qu'une scène, où Pauline, successivement spectatrice et protagoniste, assiste au spectacle des jeux de l'amour, en fait l'apprentissage. L'innocente bluette de vacances à laquelle s'adonne l'adolescente avec le jeune Sylvain contraste ironiquement avec les moeurs sentimentales et les pratiques des adultes. A travers la liaison de sa cousine Marion avec Henri, Pauline découvre des formes compliquées et viciées de l'amour. L'infidélité et les mensonges, de nature à tirer le marivaudage vers un espiègle vaudeville, l'idéalisme un peu vain de Marion, l'exigeance et la perfidie d'un prétendant éconduit contribuent à donner un reflet désenchanteur et tout autre que romantique au sentiment amoureux. En dépit de l'apparence du raisonnement, les discours, à ce sujet, sont théoriques et spécieux.
Littéraire et ludique, la comédie d'Eric Rohmer est tout autant un divertissement modeste par sa forme qu'une leçon de choses, qu'une étude de moeurs riche et pleine d'acuité, dans laquelle, s'attachant à "démythifier" le sentiment amoureux, elle en extrait simultanément l'essence et la diversité. Les personnages, quoique s'exprimant à la façon de toujours de Rohmer, pas forcément naturelle, sont convaincants et attachants. A l'image des interprètes.
Encore un merveilleux film de Rohmer, un de mes réalisateurs préféré. Le réalisme, le rythme tranquille de la vie des années 80, la douceur, la beauté. Le cinéma de Rohmer est pour moi toujours bienfaisant et passionnant à la fois. Les dialogues sont justes et intelligents. Les acteurs sont bien choisis. Un vrai bijou, tout en sensibilité.
Dialogues et histoire profonds et réfléchis. Mais aucun des acteurs ne donne un souffle suffisant au film, auquel s'ajoute le poids des années qui rendent l'héroïne très éloignée des adolescents actuels et le côté étriqué des vacances sur la cote Atlantique.
1H28 de causette pour philosopher sur la place de l'amour entre personnes du même monde. Sidérant d'ennui et de vide sidéral de par les banalités diffusées.
Le casting de Marion est ce qu'il y a de plus comique dans le film. Il devait y avoir deux caméras lors des candidatures, une pour le visage et une pour les fesses. Dans toute la première moitié du film, ses fesses figuraient d'avantage au premier plan que son visage, ainsi son corps est d'avantage l'objet de l'attention que son âme, et c'est tout le propos de cette tragédie qui a comme thématique : le conflit entre la chair et l'esprit, entre le désir et l'amour.
Une fois de plus chez Rohmer, le spectateur est invité à participer aux réflexions de l'auteur au moyen du réalisme. Le réalisme est cette fois ci utilisé pour dialoguer avec nous, ce qui n'est pas habituel chez Rohmer. Il est dommage à mon goût, que l'esthétisme ne soit pas poussé d'avantage, le scénario s'y prêtait.
Il est intéressant d'utiliser, non pas le protagoniste (Marion) en tant que héros, mais bien le contradicteur raisonnable (Pauline). Cette intention très audacieuse traduit le fait que l'auteur assume pleinement son point de vue et le place en pied d'estale, de sorte qu'on ne puisse regarder ce film sans assimiler ce que l'auteur a à dire.. En quelque sorte il impose sa morale sur le libertinage, ce qui à l'époque à dû être très contesté notamment dans ses propres rangs. Ce film est une autocritique, peut-être pas une critique de Rohmer envers Rohmer, mais peut-être une critique, un affront de Rohmer envers le courant de son siècle. Rohmer semble à cette période revenir dans l'immortalité séculière des valeurs de loyauté et de fidélités (explicitement énoncé par Pauline).
Une réflexion puissante dont la mise en scène n'est malheureusement pas à la hauteur..
Construite et dialoguée comme une pièce théâtrale cette comédie dramatique sur les relations sentimentales mêle différentes visions du sentiment amoureux incarnées par des protagonistes convaincants quoi que désincarnés à cause de l'artificialité induite par la mise en scène et par leur posture. Ce récit grinçant visant davantage la réflexion que l'émotion il induit un détachement lié à une volontaire distanciation ironique. Singulier.
Rohmer utilise encore les vacances estivales pour planter son décor amoureux. C'est sur les côtes normandes que Marion (Arielle Dombasle) et sa cousine Pauline vont connaître des succès et déboires sentimentaux. Rohmer utilise la plage et le bord de mer comme lieu de rencontres et la maison familiale comme lieu d'échange et de séduction. La réalisateur montre à quel point chacun a une vision très différente de l'amour, chacun à sa définition propre même parfois dénuée de tout sens moral. De l'homme follement amoureux mais cafardeur (Pierre) au Don Juan sautant sur tout ce qui bouge (Henri), Marion comme toujours choisira le mauvais, celui qui ne lui convient pas, au grand dam de Pauline. Un long métrage subtil sur l'humain, la diversité amoureuse et sa complexité. Pendant les 1H40 de film on passe nous aussi de très belles vacances d'été.
Rohmer arrive remarquablement à retenir le spectateur avec son marivaudage moderne et les situations plutôt banales qu'il transcende. J’ai apprécié Amanda Anglet dans le rôle de Pauline, un peu moins Barbie Dombasle.
C'est long, lent, sans intérêt, et le jeu est épouvantable. Arielle Donsballe est fidèle à elle même : elle s'écoute parler, ses manières sont insupportables, et son jeu d'actrice est d'une nullité sans nom. Quant aux autres comédiens, pas mieux... Si c'est fait exprès, dommage... Au secours !!
un film dans la foulée de la nouvelle vague qui se révèle très vite ennuyeux. Cette histoire de marivaudage avec arrière-pensées davantage perverses que légères est, de mon point de vue, mis en scène de façon trop théâtralisée. Les acteurs surjouent (ou alors jouent mal) et la plupart des dialogues sont des déclarations ampoulées, philosophiques, des dialogues qui se tiennent pas dans la vie réelle.
C'est mon deuxième Rohmer après Conte d'été il y a longtemps. Je me souviens de l'amateurisme et du "non jeu" des acteurs mais s'il y a quelque chose qui m'a davantage frappé dans Pauline à la plage c'est la redondance que ce soit dans les dialogues où les situations. Je me suis demandé très sérieusement si AB Production ne s'était pas inspiré de cette oeuvre tant l'auteur semble ne pas craindre un instant de perdre le spectateur en faisant disserter longuement ses acteurs sur des événements insignifiants. Ce qu'il y a de chouette c'est que passé le sentiment d'incrédulité le film en devient extrêmement drôle tant cela ressemble à une farce, une grosse farce même tant il faut de protagonistes pour mener à bien la réalisation d'un film et une énorme farce quand c'est une carrière entière qui est ainsi menée. Malheureusement il n'y a qu'en France qu'une telle oeuvre peut demeurer une référence. Aurions-nous davantage d'humour que les autres ? Peut-être.
Un été en Normandie, Pauline s'entiche de Sylvain, un jeune homme franc mais manipulable, tandis que Marion aime Henri, un tombeur incapable d'aimer dont les actes contredisent systématiquement les paroles. Pierre, l'amoureux qui s'illusionne, et Louisette, la marchande, complètent l'équation.
Rohmer adopte le point de vue de l'ethnologue et met à l'épreuve la conception de l'amour de chacun de ses personnages dans un jeu de miroirs réjouissant mais aussi un peu cruel. Les dialogues sont superbement écrits et viennent sans cesse nuancer les rapports entre les différents personnages. Au final, les adultes persévèrent dans leurs erreurs quand la jeune Pauline, elle, tire des leçons de son expérience estivale : peut-être aimer honnêtement, profondément, mais sans idéalisme.
À noter, tout de même : le jeune âge de Pauline, qui dérange quand elle suscite l'intérêt des adultes autour d'elle.
Film très daté, dans la forme comme sur le fond. Qui peut s'intéresser aujourd'hui à ce mativaudage esthethisant empreint d'un soupçon de perversité. Mêmes si les acteurs avaient été bons, ils auraient eu du mal à servir une intrigue déficiente dont le caractère subversif semble aujourd'hui au mieux surfait et artificiel, au pire un brin ridicule, représentatif du nombrilisme intellectuel de l'époque.