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    68, mon père et les clous
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "68, mon père et les clous" et de son tournage !

    Genèse du projet

    C'est en 2006 que Samuel Bigiaoui a commencé à filmer Bricomonge, la quincaillerie de son père. A ce moment, le réalisateur voulait garder une trace de ce lieu, de la même manière que les gens se filment lors de leurs vacances. Il se rappelle : 

    "Je voulais capter un peu de l’essence de ce magasin de bricolage qui me fascinait. J’ai filmé ainsi pendant des années, de façon sporadique et anarchique, sans but, sans intention particulière. Je devrais plutôt dire que je prenais des images car je n’avais aucun fil conducteur. Mais je faisais confiance au temps. Fin 2012, mon père me fait part de son intention de vendre le magasin. Je réalise alors à quel point j’ai un lien très affectif avec ce lieu, ancien terrain de jeu de mon enfance. Je filme de façon acharnée et je me demande ce que je viens chercher sur ce lieu de façon si insistante. De cette immersion est apparu un fil rouge, cette question certainement latente et mûrissante depuis des années : qu’est-ce qui avait amené mon père, un intellectuel diplômé et ancien militant maoïste de la Gauche Prolétarienne, à ouvrir une boutique de bricolage à presque 40 ans et à vendre des clous ?"

    La fin d'un monde

    Ce projet pour la famille et les employés est devenu un récit pouvant intéresser un plus large public. Samuel Bigiaoui explique : "Pendant ma résidence d’écriture à Lussas, j’ai vu de nombreux films sur la figure du père. J’ai pu cerner les écueils dans lesquels je ne voulais surtout pas tomber. La question de la filiation et de la transmission est universelle. C’est intrinsèquement le film d’un fils qui filme son père mais je ne voulais pas d’un film nombriliste de famille dans l’entre-soi ni psychanalytique. Je pense que ce qui permet de basculer dans une dimension plus universelle, c’est d’avoir en creux la question : comment se fabrique une vie ? La question des choix et des engagements. Je souhaitais aussi rendre présente la question du travail et des relations humaines au travail. Je voulais que le film ait plusieurs strates de lecture. Et enfin, comme on l’a évoqué, qu’il y ait en toile de fond le récit de la fin d’un monde, la fin d’une génération."

    Phase de montage

    Dès le tournage, Samuel Bigiaoui avait en tête le mouvement et l’architecture du film. Mais le montage a été un travail très complexe qui a duré une quinzaine de semaines. Le metteur en scène se souvient : "Je voulais d’abord être en surface, installer le décor dans cette ambiance familiale et chaleureuse entre les employés, le patron et les clients. Puis on commence à gratter, on passe derrière le comptoir, et on creuse pour aller au sous-sol, à la réserve. Un mouvement de plongée. Il a fallu trouver au montage les chemins et l’équilibre entre la boutique de quartier, les récits de Jean, les clients nous permettant de créer une transition sur un sujet, et enfin l’issue, avec la chronique de la fermeture du magasin."

    Le cinéaste Samuel Bigiaoui

    Samuel Bigiaoui est réalisateur, architecte et enseignant en mathématiques. Après des études de mathématiques à Paris 6, il passe le CAPES et l’Agrégation et enseigne à Nîmes puis à Paris. Cependant, ses préoccupations et réflexions sur l’espace comme prescripteur de sens le poussent vers l’architecture. En 2010, il est admis à l’ENSA Paris-Malaquais d’où il sort diplômé Architecte HMONP, son projet de fin d’étude portant sur l’interaction entre pédagogie et architecture. Très jeune passionné de cinéma et de théâtre, il suit une formation d’acteur à l’Atelier Blanche Salant (promotion 2011). Il est aussi l’un des protagonistes du film Reprendre l’été (2016). Entre son métier d’architecte et l’enseignement, il écrit et réalise son premier film documentaire 68, mon père et les clous.

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