Si Qui m'aime me suive ! semble a priori raconter l'histoire tendre et fraternelle d'un triangle amoureux, il s'agissait également pour José Alcala d'évoquer la situation de retraités qui ont du mal à subvenir à leurs besoins mais qui n'ont pas pour autant perdu leur envie de vivre. Inspiré par un couple de retraités installés dans un petit village du Sud de la France, le réalisateur a choisi de s'intéresser à "une génération qui avait inventé, en 68, des idéaux de liberté et de fraternité, et qui avait quelque chose de formidable à transmettre. Mais le relais ne s’est pas fait, en partie à cause d’eux d’ailleurs. Aujourd’hui on les désigne comme responsables de toutes les dérives consuméristes, mais ils pleurent leurs illusions perdues, en essayant, malgré tout, de s’y accrocher".
Film inclassable selon Bernard Le Coq car il emprunte autant à la comédie qu'à la chronique et au drame sentimental, Qui m'aime me suive ! peut être vu selon son réalisateur comme "une romance sentimentale qui aurait des inflexions de comédie à l’italienne". Une influence transalpine que reconnaît également Catherine Frot qui y voit un feel good movie qui "dégage un vrai humanisme, mais sans être gentillet, ce qui est un petit tour de force". Pour Daniel Auteuil, il s'agit d'"une comédie romantique sur des gens qui ne capitulent pas".
L'une des sources d'inspiration du film a été Marcel Pagnol pour l'atmosphère solaire et les personnages incarnés et vivants. Le réalisateur reconnaît même des références directes à La Femme du boulanger, "Sauf que dans mon film ce n’est pas un boulanger qui court après sa femme, c’est un garagiste !"
José Alcala dirige pour la deuxième fois Catherine Frot après Coup d'éclat. S'il n'a pas écrit le rôle de Simone spécialement pour elle, il rêvait toutefois de la diriger à nouveau. Ensemble, ils ont travaillé le personnage pendant un an, à raison d'un entretien tous les 15 jours : "Catherine c’est une cérébrale, une bâtisseuse. Elle aime accumuler les choses en elle et les lâcher au moment du tournage".