Se reconnaissant dans le parcours du héros, le réalisateur souhaitait montrer comment "avec un peu de chance, un certain culot, beaucoup de travail et… des rêves en pagaille, quelqu’un qui n’est pas sûr de lui, peut arriver à prendre de l’assurance et finir par trouver « sa » place. Dans le film, il s’agit d’un danseur. Mais l’histoire est valable pour tout le monde, à tous les âges de la vie".
C'est au théâtre que Ladislas Chollat fait ses armes. Comédien et metteur en scène, il s'est aussi bien frotté à un registre classique qu'à des auteurs contemporains. Approché par les producteurs Lionel Uzan et Raphaël Rocher pour mettre en scène le scénario de Let's Dance qui était déjà à un état avancé, Chollat a accepté de se lancer dans l'aventure avec enthousiasme : "Mais ce n’était pas mon histoire, pas mon envie, pas mon univers. À ma grande surprise, Lionel et Raphaël m’ont donné carte blanche pour écrire un nouveau scénario, à condition que, comme le précédent, il mette en scène de jeunes danseurs. J’ai dit banco". Il a été épaulé dans sa tâche par l'auteur de la série télé Les Grands, Joris Morio.
Chollat avait déjà de l'expérience dans le monde de la musique et de la danse : il a mis en scène les deux dernières tournée de Julien Clerc et créé la comédie musicale Résiste.
Le réalisateur a bien sûr (re)vu des films comme Sexy Dance, Shall We Dance, Dirty Dancing ou encore Grease pour la préparation de Let's Dance. Quelques-uns ont tout particulièrement retenu son attention : Billy Elliot, Black Swan, Girl et Rize, un documentaire consacré à la naissance du krumping, une danse dérivée du hip hop.
Il était impensable pour l'équipe de doubler les comédiens lors des scènes de danse. Il fallait donc trouver des danseurs chevronnés capables de jouer la comédie, ou l'inverse. Pour le réalisateur, Rayane Bensetti était une évidence : "Il n’est pas que technique, il interprète, il incarne, il crée, c’est un être complexe, un artiste". Quant à sa partenaire de jeu, Alexia Giordano, c'est par casting qu'elle a été choisie : "Dès que je l’ai vue, j’ai su que j’avais trouvé « ma » Chloé. Non seulement, port de tête royal, légèreté et grâce, elle dansait merveilleusement, mais son visage était d’une expressivité folle".
Ladislas Chollat avait déjà dirigé Line Renaud au théâtre dans Très Chère Mathilde et Harold et Maude : "Line est ma fée, mon porte-bonheur. Elle m’a toujours fait confiance. Il était impensable qu’elle ne soit pas là pour « ma première fois » au cinéma. En plus, elle joue toujours à fond, même quand elle a, comme ici, une petite partition".
Les morceaux qui accompagnent le film ont été longs à trouver : il fallait qu'ils conviennent à la fois au réalisateur et à la chorégraphe. Ladislas Chollat et Marion Motin se sont toutefois assez vite entendus sur l'utilisation de Vivaldi de Max Richter pour la séquence finale. Quant à la musique originale, elle a été composée par Romain Trouillet, qui a notamment travaillé sur Edmond.
Les numéros de danse sont chorégraphiés par Marion Motin, qui avait déjà collaboré avec Ladislas Chollat sur sa comédie musicale Résiste. Vice-championne de France du concours de danse Hip Hop International avec son groupe Les Swaggers, elle a travaillé avec des artistes comme Stromae, Madonna, Christine and the Queens ou encore Robbie Williams.