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    Cómprame un revólver
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cómprame un revólver" et de son tournage !

    Hommage à l'imaginaire

    Cómprame un Revólver est né de l’idée de faire un film-hommage à ce qui a nourri l'imagination de Julio Hernández Cordón quand il était enfant : Huckleberry Finn, Mad Max, Sa majesté des mouches, le baseball, Peter Pan, les paysages de désolation et les films de criminels. Le metteur en scène explique :

    "À l’origine, je pensais à une adaptation d’Huckleberry Finn, située dans un futur apocalyptique aux décors minimalistes. Et puis quelqu’un m’a suggéré que le personnage central soit une petite fille. J’ai pensé à mes filles, et j’ai voulu leur écrire une histoire, la lettre d’un père qui se sait imparfait mais empli d’un amour profond pour elles. Et le seul héritage qu’il peut leur offrir, est celui de la survie. Cómprame un Revólver est une histoire d’amour, de paternité dans un espace sans règle. Le royaume de la loi du plus fort, où rien n’a d’importance si ce n’est tromper la mort. Cette histoire parle de ce Mexique conflictuel et sauvage, où les institutions sont invisibles et où la vie des gens dépend de l’humeur des criminels. La forme du film repose sur l’improvisation, du tournage jusqu’aux dialogues. Il n’y a pas eu de répétition et la plupart des acteurs ne sont pas des professionnels."

    Le choix des décors

    Chaque fois que Julio Hernández Cordón se rendait dans un festival ou allait faire un atelier dans une région du Mexique, il en profitait pour chercher le lieu où tourner son film. Il se rappelle : "À Hermosillo, j’ai assisté au Festival du Désert, j’ai dit à la personne qui s’occupait de moi que je cherchais des terrains de baseball et elle m’a indiqué qu’il y en avait cent trente-six dans la ville. Ça m’a fait halluciner. Près de la mer, j’ai trouvé un terrain immense où on élevait des crevettes, en voyant les canaux, j’ai tout de suite pensé à Mark Twain et à La Nuit du chasseur. Un lieu extrêmement poétique et cinématographique. En m’y promenant, je me suis senti plongé dans mon histoire. Je me suis souvenu de quand j’étais enfant et que je regardais un endroit que j’aimais, j’avais envie d’y jouer ; d’y inventer un jeu et de profiter de l’endroit."

    Film engagé

    Pour Julio Hernández CordónCómprame un Revólver c’est le Mexique, où les violences faites aux femmes et aux jeunes sont inouïes. Une violence qui n’est pas motivée par des fins politiques, mais économiques. Le réalisateur précise : "Cela a pour conséquence que nous tous, qui vivons au Mexique, sommes dans une fragilité permanente. C’est une guerre dont le motif est l’appât du gain. Le film est une histoire sur ce que signifie être fragile et comment les actes de survie, s’apparentent à des instincts animaux. Je ne sais pas si c’est une fable. Peut-être."

    Côté casting

    Pour choisir ses acteurs, Julio Hernández Cordón a eu recours à deux moyens : Facebook et ses filles ! Le metteur en scène explique : "Pour moi, c’est le meilleur catalogue d’acteurs ou de personnages. Le père de Huck, la petite fille, est musicien de noise rock mais c’est aussi le père d’une camarade de classe de ma fille aînée. J’ai vu sa tête sur Facebook, et je lui ai proposé le rôle du père de Huck. Les petites filles sont mes propres filles. J’ai un ami qui est allé à Hermosillo pour chercher des joueurs de baseball et des boxeurs pour les rôles de narcotrafiquants. Les narcos sont presque tous des boxeurs et à Hermosillo, ils savent tous jouer au baseball."

    Collaboration fructueuse

    La collaboration entre Julio Hernández Cordón et le photographe péruvien-chiliencostaricain Nicolas Wong a été décisive pour créer l'univers de Cómprame un Revólver. Le cinéaste raconte à son sujet : "Il est très jeune et a déjà collaboré à plus de 14 films, presque tous produits au Costa Rica. J’ai fait mon film précédent avec lui, Atrás hay relámpagos. J’aime son travail. Je l’apprécie, il est très technique mais c’est également un photographe de cinéma guérillero qui n’a pas besoin de beaucoup d’artifices et d’équipement pour travailler. Il connaît ma méthode de travail qui est l’improvisation totale sur le plateau. Je ne fais pas de répétition ni de repérage. Je n’utilise pas de storyboard, je ne suis pas le scénario. Je cherche à ce que la caméra s’intègre dans l’espace et non le contraire. Avec Nico, je peux faire ça de manière organique. C’est une méthode que j’ai perfectionnée auparavant avec Maria Secco, une chef opératrice avec qui je travaille également, souvent et depuis longtemps."

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