Amos Gitaï décrit Un tramway à Jérusalem comme "une métaphore optimiste et ironique de la division qui caractérise Jérusalem. Nous (des Israéliens, des Palestiniens et d’autres) essayons de simuler la façon dont l’existence peut se dérouler dans un microcosme tel qu’un tramway. Au-delà du conflit, de la violence actuelle, comment accepter l’existence de l’autre, les différences et les disputes, sans tuer ?"
Si Amos Gitaï a choisi un tramway comme décor de son nouveau film, c'est parce qu'il y voit le signe d'une coexistence pacifique. Reliant plusieurs quartiers de la capitale israélienne, la parcourant de part et d'autre, la ligne de tramway est marquée par une série de rencontres qui se font et se défont, "depuis les quartiers palestiniens de Shuafat et de Beit Hanina, à Jérusalem-Est, jusqu'au mont Herzl, à Jérusalem-Ouest. Ce sont tous ces fragments d'histoires et de mémoires qui constituent la réalité contemporaine d'Israël".
Le casting du film se compose notamment de la chanteuse israélienne Noa, de l'acteur italien Pippo Delbono et de l'acteur français Mathieu Amalric. À l'instar de l'histoire, le plateau a réuni des acteurs d'origines diverses, aussi bien israéliens, palestiniens qu'européens, permettant "d'enrichir encore cette mosaïque de parcours et de sensibilités qui coexistent dans le film" selon le réalisateur.
Mathieu Amalric donne la réplique à son propre fils, Elias, qui fait ici ses débuts devant la caméra.