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CinÉmotion
184 abonnés
224 critiques
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3,0
Publiée le 26 janvier 2020
Le K contraire signe le premier film de Sarah Marx, qui est plutôt bien fait pour une première réalisation. Le film est très sombre, et aborde la dépression efficacement illustrée à travers la mère jouée par Sandrine Bonnaire, et la réinsertion de son fils tout juste sorti de prison, qui souhaite aller de l'avant mais qui se retrouve à devoir gérer et porter sur ses épaules les problèmes de sa mère dépressive... le tout autour de la Kétamine, élément central qui permet de nouer l'intrigue des uns avec les autres, tantôt utilisé comme soin contre la dépression, tantôt comme produits de vente et trafic, tantôt comme produits de consommation de stupéfiant durant une nuit pour juste oublier l'ambiance morose et lourde de la vie quotidienne sans avoir réel conscience ni recul sur l'impact et les conséquences d'un tel produit... Alexis Manenti, après son rôle très prometteurs dans Misérables, confirme son potentiel, je pense qu'on sera amené à le revoir beaucoup et dans un rôle qui lui permettra de montrer toute l'envergue de ses capacités d'acteurs où il sera connu et reconnu comme tel. Sandor Funtek aussi est très convainquant et une belle révélation. Le gros problème du film c'est qu'il reste assez court, et donne l'impression que l'alchimie entre tous n'est pas forcément assuré. Il manque quelque chose qui fait que je n'ai pas été si attaché que ça aux personnages ni ressenti de grandes émotions. Je pense qu'il manque quelques scènes permettant de creuser davantage la profondeur psychologique des 2 personnages principaux, ce qui aurait renforcer l'impact de la scène d'interpellation sur la route après la boîte de nuit, qui les met face à ce qu'ils sont réellement, dans leur relation, leurs actes et leurs valeurs personnelles. J'ai trouvé cette scène vraiment intéressante et à fort enjeu dramatique, mais il manquait quelque chose pour vraiment qu'elle soit plus marquante émotionnellement. Mais cela reste un bon premier film et donc prometteur pour la suite :)
“K contraire” est un premier long-métrage qui fait sortir un jeune homme de prison et qui doit gérer la dépression de sa mère en plus de sa réinsertion. Fuyant ses responsabilités, il s’engage dans une grosse affaire de revente de kétamine lors d’un festival de musique sans prendre conscience que sa mère ne va vraiment pas bien. Cette dernière jouée par Sandrine Bonnaire est malheureusement trop démonstrative. Ce manque de profondeur nous empêche toute empathie envers sa douleur. A l’inverse, le personnage de Sandor Funtek est envoûtant. Dommage que la brièveté du film ne laisse pas le temps à l’histoire de nous émouvoir. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
A premier abord, "K contraire" m'a donné envie car il semblait véhiculer des émotions fortes tout en soulevant des thèmes intéressants et controversés. En plus, s'agissant d'un premier film, on se doute que la transposition de cette histoire à l'écran a du être semé d'embûches. Il y a donc une prise de risque, une densité et une authenticité non négligeables dans la première réalisation signée par Sarah Marx. Servie par des acteurs plutôt étonnants et bruts, Sandor Funtek en tête d'affiche, on se laisse surprendre par l'intrigue. Les thèmes de la drogue, de sa légalisation thérapeutique à sa consommation répétitive, de la rédemption en passant par la relation ambiguë mère/fils où les rôles s'inversent, dessinent un film cru, dur où les marges de liberté des personnages se resserrent comme dans un étau. Sur le papier, ça en jette mais à l'écran, c'est pas vraiment le cas... Faute à une réalisation bancale, donnant l'impression que le film ne se concentre pas sur l'essentiel, comme s'il passait à côté de ses qualités narratives. C'est aussi comme s'il manquait une touche finale pour que l'ensemble nous touche. J'ai observé ces déboires, ces malheurs mais sans parvenir à m'identifier, à me projeter dans l'histoire comme si tout cet enchainement d'actions restait factuel, anecdotique, secondaire... C'est dommage car on sent l'investissement des acteurs, le parti prix d'une caméra près des corps et une sobriété de l'image mais je suis passé à côté de l'émotion, à côté de la touche personnelle. On dirait que le film se teste dans des dialogues faussement réalistes, assez vaporeux d'ailleurs, sans vraiment oser assumer le geste jusqu'au bout. Et au final, j'ai trouvé ce film d'1h23 long, ennuyeux et mal dosé niveau tension. Y'a du fond mais pas vraiment la forme pour embarquer.
Ce n'est qu'un détail évidemment, dans les dialogues de K contraire, mais affirmer par deux fois que 500 km est la distance entre Paris et Poitiers (340 en réalité) montre le côté approximatif de ce film très décevant sur bien des plans. Le sujet n'est pas plus mauvais qu'un autre et un Téchiné lui aurait sans insufflé de la vie, voire un certain romantisme, mais il est plombé par une écriture assez peu excitante, avec des tas de scènes inutiles et un manque certain de profondeur psychologique. Entre la mine défaite d'une Sandrine Bonnaire, sous-employée et monocorde, et la kétamine de fête qui sert en quelque sorte de fil rouge, le film emprunte une route un brin cahoteuse malgré sa volonté louable de coller à un réalisme social où la galère devient synonyme de déterminisme. L'interprète principal, Sandor Funtek, fait montre d'une belle énergie et constitue la meilleure raison (la seule ?) d'aller voir K contraire qui fait grise (kéta)mine et pas juste à cause de ses moyens forcément limités. Cela n'explique pas que l'on ressente aussi peu d'empathie pour son jeune héros et quasiment aucune émotion quant à son cheminement prévisible.
Raté en salle, voilà un premier film dans la moyenne, pas franchement réussi mais pas raté non plus. Il est assez court, donc on ne s'ennuie pas, mais le tout est cousu de fil blanc. Et manque un peu d'émotion. Par contre belle interprétation. Sandor Funtek est une belle révélation, Alexis Manenti confirme après Les misérables et Sandrine Bonnaire est comme toujours impeccable. On attend tout de même de voir la suite pour la jeune réalisatrice Sarah Marx.
Distribution confidentielle. En conséquence, peu de spectateurs et donc peu de critiques. Ce qui aura tendance à faire monter la moyenne des notes, surtout quand à l’heure où j’écris la moitié des critiques affichent 5 étoiles ! Je vais faire baisser la moyenne. C’est un scénario sombre, d’accord c’est voulu, mais était-ce si nécessaire que ce soit aussi terne et aussi lent, sans rebonds significatifs ? Par chance, c’est assez court (85 minutes), durée qui traduit la difficulté à développer le propos. Est-ce un récit sur les difficultés ou les obstacles de la réinsertion sociale en sortie de détention ou un tableau tendant à démontrer que, lâché dans la nature, il n’y a guère de meilleure solution que de calculer de nouveaux plans pour se refaire ? Ou est-ce un film sur la dépression, la charge que ça représente pour l’entourage et accessoirement les errements des traitements ? Et puis côté technique, ces prises de vue caméra à quelques centimètres du sujet, c’est juste agaçant et fatigant à la longue pour le spectateur. Ça évite aussi de devoir s’embarrasser avec le cadre de la mise en scène, non ? Personnellement, j'y suis surtout allé pour Sandrine Bonnaire. A laquelle, il n'a pas été livré un scénario digne de son talent, de sa présence. Quant-à Sandor Fantek, je ne suis pas du tout convaincu !
Un film plutôt bien écrit, qui fait passer la nonchalance de la mise en scène et le côté assez plombant du scénario. L'interprétation est impeccable et un petit souffle arrive à maintenir notre attention jusqu'à la fin. Tout à fait honorable.
Un drame social pesant, appuyé par une mise en scène nerveuse et porté par une interprétation pleine de justesse. Dommage que le scénario manque de fluidité.
Petit film français sur le milieu de la drogue made in paysan. Une histoire qui se laisse suivre, et malgré un vu et revu, le film reste original. Pas mal. 3/5. ----Mai 2022-----
Sandor Funtek est un excellent acteur qui postule pour être un nouveau Gabin. C'est le grand atout du film, celui sur lequel la réalisation joue dès la première scène. Le reste ne vaut pas le déplacement. spoiler:
Les types qui donnent de la drogue gratuitement, spoiler: ce n'est pas crédible. Tout cela fait peu pour faire un bon film.
Film sans grand défaut si ce n'est celui de proposer une intrigue trop convenue et prévisible, sans grand ressort. Les personnages auraient également mérités un peu plus d'épaisseur. Malgré tout, l'ensemble tient la route, mais sans faire de vagues.
Le sujet du film est banal, plutôt déprimant .. j'ai été le voir pour Sandrine Bonnaire qui a évidemment un jeu fabuleux mais qu'on voit très peu..on s'ennuie un peu , le jeune Ulysse cumule tous les problèmes du monde et ca plombe..
Ce film original et prenant vaut le déplacement, en particulier pour la prestation sans faille de Sandor Funtek, mais aussi d'Alexis Manenti et de Sandrine Bonnaire. Il y a quelques longueurs, notamment lors du retour de nuit en foodtruck, mais cela ne nuit pas à l'ensemble, qui reste haletant. Je regrette que la diffusion de ce film soit assez confidentielle, et j'ai hâte de retrouver Sandor Funtek dans d'autres rôles.
J’ai trouvé ce drame vraiment super. On ressent l’œuvre faite humblement avec le cœur. Cela m’a beaucoup parlé, tant par sa forme simple et épurée, que par son fond touchant. L’histoire peut paraître banale, mais elle est à l’image de la vie. Il y aura le personnage d'Ulysse, qui est attachant. On va voir son cas et la manière dont il va devoir combattre alors qu’il se sent abandonné par la société. C’est un vrai drame social. Est-ce que ce jeune homme fait les bons choix ? Mais peut-il vraiment faire autrement ? J’ai trouvé pertinent toutes les interrogations que soulève sa condition, celle de sa mère et la manière dont il veut arranger les choses. Cette histoire se tient bien et respire l’authenticité. On voit que la réalisatrice maitrise son sujet. Sandor Funtek interprète merveilleusement bien se rôle. Il m’a vraiment ému et j’ai compris son désespoir. Il faut aussi saluer Sandrine Bonnaire qui est bluffante dans sa prestation de la mère. J’ai aussi beaucoup apprécié Alexis Manenti. Il m’avait déjà impressionné il y a quelques mois dans LES MISÉRABLES. C’est donc véritablement complet car au-delà de la problématique, il va se passer quelques événements pour dynamiser le tout.