Mon compte
    Memoria
    Note moyenne
    3,2
    521 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Memoria ?

    56 critiques spectateurs

    5
    10 critiques
    4
    12 critiques
    3
    9 critiques
    2
    6 critiques
    1
    10 critiques
    0
    9 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    680 abonnés 2 990 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2024
    Insomnia est assurément un film-poème, tant il veille à interroger la relation entre le son et l’image, entre le signifiant et le signifié, en composant une suite de séquences longues qui mettent en contact un ou plusieurs personnages avec un espace tantôt fermé sur les douleurs intimes tantôt ouvert sur l’infini. Aussi le cinéaste représente-t-il l’assomption du je lyrique qui, en explorant sa mémoire, déchiffre toute la mémoire du monde : il faut d’abord quitter la chambre, lieu privé marqué par la solitude et par le ressassement, pour ensuite s’ouvrir aux autres par la contemplations des êtres et des choses ; la rencontre avec la poésie advient à table, lors d’un entretien avec un ami engagé dans la rédaction d’un texte consacré aux champignons, se décline sur un banc puis s’accomplit dans le raccord à l’origine (de soi, du monde) en compagnie d’un pêcheur colombien. En brassant les milieux géographiques et sociaux, Apichatpong Weerasethakul embrasse l’humain dans sa polyphonie fondamentale, qu’il réduit astucieusement à la reconstruction d’un son perçu la nuit comme le faisait autrefois, sur le terrain du cinéma de genre, Brian de Palma avec Blow Out (1981) ou, plus récemment, Quentin Dupieux avec Réalité (2014).
    La lenteur judicieuse, en ce qu’elle porte la quête du son et contraint le spectateur à une écoute attentive, évolue cependant en volonté délibérée de longueur qui confère au long métrage une monumentalité tout à la fois compréhensible – son propos est cosmogonique – et contradictoire, écrasante.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    134 abonnés 3 054 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 décembre 2023
    Certaines critiques sont pertinentes pour exprimer le vide lancinant du déroulé de ce film exotique et pourtant si humain. Du quotidien mêlé d'un brin d'ésotérisme qui fait se pâmer les pro de la masturbation intellectuelle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 août 2024
    Loin de l'ordonnancement habituel du récit, loin du réel et pourtant tout contre lui, déroutant par sa radicalité; comme un mot qu'on a sur le bout de la langue et qu'on n'arrive pas à retrouver et plus on cherche plus il s'éloigne, tout effort de formulation semble vain, toute tentative de clarification provoque l'effacement; "Memoria" nous échappe!
    Alors, se détourner, quitter cette voie? D'une certaine manière, oui. Mais plutôt qu'abandonner, s'abandonner. Au lieu de refuser, accepter et faire confiance à l'extraordinaire capacité qu'a l'esprit de se modeler, de se réinventer par deçà toute compréhension. Au moins le temps d'un film, appréhender tout ce qui se passe à l'écran différemment, cet univers si familier qu'on regarde pratiquement toujours du même endroit, avec les mêmes yeux, les mêmes repères inscrits dans notre mémoire, ... un pas de côté qui peut nous enrichir d'une expérience nouvelle.
    C'est un film qui parle d'esprits à l'esprit.
    Apichatpong Weerasethakul regarde le monde comme s'il le découvrait pour la première fois et nous fait part de ce qu'il a perçu avec l'objectivité d'un extraterrestre.
    Un grand moment de temps dilaté, de chaos dans la beauté, un grand moment inoubliable.
    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2023
    « Memoria » fait partie de ces films qu’il faut méditer longuement après l’avoir vu pour en extraire la substantifique moelle et pouvoir émettre une opinion. Un film entre rêves et réalité dont la frontière est tenue et n’apparait plus distinctement qu’en repensant à chaque scène une fois sorti de la salle.
    Jessica souffre d’insomnies depuis qu’elle a perçu un bruit d’explosion qu’elle seule a entendu. Ses investigations pour comprendre l’origine de ce son vont lui permettre de croiser plusieurs personnages, certains réels, d’autres n’appartenant qu’à ses rêves. Le rythme très lent du film et son nombre réduit de plans permettent de mieux cerner la part de rêve grâce à un jeu subtil d’indices qu’Apichatpong Weerasethakul égraine au détour de plusieurs scènes. Les quelques situations insolites qui jalonnent le film deviennent autant d’éléments qui marquent la porte d’entrée du monde de l’imaginaire et l’introduction de personnages fictifs : cet ingénieur du son qui aide Jessica à reconstituer le bruit d’explosion qui hante ses nuits mais s’avère finalement une personne inconnue de ses collègues de travail et du groupe musical auquel il prétend appartenir, cette anthropologue française (campée par Jeanne Balibar) dont l’entrée du laboratoire est obstruée par un banc et que Jessica retrouve pour un diner sur le pouce dans une petite ville perdue loin de la capitale ou encore cette sœur qui semble bien mal en point sur son lit d’hôpital mais qu’on retrouve guillerette le soir même de sa sortie de l’hôpital autour d’un diner bien arrosé avec son mari et son fils. Le rêve rejoint parfois le domaine de l’irrationnel comme pour ce concert de sirènes d’alarme auxquelles se livrent quelques voitures pourtant sagement garées, ces lumières d’une salle d’exposition qui s’éteignent brusquement ou encore ce chien qui suit Jessica dans la rue, sans oublier cette soucoupe volante sortie de la jungle amazonienne pour retourner vers l’au-delà.
    Corollaire du rythme lent du film, le style épuré du réalisateur : une façon de filmer très simple, sans fioritures, qui fait la part belle aux plans fixes et où les mouvements de caméra sont rares. Les dialogues sont réduits au minimum nécessaire. Aucune musique n’est ajoutée à la bande son. Les plans fixes très long, les silences et les pauses donnent aux acteurs le temps nécessaire pour retranscrire à l’écran l’intégralité des émotions qui traversent leur personnage et permettent au réalisateur d’assurer une mise en scène d’une fluidité remarquable. Les rares séquences où apparait un nombre plus important de personnages, comme celle de la rencontre dans le patio extérieur de l’université ou celle du diner au restaurant, mettent bien en valeur le mouvement des figurants et confèrent tout son naturel au film.
    Le choix de la Colombie comme décor de cette fiction consacrée à la mémoire n’est sans doute pas anodin. Apichatpong Weerasethakul nous montre une Colombie apaisée et prospère loin de l’image qu’on peut avoir d’un pays qui sort d’un demi-siècle de conflit armé. Pourtant il suffit de voir l’héroïne quitter Bogota pour être rappelé à la réalité d’un pays où l’armée continue à effectuer des contrôles sur les routes. Un pays qui a du mal à opérer ce travail de réconciliation qui lui permettrait de consacrer toutes ses forces et son énergie à son futur. Le passé reste enfoui dans l’inconscient collectif et avec lui la mémoire des violences et crimes qui ont jalonné cinquante ans de son histoire. C’est cet inconscient qui est refoulé par Jessica et Hernan lorsque leurs deux mémoires s’entrelacent lors d’une des dernières scènes clefs du film. Jessica le sait, la mémoire ne s’efface pas de l’homme contemporain, au contraire de l’homme du passé, dont le crâne se caractérisait par un trou d’où elle pouvait, semble-t-il, s’échapper.
    Plus qu’un film, « Memoria » se vit comme une véritable expérience cinématographique par son rythme, son esthétique, la complexité du sujet qu’il aborde et la poésie qui se dégage de l’ensemble. Un film qui ne risque pas de rester enfoui dans notre inconscient mais de rester bien vif dans notre mémoire.
    Fabien S.
    Fabien S.

    542 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2023
    Le réalisateur thaïlandais Apichatpong Wereasethakul entraine Tilda Swinton et Jeanne Balibar dans un magnifique film d'auteur bien écrit.
    JB D
    JB D

    8 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2023
    Dans le dernier plan (inoubliable) de son précédent film, « Cemetery of splendour », Weerasethakul nous abandonnait en suspens, perdus dans le regard hébété de son personnage. Un regard vide, celui d’une sidération psychique, où l’expérience de quelque chose de profond, d’inconnu (de jamais vu) finissait par créer un hors-soi. Et il y avait comme la promesse de nous rattraper au fil de son prochain long-métrage, que voici enfin, « Memoria ». Weerasethakul, tout d’abord, emmène son cinéma ailleurs, se fait l’étranger lui-même. Il tourne en Colombie, avec une actrice réputée (pour son talent mais aussi pour sa profusion de rôles parfois agaçants), en langue espagnole et anglaise. Cela suffit, et pourtant c’est magnifique de voir à quel point le cinéma de Weerasethakul est un art de l’adaptation ; il est central que le film se déroule ici et pas là-bas, et quand bien même, il garde ce mystère immédiat, énigmatique, des grands cinéastes : de ceux que l’on reconnaît à leur façon de filmer les arbres, le vent. (Qui d’autre? Ozu? Dreyer?). Ne serait-ce qu’à ce constat il me semble évident, plus que jamais, que Weerasethakul est devenu le maître du cinéma mondial, ni plus ni moins. En trois plans, longs, beaux, complexes, il se passe quelque chose, un regard sur le monde est posé : le cinéma est en marche.
    Au jamais-vu de « Cemetery of splendour » succède ici un jamais-entendu, au sens de l’inouï : le film s’attache à décrire avec précision et imagination l’univers sonore du monde. Il commence dans la tête d’une femme (un « bang » intime, qui se répète, signe d’anxiété avec lequel on se familiarise), éclate ici et là au coin d’une rue... et il devient mémoire, transmission, reproduction. Dans « Memoria » il y a trois grandes idées scénaristiques (mot que l’on oublie de dire chez Weerasethakul, mais qu’il faut bien dire) : l’acoustique, la paléontologie et la botanique. Etranges liens mais qui, bien sûr, sont des formes du monde, des actions de sens et, surtout, de signes ; car c’est bien un cinéma de signes que fait Weerasethakul, loin, bien loin des nécessités narratives du monde moderne. Lui, raconte une histoire comme un mage, avec des bribes, des sons, des emboîtements, des mondes entiers contenus dans une petite lanterne magique. Et son cinéma est si ouvert aux perceptions que tout signe finit par s’interpréter pour trouver notre place dans le monde. Jessica, victime de ce bang traumatique, cherche à comprendre, à donner un sens - pas médical, mais métaphysique. Comme toujours chez Weerasethakul on retrouvera le lien entre la ville et la campagne, qu’il filme avec un génie bien différent mais tout aussi clair que Murnau, et on retrouvera surtout le parcours des signes d’un plan dans un autre, réminiscence (l’os du crâne, le tunnel / les prénoms qui s’emmêlent comme dans une brèche temporelle / la question du double et de la réincarnation / les intermèdes musicaux) ou continuité - voir comment le passage d’un cadre à l’autre semble coulé grâce au mouvement intérieur et aux entrées de champ (les plans magiques avec le chien errant). Chez Weerasethakul, il y a la création (on invente, on produit le son), la protection (les fleurs) et la recherche (les ossements). Ainsi le film parvient à trouver le vertige magique qui fait du cinéma un endroit où l’on se perd en-dedans, dans l’acceptation d’un temps qui coule infiniment, à la recherche de soi, de ce que veut dire la sensation des choses, dans un temps qui est tellement le présent qu’il est halluciné par son propre déroulement. Surgissent des visions, calmes, bouleversantes, des images pures, des morceaux de nature que Weerasethakul ne cesse de filmer comme des petits carrés de paradis originel. Cinéma où l’on sent de quelle chaleur sont faits les rayons du soleil et de quel bruit sont faites les villes. Cinéma qui invente une mémoire au monde, jusqu’à cette ultime séquence où le son du passé, connecté par le toucher entre Jessica et Hernan, vient délivrer sa vérité. Cinéma thérapeutique où la métempsycose trouve sa traduction expressive immédiate, une simple image avivant des mondes entiers sous le regard du cinéaste. C’est la force de ce regard unique qui nous absorbe comme d’un acte sorcier, venant toucher loin, très loin, des émotions et des états qui nous étaient étrangers jusqu’alors - jusqu’à cette hébétude sans fonds.
    Weerasethakul est en cela absolument génial : il révèle l’ineffable en filmant d’infimes petits gestes abstraits, et pourtant, le monde est devant nous, énigmatique et grand.
    Philippe C
    Philippe C

    9 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    C'est à se demander pourquoi les spectateurs boudent les salles obscures au profit d'autres supports (Dvd, Streaming, ...)
    Je me réjouis si je puis dire d'avoir essayé de voir ce film sur un Dvd emprunté, car, me déplacer au cinéma pour m'ennuyer (je reste poli) à ce point m'aurait franchement énervé. Comme cela avait été le cas pour "The tree of life". Bon c'est une autre histoire. Revenons à Memoria, mon épouse et moi l'avons vu en pointillé voire en accéléré! Tant c'est long, lent et déroutant. Je ne sais pourquoi, cela nous avait rappelé le visionnage du film "La flor" de Mariano Llinás . Avec des prises de vue qui durent des plombes sur ... rien !
    Enfin ceci est mon avis sur ce film. Avis, si j'ai bien compris par le jury du festival de Cannes et bon nombre de spectateurs si j'en crois la note moyenne supérieure à 3 sur 5.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 décembre 2022
    Le film est différent des autres.
    Il est définitivement beaucoup moins bon, hermétique et froid.
    On s'y ennuie alors que dans l'oncle on savourait la lenteur et la douceur.
    Ici elle nous irrite.
    OSC4R _
    OSC4R _

    72 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    Wow. C’est impressionnant.

    Alors oui, ça a l’air chiant. Et même, ça devrait l’être. Mais ça l’est pas.

    2h10 et le film contient même pas 50 plans. Mais pourquoi s’encombrer quand les plans sont aussi bien ?

    Il travaille les sens, le son l’image bien sûr, mais les souvenirs aussi. Toujours minimaliste, on ressent des choses. C’est juste simple.

    J’ai envie de voir Weerasethakul faire de la peinture, ou de la bd. De l’image vraiment fixe.
    FaRem
    FaRem

    8 560 abonnés 9 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2022
    À la recherche du son perdu. Jessica se réveille en pleine nuit après avoir entendu un bruit qu'elle détaille assez précisément. À partir de ce moment-là, elle entreprend une quête pour découvrir l'origine de ce son qui ne la quitte pas. Un nouveau film sensoriel pour Apichatpong Weerasethakul avec ce son qui devient un personnage à part entière et qui pousse Jessica à s'engager dans un voyage spirituel qui va la relier à beaucoup de choses. Un film à nouveau lent et abstrait qui demande de la patience, mais ce n'est pas facile de lui accorder quand il y a une telle distance entre le spectateur et l'œuvre. Ce n'est pas le premier film que je regarde de ce réalisateur et je ressens toujours la même chose. J'ai trouvé "Memoria" beaucoup moins exigeant et bien plus accessible que "Cemetery of Splendor" que j'avais détesté et cela se remarque avec ma note, mais ça reste encore trop contemplatif à mon gout. J'envie les gens qui parlent d'émotions et autres, mais ce n'est clairement pas un film pour moi.
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    A Medellin, une femme hantée par un son qu’elle seule entend, se cherche. Un film contemplatif et sensoriel d’un ennui soporifique, sans rythme ni intrigue. Mais ça va, ça ne dure que 2h !
    Garros001
    Garros001

    6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2022
    Film plein de suspense. Un sublime mystère.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2022
    Entre drame et film expérimental, le réalisateur Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul signe avec “Memoria”, une œuvre sensorielle autour du personnage de Tilda Swinton. Celle-ci vit à Bogota en Colombie. Alors qu’elle est plongée dans un sommeil profond, elle est réveillée par un étrange bruit. Ce bruit résonnera dans sa tête au point de ne plus penser qu’à cela. Qu’était-ce donc cette détonation ? Était-ce seulement un rêve ? Grâce à “Memoria”, jamais l'errance n’avait été aussi belle. Cette quête énigmatique et personnelle, est une véritable poésie pour nos yeux. Nos oreilles quant à elles, sont admiratives de l’incroyable talent des ingénieurs son. Hypnotique.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Vador Mir
    Vador Mir

    256 abonnés 775 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2022
    On est ici sur d'autres standards cinématographiques que ceux qu'on voit habituellement ce qui peut être déroutant. Les plans fixes permettent une réel contemplation du plan et des cadres. Le jeu de Tilda Swinton est excellent, une vraie grande actrice. Il y a une vraie profondeur qui se sculpte tout au long du film qui intrigue d'abord, puis qui fascine. Le film reste hermétique, ce qui fait un peu "élitiste" et peu clairement rebuter. et la fin WTF
    Mina
    Mina

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2022
    Un drôle de film, génial d'inventivité et de liberté poétique jusqu'à l'avant dernière scène ou l'imaginaire perd de son ambiguité pour s'enfoncer dans une idée loufoque qui aboutit sur une sortie de film décevante.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top