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Bptst Dm Gbz
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0,5
Publiée le 21 novembre 2021
J'ai découvert ce réalisateur avec ce film et donc je n'étais pas prêt: deux heures de plans fixes sans musique parfois même sans dialogues, aucune histoire ni cohérence, des scènes sans aucun intérêt. C'était une lutte intérieure pour ne pas m'enfuir du cinéma en plein film. Alors d'accord je comprends maintenant que Apichatpong Weerasethakul est spécialiste du film "contemplatif" mais honnêtement qu'est ce qu'il y a à contempler dans ce film ? Les plans ne sont pas forcément beaux, les ambiances sont tous ce qu'il y a de plus banal, les acteurs sont figés (mention spéciale à Tilda Swinton qui a la même expression du début à la fin du film). En bref autant vous asseoir sur un banc dehors pendant deux heures, cela vous fera le même effet et c'est gratuit.
Il suffit d'ouvrir grand les yeux et les oreilles, et d'admirer le talent complétement hypnotique et tétanisant (il faut le dire, ce sont les bons mots) du magicien Weerasethakul.
Je me suis ennuyé, j'ai trouvé le film trop mou et trop lent à "démarrer", les plans séquences interminables et systématiques rendent le film rapidement lassant.
Pas convaincue par Memoria ni par Tilda Swinton. Contrairement à Oncle Bonmee ou Tropical malady je n’ai à aucun moment été ”perdue” dans l’atmosphère du film qui enchaîne des plans qui ne m’ont pas touchée. Le hiératisme de Swinton et sa bouche en permanence ouverte ont contribué à me laisser extérieure à cette quête du bang initial. Il ya évidemment une originalité et une photo qui signent l’œuvre de Weeraserhakul mais ça n’a pas suffi à me passionner.
A propos du film MEMORIA primé à Cannes (!!????), un critique a écrit "Le voyage, hypnotique, exige le lâcher-prise et laisse le spectateur dans un état second. Ensorcelé ou mort d’ennui." Nous étions deux hier soir dans la deuxième situation.... Tilda Swinton n'y est pour rien, elle d'habitude si exubérante fait de son mieux pour incarner des plans fixes d'une longueur extrême, en attendant peut-être de comprendre les intentions du réalisateur. Je ne saisis pas les avis dithyrambiques d'une large partie de la presse. Cinéma nov 21
Une film littéralement stupéfiant. Déambulation onirique presque lynchienne (en plus bouddhiste), trip chamanique, film de science-fiction, l’expérience que propose Apichatpong Weerasethakul tend progressivement vers une forme de sidération hallucinatoire avec une dernière demi-heure incroyablement puissante (tout tient sur la bande son et le visage de Tilda Swinton) dont l’impact poursuit après la projection. Comme si cette déflagration dont elle cherche l’origine, sorte de mémoire collective empreinte d’animisme, s’était immiscée en nous. Une claque et son film le plus accessible, peut être, car on est intrigué du début à la fin en suivant la quête somnambulique de cette femme.
Memoria est sûrement le film le plus abordable de son auteur, Apichatpong Weerasethakul.
Il possède d'abord une intrigue à peu près digne de ce nom : une scientifique entend parfois un bruit mystérieux, une sorte de bang, qu'elle seule semble percevoir. Elle va chercher à percer ce mystère.
L'histoire se développe cahin-caha, à coup de tentative d'explications scientifiques (un peu) et de quête mystique (beaucoup). Le personnage principal rencontre une sorte de médium, qui l'aide à franchir les frontières entre notre monde réel et celui d'où provient le bruit (il est le disque dur, elle est l'antenne, dit une des réparties du film).Tilda Swinton sert parfaitement le cinéma du Thaïlandais, étirant sa longue carcasse dans des villes et des paysages sud-américains magnifiquement filmés, comme toujours.
Le film est donc une longue rêverie déambulatoire au charme persistant. Il offre des scènes saisissantes, dont celle qui fournit au final l'origine du bruit entendu, d'une beauté à pleurer. Le moindre coin de rue est magnifié par la caméra du cinéaste palmé : c'est probablement ce qui se fait de plus beau d'un point de vue formel dans le cinéma contemporain.
Attention, on est tout de même chez Weerasethakul, donc mieux vaut être préparé et bien réveillé, car les plans sont longs et souvent fixes, les dialogues épars et le propos globalement assez abscons.
La meilleure introduction pour qui souhaiterait découvrir le cinéma de "Joe".
Malheureusement Apichatpong nous fait une "Tsai-ming-liang". Trop imbus d'eux mêmes et de leur talent, ils se sont perdus dans des récits alambiqués, un formalisme vain, croyant masquer leur vacuité par des énigmes insolubles. Reste quelques très beaux plans dans un océan de vide.
De Bangkok à Bogotá, de la jungle thaïlandaise à la colombienne, le cinéma de Apichatpong Weerasethakul ne s'explique toujours pas, il se ressent, ou pas. Avec Memoria, le cinéaste a changé de continent et il a même engagé deux "stars", Tilda Swinton et Jeanne Balibar, mais il œuvre toujours dans un registre somnambulique et hypnotisant qui éveille les sens des uns et endort profondément les autres. L'héroïne de Memoria entend à intervalles irréguliers un Bang qui la perturbe, comme d'autres, plus prosaïquement, ont des acouphènes. C'est sa quête pour découvrir la raison de ce dérèglement auditif que nous conte Weerasethakul, mais à sa manière évidemment, au bout de plans fixes interminables et de dialogues plus ou moins opaques. Tout ceci est assez fascinant, à condition de débrancher nos réflexes habituels de spectateurs, comme pour une expérience sensorielle renouvelée. C'est encore plus vrai quand le cinéaste quitte l'ambiance urbaine pour se fondre dans la nature où l'aventure métaphysique peut prendre son envol et dépasser les frontières de l'entendement et de la conscience. Dans cet univers, sans en faire beaucoup, Tilda Swinton semble parfaitement à l'aise, comme pourrait l'être une Isabelle Huppert, par exemple. Disons que si le réalisateur thaïlandais passait par l'Europe pour un prochain voyage initiatique, elle ne déparerait pas dans le paysage.
Les plans de ce film sont juste fantastiques, de véritables tableaux composés avec simplicité et précision, enrichis d'une bande son bien adaptée qui crée l'atmosphère si spécifique du film. Et quel casting !
Dans la mesure où ce nouveau film de Apichatpong Weerasethakul est susceptible d’être apprécié par celles et ceux que "Oncle Boonmee" et "Cementery of splendour" n’avaient pas du tout convaincu.e.s, on peut se demander comment "Memoria" va être reçu par les « autres », celles et ceux qui avaient réussi à « entrer » dans ces 2 films. En tout cas, quel que soit le jugement que vous portiez jusqu’à présent sur les films de ce réalisateur thaïlandais, vous pouvez prendre le risque de vous frotter à "Memoria" : le jeu en vaut la chandelle.