Passage à l'âge...puéril. Avec un sujet comme celui de l'arrivée des règles chez une jeune fille, du passage à la féminité, on s'attendait à un film mature, profond et humain (même avec la métaphore du panda roux, bon... pourquoi pas), mais quelle déception : Alerte Rouge survole son sujet, préférant le laisser tomber dès 10 minutes de film au profit d'un humour dopé au kilo de sucre, destiné aux gamins hyperactifs, et d'un personnage principal aussi profond qu'une pataugeoire. Mei est même tellement excessive et épuisante qu'on rêve souvent de lui balancer un baquet d'eau froide (si seulement...). Ce n'est pas non plus les clichés immatures enfilés comme des perles par Alerte Rouge qui vont intéresser les plus de dix ans : les boys bands mielleux et pas franchement égratignés par la caricature, les yeux "kawai", le seul intérêt du film étant d'aller à un concert de simili-One Direction, les filles passionnées seulement par le gars léthargique de la supérette du coin et par les paroles nunuches de leur groupe préféré...et sinon, le thème du passage à l'âge adulte ? Qu'il est loin, le temps des bons Pixar qui creusaient leurs personnages, mettaient une réelle tension dramatique dans leur histoire, et savaient doser l'humour et l'aventure, ici on se croirait devant un film hystéro sorti de Nickelodeon. Si l'on attend un quelconque changement lors du final, on se déçoit encore plus, avec des incohérences (pourquoi
le panda de la mère est
cent fois plus grande que celui de sa fille ? Si cela est lié aux émotions, on ne l'a pas vu avec celui de Mei, et si cela est lié au temps de captivité, ceux des mamies devraient être encore plus grands... Non, vraiment, on nous prend pour des bleus), une fin prévisible (évidemment qu'elle va
garder le panda, comme tout le monde a appris à l'aimer comme étant un objet de foire, et non pas pour la Mei qu'elle était avant... Un brin immoral, non ?
) et niaise à pleurer (
le boys band qui chante pour le rituel... On n'a plus les mots
). Ni profond, ni mature, Alerte Rouge s'enfonce vite dans un humour hyperactif et épuisant qui nous fait regretter les anciennes productions Pixar.