Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous ! Première critique pour moi sur le site, je suis amateur, ce commentaire s’inscrit donc dans ce cadre sans prétentions aucunes. Avant de m’élancer dans cette écriture, je vous recommanderais sincèrement d'allez regarder le film, car il cherche à susciter des émotions presque innées chez le spectateur (vous comprendrez soit en ayant vu le film, soit en lisant ma critique), je pense foncièrement que le fait de lire cette critique ou n’importe quelles autres critiques avant de visionner ce film, va dénaturer vos impressions lors de ce premier visionnage, ces fameuses émotions que le film cherche à saisir. Je tiens à préciser également que j’ai vu le film en VOSTFR, par conséquent il ne me sera pas possible de vous donner un avis sur la VF. Sur ce petit conseil, je vais pouvoir débuter.
Bien ! Je commencerais, par parler de ce qui saute aux yeux instantanément dès le début du film, c’est beau ! Vraiment beau, on sent tout de suite les inspirations fantastiques. Il y a un travail remarquable dans la diversité des architectures selon les civilisations et les lieux de cet univers que nous sommes amené à découvrir tout du long de l’écoulement de ce récit. C’est selon moi quelque chose que l’on néglige trop souvent. Autrement les musiques (ost) du film sont très belles, mais rien d’exceptionnelle, elles s’accordent bien avec les différentes scènes du film, sans altérer le contenu, ce sont donc de très bonnes musiques.
Maintenant, de quoi ça parle ? De plein de choses ! Ce film est construit tout autour de d’une question principale, qui est : qu’est-ce qu’être parent ? J’aimerais préciser ma pensée sur ce point, en effet je ne pense pas que le film vise de manière spécifique le rôle de mère, le personnage principal étant une fille, elle vit toute cette expérience en se positionnant naturellement au sein de l’image parentale dans le rôle de la mère. Mais je pense que le sujet est traité de manière plus globale dans le rôle de parent. Et donc, tout autour de cette question se trouve en orbite plein de notions, certaines en liens avec le questionnement fondateur comme par exemple la relation enfant/parent (et même plus précisément la relation d’un enfant adopté avec ses parents) et d’autres comme la discrimination ou le racisme qui n’ont pas rapport direct.
La suite de ma critique comporte des éléments, que j’estime être des spoilers, mais je pense que déjà si vous en êtes arrivé jusque-là, vous devez probablement avoir une idée sur le fait que le film puisse vous plaire ou non. ( un partie sur les points négatifs du film se trouve un peu plus bas, à la suite du crochet de spoil qui va suivre).
Mais revenons quelque peu si vous le voulez bien, sur le questionnement central de ce film. Qu’est-ce qu’être parent ? Pour traiter cette thématique, ce film adopte une approche sociologique, le personnage principal Maquia est un enfant issu d’un peuple dont les individus ont longévité remarquable et va donc devoir grandir avec cette caractéristique particulière, elle n’a visiblement pas de parents puisqu’elle est seule dès le début du film, c’est donc une enfant ayant grandi jusqu’à ses 15 ans sans figure parentale, elle se construit encore, c’est une adolescente, elle se cherche, cherche à déterminer sa place dans sa famille, sa place dans ce monde qui donne constamment l’impression de la rejeter. Ce point est très intéressant, car il rend le personnage est cohérent jusque dans son histoire avec les thématiques que vise le récit, ce qui va grandement participer à cette recherche émotionnelle chez le spectateur, dans ce cas précis je dirais que cela vise l’empathie. Et de ce fait, ça rend le personnage de Maquia crédible dans tous ses choix, ses doutes, ses réflexions, par rapport à son statut de mère.
J’aimerais souligner par une petite mention spéciale, au passage du film où Maquia est avec son « fils » adoptif Ariel, assis dans l’herbe bordant le pont du petit village où ils ont été recueillis. A ce passage lorsque rhétoriquement Maquia demande à Ariel qui n’est encore qu’un bébé de l’appeler « maman », la bande son nous fait entendre une voix de bébé qui dit « maman », sur ce point rien d’anormal seulement ces quelques secondes de bande son n’ont pas la même qualité audio que le reste. Cette voix de bébé nous parvient avec une mauvaise qualité comme enregistré avec un vieux micro en dehors d’un studio d’enregistrement. C’est sur ce point que j’aimerais attirer votre attention, car personnellement je n’ai étonnement pas trouvé cela dérangeant du tout, bien au contraire ! Je n’ai aucun moyen de savoir si cela était voulu ou si ce n’était pas par défaut de moyen que la production à voulu enregistrer un bébé prononcé ce mot en dehors d’un studio. Toutefois, si cet ajout est volontaire alors je le trouve particulièrement ingénieux. En effet de mon point de vue, le fait d’entendre une voix de bébé aussi naturellement sans traitement audio, au moment précis du film où Ariel prononce ce mot magique pour la première fois en désignant Maquia, lui donne une richesse incroyable et je pense que toutes les mères qui verront ce film seront plus touché par cette scène avec ce petit détail que s’il n’y était pas.
Et pour continuer à parler du personnage d’Ariel, je souhaiterais mettre l’accent sur son développement du point de vu psychologique. On retrouve dans ce personnage toutes les étapes du développement humains, de l’enfant à l’adolescent jusqu’à l’adulte. La partie de l’adolescence d’Ariel est probablement la plus intéressante, car Ariel en tant qu’ado cherche à se construire et par conséquent a besoin d’un modèle, seulement il n’a pas de père et sa mère garde un corps d’adolescente, alors certes ce n’est que physique mais croyez bien que cela impact grandement le développement d’un enfant ! Et ça se ressent sur la relation entre Maquia et Ariel qui, qui plus est extrêmement bien ficeler et très riche. Les deux personnages se permettent l’un et l’autre de grandir tout au long du film.
Je n’ai pas grand-chose de négatif à faire remarquer sur le film à l’exception près, que je trouve que les petites brides de développement de personnage secondaire sont un peu inutilement présentées, dans le sens où le film n’en fait rien. Alors ça n’est pas dérangeant en soit puisque cela n’altère en rien le déroulement du récit, mais cependant cela ma laissé un petit goût d’insatisfaction.
Pour donner un exemple, j’ai l’impression que le personnage d’Izor, lorsqu’il commença à faire transparaître des émotions qui me sont apparut comme des sentiments cachés pour la princesse Leilia, à eu un développement qui n’irai-je pas dire était mal construit mais plutôt sous exploité. Je trouve que cet « amour caché » pour la princesse, qui de manière logique alimente ses regrets d’avoir blesser et même tué des membres du peuple l’Iorph, aurait pu être développer de façon intéressante vers une hésitation face au ordre de sa hiérarchie, car Izor paraît être un personnage touché par cette injustice qu’a subi et continu de subir le peuple l’Iorph, de cette façon, l’hésitation émit par le personnage, qui évoluerait même vers une opposition, représenterait les changements de mentalité au sein des sociétés modernes et serait parfaitement en lien avec les thématiques de discrimination et de racisme qui sont exposés dans le film, mais pas développés.
Voilà tout ce que j’avais à dire sur ce film, que je ne peux que vous recommander, même si vous n’êtes pas forcément adepte des films d’animations japonais, c’est un film humain avant tout, qui aborde des notions auxquelles nous sommes je pense tous sensibles.