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Fabien D
178 abonnés
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4,5
Publiée le 15 décembre 2018
Une affaire de famille, le dernier Kore-Eda est un film absolument magnifique. D'une grande sobriété tant esthétique et narrative, ce film deconstruit la notion de famille en mêlant humour et émotion sans jamais sombrer dans le pathos. Remarquable de bout en bout, d'une grande justesse de ton, ce film montre aussi un autre visage du Japon contemporain. Film traitant de la misère sans aucun misérabilisme, interprétés par des acteurs remarquables, une affaire de famille est une œuvre majeure de Kore-Eda. Une belle palme d'or et l'un des films majeurs de cette année cinématographique.
Belle histoire mais de là à mériter la palme d'or du festival de Cannes ... J'ai vu beaucoup mieux notamment des comédies françaises du style "Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu", "la famille Bélier" ou "Patient"
« Une affaire de famille » Hirokazu Kore-Eda : Palme d’Or 2018. Certains ont dit que le jury de cette année était aveugle (j’en ai entendu des belles sur les capacités de jugement de Cate Blanchett), que « Cold War » (que je n’ai pas vu, donc…….) aurait mérité la Palme, mais j’estime que cette récompense suprême est largement méritée. Même si Cannes a tendance à récompenser des films larmoyant, souvent baignant dans la pauvreté, un côté humaniste, durant près de 3h, leurs choix de consécration est toujours très avisé. Alors oui, encore une fois, « Une affaire de famille », est baigné dans la pauvreté, larmoyant, mais il ne dur que 2h et il amène souvent à rire ou sourire ! Les deux enfants acteurs sont magistraux, on voudrait prendre le premier vol pour le Japon afin de les adopter. L’humour ciblé des personnages conscients de leur propre situation est d’une fraîcheur qui vous met du baume au cœur. La vie est difficile oui, on vole, on vend son corps et ses charmes, on profite de son prochain, mais on est capable d’un Amour sans pareil pour la famille que l’on se choisit. Une fresque familiale, amicale, humaine qui vous réchauffe le cœur et vous permet de reprendre foi en l’humanité. Palme d’Or méritée, un beau film qui redonne le sourire.
Le nouveau film de Kore Eda est une merveille de sensibilité mâtinée avec la plus grande des finesses scénaristiques. J'avais été déçu de deux de ses films précédents mais cette fois, le cinéaste m'émeut, par sa pudeur et la façon très précise dont il cerne ses personnages dont la frontière entre moralité et immoralité est très ténue. Kore Eda évite tout manichéisme. Il observe ses personnages dans leur vie de tous les jours avec leur optimisme, leur empathie mais aussi une part d'égoïsme et de tendances plus amorales. Il faut un temps pour que le film nous pénètre, il le fait progressivement pour culminer dans ses dernières quarante minutes, chef d'oeuvre d'émotion qui jaillit et emporte tout grâce à cette superbe actrice (la compagne de l'homme) au jeu exacerbé mais juste. La confrontation avec les hommes de loi est d'une grande justesse et la fin, déchirante. Ce sont aussi les scènes les plus intimes qui sont les plus géniales. Ainsi, la partie lors de l'été à la plage est d'une importance capitale ; filmée brillamment (d'ailleurs le cinéaste avoua avoir enfin tourné en plan large tout son film). Tout se joue là, la mort, l'espoir, les prémisses du passage à l'âge adulte. Kore Eda filme aussi des lieux, qu'ils soient modernes et déshumanisés, en opposition avec l'appartement où tout s'entasse, cette famille hétéroclite et les objets qui envahissent l'espace. Cet espace de vie paraîtra bien vide à la moindre évolution de la structure du groupe. Toutes les scènes familiales sont filmées et jouées avec une précision. Les passages de vol, quelque peu moins passionnantes sont cependant parfois surprenantes. Le cinéaste, une nouvelle fois, questionne la notion de la structure familiale, les relations entre les membres de la famille, même si ici nous ne savons guère de choses sur les liens qui unissent les personnes. Kore Eda ajoute dans sa thématique personnelle et ses choix artistiques, la notion de survie dans une société aux valeurs traditionnelles implacables et au fort libéralisme. Pourtant, même si le film est maudit au Japon, Kore Eda montre sans caricature ni manichéisme les officiels de la justice japonaise. Et même si ce petit groupe est touchant, il porte en son sein des intérêts propres parfois allant à l'encontre de ce qu'on pourrait appeler un comportement juste et moral approprié. Ce beau film se laisse aimer progressivement mais finit par émouvoir. Quelque part entre De Sica, Ozu et Capharnaum (qui lui échoue sur la quasi totalité de son propos) Une affaire de famille restera dans nos coeur. Une palme d'or méritée.
http://wp.me/p2H2o8-79d Ainsi donc nous devons revoir notre copie ! Nous aurions aimé que les passages inconvenants fussent soulignés à l'encre rouge pour que nous puissions nous corriger et rendre un devoir conforme aux exigences des modérateurs/censeurs d'allocine.
On a l'impression que Kore-Eda Hirokazu , récompensé ici par la Palme d'or au dernier festival de Cannes, se laisse inspirer par le cinéma européen. Pour " Tel père tel fils ", un de ses précédents films, l'intrigue de départ ressemble à celle de "La vie est un long fleuve tranquille". Cette fois, nous pensons au cinéma néoréaliste italien avec "Voleurs de bicyclettes" de De Sica et les membres de la famille ressemblent à ceux d' "Affreux, sales et méchants" d'Ettore Scola, l'humour noir en moins, laissant place à quelques scènes plutôt attendrissantes.
Nous voyons le Japon à travers une réalité économique et sociale rude, loin des habituels clichés du culte du travail et de la réussite, du clean et de la politesse. Dans ce pays il y a aussi des pauvres, pas très propres, vivant de petits larcins. Dès le début on a compris que les pauvres ont des sentiments, leur logis crasseux peut être accueillant et chaleureux.
Au delà de bons sentiments simplistes, le cinéaste construit une réflexion sur les liens affectifs, déjà au cœur de "Tel père, tel fils". Les liens choisis ou fournis par le hasard peuvent être plus forts que les liens biologiques. Jusque là rien de très surprenant...
Le véritable intérêt du film, selon nous, est le jeu du cinéaste vis à vis du spectateur. Celui-ci est amené, dès le début, à déduire de façon plutôt logique quels sont les liens familiaux qui unissent les personnes chez qui la petite fille va trouver refuge. Avec une série de retournements se dévoile peu à peu une recomposition de cette cellule "familiale" vouée à l'explosion. Nous n'en dirons pas plus, ne dévoilons pas à notre tour les secrets qui vont amener des changements dans le comportement de certains personnages et approfondir ainsi leur psychologie.
Malgré quelques longueurs et des scènes répétitives, on est pris par le récit et le jeu des acteurs. Les enfants sont remarquablement dirigés.
Une fois de plus une Palme d'or "sociale" décernée parmi les strass et paillettes de la Croisette. D'année en année nous ne pouvons nous empêcher d'ironiser sur l'union contre nature du misérabilisme et du bling bling...
Les adultes Osamu et Nobuyo, l'ado Aki, le petit garçon Shota et la mamie Hatsune vivent ensemble de la pension de la grand-mère, de boulot précaires et de menus larcins. Un jour, ils accueillent Juri leur petite voisine de 5ans.
Hirokazu Kore-eda traite une nouvelle fois de la famille, qu'on se choisie ou pas. Il trace un long portrait à la fois chaleureux et désabusé de ses curieux personnages qui, malgré les difficultés, forment une charmante cellule familiale. Une image d'un autre Japon qu'on ne voit pas souvent, celui des gens de peu.
Chaque personnage est précisément dessiné et particulièrement bien servi par des comédiens parfaits, enfants compris. Le recit, un peu long, garde ses mystères les offrant à la libre interprétation du spectateur. L'image, très belle, interpelle souvent, composant de superbes tableaux en plans fixes ou des travellings jouant sur les premiers et arrières plans.
En général, je vais toujours voir les films qui ont reçu la Palme d'Or, chaque année. Ce film a un grand intérêt (contrairement à ce que j'ai malheureusement pu lire) et il est remarquable. On nous raconte le quotidien d'une soi-disant famille japonaise, pauvre, qui se débrouille pour survivre et qui s'organise. Des secrets enfouis vont surgir. Il se dégage de tout cela, une immense sensibilité très appréciable.
Je ne suis pas du tout une "bobo intellectuelle" et pourtant j'ai été très touchée par ce film et je l'ai adoréspoiler: (une personne qui a émis une critique hyper mauvaise disant qu'il faut être "bobo intellectuel" pour aimer ce film).
C'est une histoire bouleversante, d'une grande humanité. C'est lent, l'histoire se laisse infuser tranquillement, c'est la vie de tous les jours d'une famille recomposée, jusqu'à des révélations dramatiques finales. C'est réellement un film d'une grande profondeur, d'une grande qualité artistique et humaine.
En sortant d’une « affaire de famille » je reste dubitatif devant la quasi unanimité de la critique qui présente ce film comme un chef d’œuvre absolu…n’a-t-il pas reçu la palme d’or au dernier festival de Cannes…Je suis passé à coté de quoi ??? Il est vrai que je dois avoir un problème avec le cinéma de Kirokazu Kore-eda…Tel père tel fils, trop long, trop stéréotypé….Notre petite sœur…une certaine grâce mais trop lisse, mignonnet, à la limite de la mièvrerie... Après la tempête, long bavard, ennuyeux malgré des interprètes talentueux… Une affaire de famille tourne comme les précédents autour de la famille. Kirokazu Kore-eda veut montrer qu’une famille faite de bric et de broc, sans aucun liens de sang peut se montrer meilleure qu’une vraie famille, qu’un comportement à priori répréhensible et immoral peut recéler une nature profondément bonne...…Mais il s’en suit un film ennuyeux et parfois embrouillé. La famille Shibata est hors système, hors des standards de la société japonaise. Osamu et sa compagne Nobuyo survivent grâce à de maigres salaires, quelques rapines, de la pension de la grand’mère et du salaire de la sœur de Nobuyo Aki qui travaille dans le soft porno…la famille recueille Yuri, une petite fille trouvée sur le chemin de la maison et qui s’avère avoir été victime de violences physiques. Le film est plein de redondances, les mêmes scènes se répètent un bain, un repas, l’achat de vêtements, une balade sensée rapprocher les différents membres de la famille, une concentration de scénettes qui laissent apparaitre les ficelles du scénario et visent à forcer l’émotion…certes les deux enfants sont attachants mais l’ensemble reste lisse et finalement ennuyeux et le film n’esquive pas toujours les écueils de la mièvrerie et de la sensiblerie…….D’aucun ont voulu comparer Kirokazu Kore-eda à Ken Loach pour sa dénonciation d’une société japonaise dans son aspect codifié, aseptisé, où la pauvreté n’est pas sensée exister, une société figée , aux relations humaines dépossédées de tout contact, de tendresse…mais un Ken Loach qui aurait mis de l’eau dans son saké…cette vision de la société japonaise a quand même déplu au gouvernement de Shinzo Abe qui n’a pas voulu féliciter le cinéaste pour sa Palme d’or…
Exceptionnel, extraordinaire, difficile de trouver un qualificatif approprié pour décrire ce film. Il s’agit tout simplement d’un hymne à l’amour et d’une apologie de la différence.
Le très délicat Kore-eda est certainement pour moi un des plus grands cinéastes vivants, le digne héritier d'Ozu... Dans ce film, il aborde une nouvelle fois le thème de la famille - qui lui est si cher - en redéfinissant le socle domestique sans faire prevaloir uniquement le lien filial... Le réalisateur prend la morale et la norme à contre-emploi, notamment dans une société manifestement très "éduquée", en s'attardant avec tendresse sur ces gens suscitant le rejet, voleurs (par réflexe de survie) mais simplement heureux; on pense évidemment au cynisme du célèbre film de Scola "Affreux, sales, et méchants" et cela nous rappelle qu'une société sans bienveillance a tellement peu de valeur... Une Palme d'or sublime ! 😢 🎬🎬🎬🎬
Aie ! Quel ennui ! J’ai adoré tous les précédents films de ce réalisateur et je n’en ai raté aucun depuis Still Walking (2008). Pratiquement tous auraient mérité la Palme d’or sauf ce film brouillon et embrouillé, lent et ennuyeux. L’histoire peut se résumer en trois lignes, le thème de la famille finit par faire système dans l’œuvre de Kore-eda, un comble...Pas grand chose à sauver. Ou alors, j’étais mal luné ?
La vie est un long fleuve tranquille n’a qu’un lointain cousinage avec Une affaire de famille, mais osons quand même le rapprochement : la tribu d’Osama Shibata, avec la mère et deux enfants, ressemble à la smala Groseille. « Affreux, sales et (un peu) méchants », mais avec des tonnes d’optimisme et très peu de scrupules pour se sortir de la précarité. Mais surtout avec un cœur énorme pour recueillir plus misérable qu’eux. C’est cette famille, laissée pour compte du progrès, que la petite Juri va adopter à son tour. Pour sa renaissance et notre bonheur… En précepteur aguerri Osama apprend à Shôta comment vivre de rapines, de chapardages et de vols à l’étalage. Juri est prête à suivre son modèle au bout de ses bêtises. Et en monnayant ses charmes, sa sœur Aki fait l’admiration de sa mère qui peut mettre des nouilles dans le bouillon. La famille est « liée par des délits », mais surtout « par le cœur, plus que par le bas… ». A l’image de certaines scènes d’initiation sexuelle entre père et fils pleines de d’humour. Et de la virée à la plage ou la délicatesse s’invite dans la rigolade. Montrer une famille au bord du gouffre qui parvient à garder la tête hors de l’eau grâce à ses petites magouilles. C’était le premier objectif d’Hirokazu Kore-Eda. Même si en filigrane apparaît la rigidité de la société japonaise, coincée entre conventions et principes qui finissent par stigmatiser les plus faibles. Mais cette fable sociale se tient à distance de toute morale. Du coup, il vaut mieux retenir la chronique familiale, bourrée de sensibilité, de charme et de poésie. Le film n’a pas volé sa Palme d’or à Cannes.
comment ce film a reçu la palme d’or ? le scénario trempe dans la détresse pour survivre. après une heure de projection rien ne s’est passé. j’ai fini par quitter la salle et je n’étais pas là seule. voici un film pour « bobos intellectuels » bref un film sans intérêt