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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 décembre 2018
Un très grand film qui met en scène, dans une réalisation impeccable et caractéristique, le quotidien d'une famille aux secrets enfouis. Une famille qui ne vit que d'une très modeste retraite et de quelques larcins, une famille contredisant les règles sociales mais qui n'oublie pas d'avoir un cœur lorsqu'il faut recueillir une petite fille maltraitée. C'est un film qui à la fois représente la réalité japonaise et avec une belle leçon sur la définition que chacun a de la famille. Je n'ai pas vu tous les films de Kore Eda, mais celui-ci place la barre très haute.
Merveilleux film d'une tendresse exquise . Les enfants sont parfaitement naturels. Ambiance à priori glauque mais on peut préférer la tendresse à la richesse. A déguster
Une Palme d'or très méritée et fédératrice! Une Affaire de Famille représente la quintessence du cinéma de Kore-eda. Là où le festival de Cannes a parfois pu récompenser des films mineurs d'auteurs habitués à la sélection officielle, ce n'est pas le cas ici, sur ce bouleversant instantané d'une famille précaire. La tendresse infinie qui se dégage du film et l'amour qu'à le réalisateur pour ses personnages font de ce film un immanquable, surtout dans nos sociétés modernes de plus en plus déshumanisées. En somme, un film touché par la grâce et à ne pas manquer!
Un chef d’œuvre absolu, un film poignant sur la famille et l’amour qui lie les personnages. L’un des plus beaux films de Kore Eda avec Tel père tel fils, foncez-y !!
C’est l’histoire d’une « famille » qui n’a pratiquement aucun lien de sang, mais dont les membres sont réunis sous le même toit. Comme à son habitude, le cinéaste manie d’une main de maitre son récit, alternant en un claquement de doigt des moments très drôles à des situations plus dramatiques. Toutes les émotions y passent et on sort de la projection sur un petit nuage.
Un film beau et sensible sur la famille! On en a bien besoin en ce moment! La mise en scène est grandiose, la lumière magnifique et les enfants d'une grande justesse! Une palme d'or méritée !!
Après s'être penché sur les cas d'enfants abandonnés à eux-mêmes (Nobody knows), d'enfants échangés à la naissance (Tel Père tel fils), une enfant qui découvre à l'adolescence qu'elle a 3 soeurs (Notre petite soeur), Kore-Eda nous revient avec l'histoire d'une famille de voleurs à la tire recomposée, misérables mais unis face à l'adversité et par l'amour, et où les liens du sang ne font pas tout. On est ému jusqu'aux larmes, on a mal au coeur au vrai sens du terme et on finit par les aimer plus que tout avec leurs fêlures et leurs blessures. Kore-Eda est ici touché par la grâce et nous livre son plus beau film.
Kore eda signe un film fort et engagé mais comme toujours porté par une poésie et une justesse infinie On ressort bouleversés par ce film, à la fois intime et universel Comme d'habitude le thème de la famille est abordé de manière passionnante mais cette fois de manière surprenante Une Palme d'or superbe et méritée, une des plus belle de ce siècle
C'est entendu, Kore-eda méritait tôt ou tard d'être récompensé par une Palme d'or pour l'ensemble de son oeuvre, traversée de thématiques récurrentes. Qu'il l'ait obtenu avec Une affaire de famille, loin d'être sa meilleure réalisation, est un peu surprenant mais cela n'a qu'une importance relative et lui permettra sans doute de toucher une audience encore plus large que d'habitude. Une affaire de famille est bâti sur le même principe que Notre petite soeur, notamment, à savoir que les liens familiaux que l'on se construit sont plus importants que ceux acquis par le sang. Une grande partie du film s'échafaude autour d'un noyau réunissant plusieurs pièces rapportées, une famille recomposée et décomposée dont la moralité n'est pas le fort. Au passage, on admire la direction d'acteurs du cinéaste et notamment celle des enfants mais dans un premier temps le scénario n'est pas des plus exaltants voire même un peu répétitif, comme s'il fallait à tout prix dépasser les 2 heures de projection. Au moment de Tel père, tel fils, certains avaient pointé du doigt, à juste titre, une certaine tendance du cinéaste à la mièvrerie et ceci peut expliquer qu'après la parenthèse de The Third Murder, Kore-eda ait décidé de "muscler" Une affaire de famille avec des scènes moins consensuelles et plus osées que d'habitude, quitte à ce qu'elles soient parfois embarrassantes comme celles du peep-show. Dans la dernière demi-heure, cependant, l'intérêt du film est relancé et l'émotion s'invite, sans excès toutefois, comme au temps des meilleures réussites du réalisateur. Cela méritait-il pour autant la récompense suprême sur la Croisette ? Face à la mise en scène bouillonnante de Leto de Serebrennikov, pour ne citer qu'un seul des autres compétiteurs, sans doute pas.
Un chef d'oeuvre ! Accessible à tous, d'une intelligence et d'une subtilité magnifiques. L'actrice qui joue la mère est incroyable. Allez le voir sans faute !
Voilà une palme qui fait l'unanimité KoreEda prouvé une fois de plus son talent inouï pour raconter la famille japonaise, mais pas n'importe famille, une famille ou chacun vit d'expériences, de petits larcins, et qui met tout en commun pour une vie chaleureuse et solidaire Vois serez bouleversé mais aussi sous le charme et l'humour de cette famille de rêve
La famille est le sujet qui intéresse le plus à Koreeda. Tous ses films partent de là : la disparition des parents dans Nobody knows, l'échange d'enfants dans Tel père, tel fils et les secrets sinistres dans son thriller judiciare The third murder entre autres. Par contre, c'est dans Une affaire de famille où il perfectionne son analyse des relations humaines au même temps qu'il dénonce l'incapacité de l'État. Koreeda signe alors une critique féroce et courageuse à son pays d'origine.
L'introduction du film suit les habitudes d'une famille de voleurs et le partage des biens gagnés. Les scènes dans la salle principale de la maison sont cadrées comme les films d'Ozu : la caméra presque par terre, à la hauteur des tables basses, lieu de réunion des familles japonaises. Mais le film changera de style quand ils adopteront une petite fille abandonnée dans le quartier.
La convivialité avec l'enfant nous fait comprendre la marginalité de la famille et leurs raisons pour le vol : les invalidités, l'abandon, la précarité professionnelle, l'illettrisme... Koreeda commence à construire sa critique sans qu'on se rende compte. À ce moment on ne suit que l'adaptation de la petite fille dans sa nouvelle maison.
Ce sont deux scènes qui captent à la perfection cette évolution. spoiler: La première, sous la pluie, autour du feu dans le jardin. La caméra tourne lentement ayant comme centre la fille, dans les bras de sa nouvelle maman. La texture de l'image mélange les flammes et les gouttes d'eau au moment que la petite fait sa première déclaration d'amour. La deuxième, toute la famille part à la plage, contents et détendus. On oublie que la fille est une nouvelle arrivée au noyau familial quand on regarde les enfants jouer avec les vagues, leurs réactions étant spontanées. Ceci est le moment le plus heureux du film, juste avant que leur bulle éclate. Un sac d'oranges qui tombe dans la rue nous annoncera l'arrivée de l'orage.
Le troisième acte se démarque des précédents pour que le quid de l'histoire prenne force. Tout au long du film on a suivi la construction d'une famille pour finalement regarder sa décomposition sans qu'on ne puisse rien faire. Koreeda met en évidence l'abandon du bien-être des gens de la part de l'État, mais il ouvre également des débats très pertinents. D'abord, si c'est pire le vol ou obliger les gens à s'en sortir qu'en volant. Puis, si c'est le sang ou l'amour qui forme une famille. Des question très osées tenant en compte l'importance de la figure familiale au Japon.
Une affaire de famille montre un réalisateur en pleine forme qui perfectionne son style. Koreeda s'éloigne du sentimentalisme et du mélodrame pour contrôler l'émotion de façon incroyable. C'est grâce au ton naturel du film que l'irruption finale des forces de la loi nous brise le cœur. En plus, la réalisation de plusieurs scènes assurent que Koreeda continue à évoluer comme cinéaste.
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Je suis la carrière d'Hirokazu Kore-Eda depuis tellement d'années que cette Palme d'Or 2018 me ravit. Elle récompense pour moi l'un des cinq meilleurs réalisateurs vivants, pour un de ses meilleurs films.
Tout est parfait dans Une affaire de famille. La photographie est superbe, la mise en scène comme d'habitude à la fois discrète et élégante, l'interprétation incroyablement puissante et le scénario bien plus complexe que ce que le synopsis ou la bande-annonce peuvent laisser penser.
Quelle qualité dans l'écriture de ce film, quelle subtilité et quelle délicatesse dans le montage ! Chaque nouvelle scène donne un éclairage nouveau sur l'un des personnages. Le film avance ainsi d'une manière millimétrique, suscitant à la fois l'émerveillement et la réflexion.
On sait que la famille et les sentiments sont les deux grands sujets de Kore-Eda. Ce dernier opus mène les réflexions du réalisateur vers une intensité et une profondeur extrêmes sur ces deux sujets. Le scénario brasse tout au long du film les différentes images de la famille et de l'affection, remuant et bousculant nos certitudes. Normalité et moralité se renvoient la balle d'une façon tellement subtile que j'ai été subjugué par là où parvenait à m'amener au final Kore-Eda. La façon dont se clôt le film est réellement superbe. Tout ce qu'on a vu auparavant est alors nimbé d'une lumière à la fois froide, tendre et nostalgique.
En parlant à plusieurs reprises de la famille japonaise, Kore-eda l’ausculte sous différents angles et cette fois son analyse est quasiment sans appel. La société nippone, son fondement social et familial est profondément atteint. Nous voici dans une tribu que l’on imagine recomposée, de manière très particulière. La petite dernière a été récupérée dans la rue. La fratrie vit chichement des rapines du papa et de l’argent que ramène la maman de l’usine et sa fille, hôtesse dans une maison close. Au milieu, la grand-mère à l’air paisible, spoiler: donne parfois de l’argent dont on ne connait pas la provenance et puis simule une vie solitaire pour éloigner la municipalité et ses projets immobiliers. On va comprendre que cette fratrie a non seulement recollé des morceaux, mais qu’elle en a égaré beaucoup d’autres et qu’elle ne peut plus maintenant maintenir l’embarcation à flots . Tout le talent de Kore-eda est de nous embarquer à notre tour avec cette famille qui parait heureuse envers et malgré tout. .. Une interprétation sans faille. Un grand film qui mérite sa palme d’or. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
magnifique , superbe film asiatique , que d'émotion. une famille de chapardeurs à l'étalage , aimant l'argent neanmoins , avec une grosse dose d'amour à partager. pure bonheur.