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    Les Bonnes intentions
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Bonnes intentions" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Gilles Legrand et le producteur Frédéric Brillion étaient allés voir une pièce de Leonore Confino, "Le Poisson belge", car ils apprécient l’écriture saillante de cette auteure. Les deux hommes voulaient alors lui proposer d’écrire un scénario sur l’engagement social ou humanitaire, dans lequel évoluent souvent des gens pleins de bonne volonté, mais avec peu ou pas de formation et souvent peu de moyens. Le réalisateur se rappelle :

    "Dit comme ça, il y a matière à faire du cinéma ! Nous lui avons présenté une amie qui donne des cours d’alphabétisation. Je lui avais aussi fait part de mon « plaisir » d’entendre la langue française massacrée par des étrangers... et aussi d’un projet abandonné de comédie autour d’une auto-école. Nous avons déposé ces idées entre les mains de Léonore, qui est revenue avec une structure de scénario, nourrie aussi de son expérience personnelle, car sa mère a, je crois, beaucoup œuvré dans le social. C’était donc une grande salade de fruits, composée de différents vécus, qui nous a menés à ce portrait de femme. À la lecture de cette première structure écrite par Léonore, j’ai eu envie de réaliser ce film moi-même. Il y a eu ensuite beaucoup d’allers et retours entre elle et moi pour finaliser le scénario, mais la trame initiale revient à Léonore."

    Jouer avec les clichés

    Gilles Legrand ne voulait pas réaliser un drame social. Pour que le spectateur puisse rire des situations dépeintes dans le scénario des Bonnes intentions, il a fallu jouer avec les clichés et rendre les personnages attachants. Le metteur en scène précise : "Si j’avais engagé des acteurs reconnus pour jouer cette bande d’illettrés, nous aurions fabriqué des clichés. Là, j’ai choisi des inconnus qui n’avaient presque aucune expérience du jeu. Par exemple, Roméo Hustiac, qui joue Radu, est un vrai Rom, qui ne savait ni lire ni écrire, et qui vivait sous un pont à Marseille avec sa famille. Je ne pouvais évidemment pas m’amuser à faire une caricature de son personnage ! Mais je voulais aussi tenter de faire rire. Donc oui, nous étions sur un fil. Le film n’épargne personne, ni ceux qui donnent ni ceux qui reçoivent : Isabelle, sa famille passive ou les « apprenants », comme on dit dans le social."

    Au plus près

    Comme le personnage d'Isabelle est en mouvement constant, Gilles Legrand a opté pour une caméra très mobile. Il raconte : "Sans donner le tournis au spectateur, j’avais très envie d’être avec elle tout le temps. Je voulais la suivre, qu’on sente sa mobilité, qu’on soit au plus près des visages. C’était donc la donne de départ. Je crois même qu’on n’a jamais posé la caméra sur pied. Cela donnait une énergie au film et au personnage d’Isabelle, qui bouge sans cesse."

    Retrouvailles

    Agnès Jaoui jouait le rôle d’une mère dans la pièce de Leonore Confino, "Les Uns sur les autres".

    Les élèves d’Isabelle

    Les élèves d’Isabelle forment une troupe autour d’elle. Tous les comédiens composant ce groupe viennent d’horizons très variés. Chantal Yam, qui joue Chuang Mu, a des parents chinois qui tiennent un bar-tabac dans Paris. Elle n’avait jamais joué de sa vie. GiedRé, quant à elle, chante sur scène, et c’est aussi la première fois qu’elle joue. Saliha Bala, qui incarne Souad, fait partie de la troupe des Franglaises. Elle est d’origine algérienne et a très peu joué au cinéma (elle était encore récemment dans l’enseignement). Gilles Legrand explique : "Ce film était une expérience nouvelle pour elle aussi. Nuno Roque, qui joueTiago, fait du one-man-show. Dans la bande, il n’y avait que deux comédiens professionnels : Martine Schambacher, qui incarne Francine Grapinot, et Bass Dhem. Même Claire Sermonne, qui joue Elke et qui est comédienne, n’est pas connue du public. Pour donner de la crédibilité à tous ces personnages, il me semblait important que les spectateurs ne puissent pas les identifier."

    Le mari d’Isabelle

    Tim Seyfi, qui joue le mari d’Isabelle, est un acteur turc, qui vit en Allemagne, à Munich. Il a fait des études d’interprète et parle plusieurs langues, dont le français. Gilles Legrand se souvient à son sujet : "J’avais du mal à trouver un acteur « de l’Est » pétillant pour jouer le mari d’Isabelle. Il fallait qu’il soit plus jeune qu’elle, comme le veut le scénario, puisqu’on doit imaginer qu’Isabelle l’a rencontré jeune homme alors qu’elle faisait de l’humanitaire en Bosnie. Tim a un charme certain. Son côté Sean Penn me plaisait."

    Alban Ivanov en loser

    Alban Ivanov incarne une fois de plus avec brio, après ses prestations dans Le Sens de la fête et Le Grand bain, un loser magnifique. "Je pense que ce comédien ira loin. Il a la force d’un Jacques Villeret moderne. Son potentiel comique est énorme, et c’est surtout son humanité qui le distingue. Il peut être très émouvant. En outre, c’est un homme adorable, fin et généreux, avec qui il est très agréable de travailler", note Gilles Legrand.

    L'appartement d'Isabelle

    Gilles Legrand voulait que l'appartement d'Isabelle soit à l'image de ce personnage. Il explique : "Elle a un côté bobo qui s’y déploie. C’est chargé, très coloré avec des objets qui viennent de partout. On y détecte sa générosité. J’aime aussi le contraste qu’il y a entre son intérieur et celui, clinique, de la psy de couple. Filmer ces contrastes fait partie du plaisir de la mise en scène."

    Un spin-off de Place publique ?

    Certaines situations dans Les Bonnes intentions font étroitement écho à Place publique, le dernier film d'Agnès Jaoui. En ce sens, le long métrage de Gilles Legrand pourrait être un spin-off du personnage d’Hélène dans Place publique. La comédienne confie : "Il y a même un dialogue commun aux deux films. J’ai d’ailleurs donné le scénario de Place publique (qui était à quelques semaines d’être tourné) à Gilles et Léonore pour ne pas les prendre en traîtres."

    Observation

    Pour écrire Les Bonnes intentions, son premier scénario porté à l’écran, Leonore Confino s'est immergée dans des cours d’alphabétisation... Gilles Legrand et Frédéric Brillion, les producteurs du film, lui ont présenté une de leurs amies, Marianne de Dainville, qui donne des cours en prison et dans des maisons de quartier. La scénariste est alors allée observer la façon dont elle travaillait. "Pendant le premier atelier, Marianne m’a installée à côté d’un jeune Irakien qui avait voyagé des mois dans des conditions épouvantables pour débarquer à Carrières-sous-Poissy en plein hiver. C’était son premier cours d’alphabétisation, mais en deux heures, il en avait intégré les rudiments parce qu’il avait été à l’école en Irak. Dans la classe, d’autres élèves qui suivaient les cours de Marianne depuis cinq ans progressaient peu, ils avaient encore du mal à écrire la date : ils n’avaient jamais appris à apprendre. J’ai trouvé que c’était un outil de tolérance que de donner à voir ces inégalités aux spectateurs. Malgré toute la volonté du monde, ne pas avoir accès à l’éducation jeune peut vous entraver toute votre vie. Ce constat si concret, si simple, dans ce centre social, m’a bouleversée", se rappelle Leonore Confino.

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