Pour s'assurer de la qualité du maquillage de ces deux comédiens, Billy Wilder demanda à Jack Lemmon et Tony Curtis d'aller, travestis en femmes, se repoudrer dans les toilettes du studio. Personne de la gent féminine ne les remarqua.
La dernière réplique du film contribua pour une bonne part à sa célébrité. Osgood Fielding III, tombé amoureux de Daphné (Jerry travesti), l'emmène sur son yacht. Jerry lui assène alors tous les arguments imaginables pour le décourager, sans succès. En dernier recours, il lui dévoile la vérité : "Mais je suis un homme !", ce à quoi le millionnaire flegmatique répond : "Personne n'est parfait !" ("Nobody's perfect" en version originale)...
L'avant-première ne laissa pas préjuger du succès futur du film. La femme du réalisateur, Audrey Wilder, confia ainsi à ce sujet : "L'avant-première fut un désastre. Cela se passait dans un petit cinéma et personne n'a ri, sauf quelques amis. [...] En fait le public ne savait pas trop comment réagir, s'il pouvait rire ou pas".
Cette première impression fut toutefois vite dissipée : "La projection suivante a eu lieu à Westwood devant un public plus averti et ils rirent tellement qu'on n'entendait plus le dialogue". Conséquence inattendue, la scène où Jack Lemmon annonce qu'il est "fiancé" fut tournée à nouveau, à un rythme plus lent, afin de remédier à cette situation !
La distribution finale ne correspond guère aux choix originaux du réalisateur, Billy Wilder : celui-ci aurait souhaité Frank Sinatra dans le rôle de Daphné, et Mitzi Gaynor à la place de Marilyn Monroe.
Tout le film joue la transgression de la censure quant au sexe par des biais dérivés. Le titre peut, dans cette optique, être compris dans deux sens : soit faire référence au "hot jazz" (jazz endiablé) ou "hot sex".
Marilyn Monroe voulait que le film soit en couleur, mais Billy Wilder réussit à la convaincre de tourner en noir et blanc, des test ayant révélé que le maquillage porté par Tony Curtis et Jack Lemmon rendait leur visage légèrement verdâtre.
Une allusion pour cinéphiles s'est glissé dans Certains l'aiment chaud : à un moment, George Raft se moque d'un gangster qui joue avec une pièce de monnaie, prétendant qu'il l'imite. Il s'agit d'une référence au personnage qu'il incarne dans Scarface (Howard Hawks, 1932).
Si la présence de Marilyn Monroe joue un rôle important dans l'attrait de Certains l'aiment chaud, elle constitua un véritable casse-tête lors du tournage : elle n'arrivait en effet que très difficilement à retenir ses répliques. Dans certains cas, il lui fallut jusqu'à 59 prises ! Billy Wilder se résigna donc à employer les grands moyens : selon les cas, il ecrivit la réplique sur une ardoise tenue hors du champs de la caméra, où sur un papier collé à un endroit discret du décor...
A ce sujet, Jack Lemmon aurait même confié : "Je me réveille en nage au beau milieu de la nuit, après avoir rêvé qu'on en est à la cinquante-cinquième prise, que Marilyn vient enfin de passer sa réplique et que j'ai bafouillé"...
Marilyn Monroe avait déjà joué dans un film de Billy Wilder, Sept ans de reflexion (1955).