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I'm A Rocket Man
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4,0
Publiée le 23 novembre 2024
Film d'Hitchcock qui tient encore la route mais qui nous laisse un peu trop sur notre faim ! Bah oui car dès le début, on cerne le profil de l'oncle qui est un escroc et un tueur et ensuite, plus rien ne bouge vraiment. Pas de rebondissements, pas de scènes vraiment gênantes et on n'a pas le droit non plus à la fameuse fin qui fait Hitchcock quand il nous prend à contre pied et j'en suis ressorti un peu déçu... mais malgré ça, cela reste un bon film avec de bons acteurs et une bonne intrigue !
Le suspense dramatique du film est essentiellement lié à l'incertitude concernant le personnage Charlie Oakley, joué par Joseph Cotten, et à son comportement équivoque -Hitchcock, à ce propos, n'en fait-il pas un peu trop, c'est-à-dire contre toute vraisemblance, pour l'entretenir? En clair le brillant d'homme d'affaires est-il ou pas un tueur de "veuves joyeuses? Le spectateur se pose la question, et la nièce d'Oakley, dans la famille de laquelle l'oncle fait une halte, se la pose aussi.
Le sujet est alors alimentée par les seconds rôles, figures de l'Amérique moyenne et provinciale, plutôt pittoresques. Si la résolution de l'intrigue na manquera pas de relief dramatique, ce qui la précède n'est pas toujours convaincant. Les personnages ne sont pas aussi cocasses -la famille Newton- ou à l'inverse inquiétants, pour ce qui concerne Oakley, qu'Hitchcock le présume. La mise en scène et les protagonistes ont quelque chose d'évident et de convenu dans l'expression de ce cas de figure hitchcockien ,lequel, consécutivement, semble parfois inutilement bavard.
C’est une démonstration de mise en scène et d’expression cinématographique que Hitchcock livre avec ce film. A titre d’exemples : l’introduction faite de cinq plans successifs qui situent le personnage et nous et nous rapprochent de lui, deux sur l’environnement urbain , un sur le quartier, un sur la maison, un sur la fenêtre de la chambre où il se trouve ; les deux plans parallèles montrant les deux protagonistes, Charlotte et l’oncle Charlie (en fait le train qui le transporte) se rapprochant de la caméra et de leur rencontre que l’on sent dramatique ; l’ombre du train, symbole du mal qui recouvre l’enfant sur le quai ; le long et lent zoom avant sur le visage de l’oncle Charlie lorsqu’il dévoile sa vision du monde et sa personnalité ; la contre plongée vertigineuse sur Charlotte au pied de l’escalier qui fait comprendre les intentions de Charlie à son égard. C’est une véritable leçon de cinéma. Mais il n’y a pas que la forme, constamment signifiante. Dans ce « polar » à suspense, la description d’une certaine « culture Américaine » est bien présente et les personnages sont très intéressants, relativement ambigus, et traités sans manichéisme. Sur l’œuvre plane la question de la capacité à discerner le mal sous les apparences ou les discours du bien ; un mal mystérieux malgré des éléments d’explications de ses origines. Dommage que le scénario souffre de quelques faiblesses, sans quoi on pourrait considérer ce film comme un chef d’œuvre.
Vive déception, le film est très premier degré, pas du tout ludique, mais avec des invraissemblances grossières qui ne passent pas comme le film se veut crédible. Ca traine souvent sans créer une ambiance, c'est plat. Pourtant l'idée était bonne, certains acteurs ont du charme... Ce n'est pas nul mais mauvais. Tout le monde adore, donc laissez-vous tenter quand même...
Cela commence comme "la mélodie du bonheur" mais les choses se gâtent progressivement. L'oncle Charlie couvre sa famille de cadeaux mais il commet l'erreur d'offrir la bague d'émeraude, prélevée sur feu la veuve joyeuse qu'il a trucidée, à sa chère nièce Charlotte. Oncle Charlie quand il était enfant a subi un accident avec commotion cérébrale. Il en est resté agressif vis à vis de la société et peu scrupuleux dans sa façon de vivre. Il y a de tels exemples connus à l'époque actuelle. La petite Charlotte, bécasse au départ, mûrit progressivement en découvrant la réalité, et la jolie actrice qui joue son rôle rend bien cette évolution. Oncle Charlie, qui est une belle ordure séduisante, cherche in fine à se débarrasser d'elle. On est en 1943 mais, génialement, Hitchcock réinvente la chambre à gaz artisanale dans le garage fermé avec le moteur de la voiture tournant et échappant des gaz de combustion toxiques. Heureusement, Herbert, le parasite familial, passait par là et sauve Charlotte de la mort. Le film commence avec des couples dansant sur des valses de Vienne, ce qui préfigure la découverte par Charlotte dans les journaux de l'assassinat de la "merry widow", en français la "veuve joyeuse", titre par ailleurs d'une opérette viennoise de Franz Lehar. A un moment, la mère de famille dans sa cuisine chantonne sans rien savoir de la vérité, l'air de valse bien connu "heure exquise qui nous grise". Sa fille Charlotte qui est au parfum lui demande aussitôt de se taire. Voilà, c'est super bien filmé, cela se passe dans une famille traditionnelle et pieuse où à part Charlotte personne ne voit que du feu aux agissements répréhensibles du beau et élégant Charlie. Tout cela est bien rendu par Hitchcock, mais sans l'aspect spectaculaire de certains de ses grands films ultérieurs. Intéressant. A voir.
Un film réalisé en 1948 par Sir Alfred Hitchcock au scénario et mise en scène malin ou l'on voit presque pas de meurtre dans ce long métrage, disons que c'est peut être l'œuvre la moins violente dans la filmographie du maître ou tout repose sur les détails de psychologie astucieux des comédiens, comme le titre l'indique, "L'ombre d'un doute". Une famille modèle Américaine est ravie de voir l'arrivée de l'oncle Charlie, c'est la fête joyeuse, mais la nièce va petit à petit avoir des soupçons sur son oncle par des comportements curieux comme découper des articles de journaux comme s'il avait des choses à cacher puis des gens , comme par exemple un élégant détective privé qui questionnent la famille, mystérieux tout ça. Comme très souvent, Alfred Hitchcock joue des tours de passes aux spectateurs, de L'innocente Térésa Wright au mystère Joseph Cotten, la réussite du film tient sur le jeu des comédiens qui font l'intrigue pointilleuse et minutieuse. Une très bonne expérience de cinéma du maître à suspense.
Hitchcock a réussi un solide thriller psychologique. Les personnages principaux comme secondaires ont été bien écrits et sont interprétés avec talent. Joseph Cotten excelle en oncle Charlie qui refuse de récuser son amoralisme et finit même par le professer autour de la tablée familiale, confrontant ainsi sa nièce qui l’idolâtrait sans vraiment le connaître. Les ressorts psychologiques fonctionnent à merveille : l'oncle Charlie feint l'assurance alors qu'il est constamment en danger, il joue sur la fragilité de sa sœur et sur la profession de son beau-frère pour faire pression sur sa nièce. Cette dernière se bat avec l'image idéalisée qu'elle a de son oncle qui l'empêche d'ouvrir les yeux malgré les indices qui s'accumulent. La mise en scène est très efficace et assure le suspense jusqu'au bout.
Très bon film réalisé par Alfred Hitchcock en 1943. L'histoire raconte la relation entre un oncle, joué par Joseph Cotten, et sa nièce, interprétée par l'excellente Teresa Wright et avec, en parallèle, une enquête policière. En effet, la police recherche l'auteur de crimes en série. L'adoration que voue la nièce à son oncle évolue quand elle le soupçonne d'être la personne coupable de ces meurtres. Par son talent, Hitchcock crée une atmosphère particulière permettant de garantir un suspense tout au long du film. Il apparaît dans un caméo au début du film dans le train qui amène l'oncle dans la ville où réside sa nièce. Alfred Hitchcock considérait "l'Ombre d'Un Doute" comme son meilleur film.
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3,5
Publiée le 19 novembre 2022
Sir Alfred Hitchcock, c'est le maître du suspense, le technicien du mystère et de l'angoisse! Et que d'immenses classiques à son actif : "Vertigo" (1958), "North by Northwest" (1959), "Psycho" (1960), "Birds" (1964) et tant d'autres! Pourtant "Shadow of a Doubt" (1943) reste curieusement le film amèricain prèfèrè de son auteur sans doute parce qu'il y introduisait la menace au sein d'une petite ville paisible au coeur de la règion vinicole! Le choix sur Joseph Cotten (ambigu à souhait) pour ce film est excellent! Un rôle inhabituel d'hèros assassin en fuite! A quoi vivre dans le passè, vivre aujourd'hui c'est la philosophie de son personnage de tueur de veuves joyeuses et argentèes! La jeune filleule qui reconnait en lui le meurtrier est parfaitement incarnèe par Teresa Wright! Le suspense est bien ficelè, l'histoire est très rèaliste, les personnages ont beaucoup de caractère et les silences de Cotten (allongè sur le lit ou en train d'observer de sa fenêtre sa filleule) compte bien plus que les paroles! Pas la meilleure oeuvre du maître mais une rèussite indèniable...
Après une première partie assez longue qui présente les relations familiales des protagonistes s'ouvre une confrontation entre les deux Charlie qui avive notre intérêt par sa tension, ses moralités et son incertitude. Cependant divers effets datés rendent le propos moins efficace, qu'il s'agisse de la musique trop appuyée ou du léger surjeu de Teresa Wright notamment dans les moments d'inquiétude. Un suspense qui montre son âge malgré sa pertinente mise en scène.
Les Enchaînés, L’Inconnu du Nord-Express, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, Psychose, Les Oiseaux… : le moins que l'on puisse dire, c'est que la filmographie d’Alfred Hitchcock regorge de chefs-d’œuvre. Parmi ceux-ci, c’est un film un peu moins connu qui était le préféré du Maître du suspense : L’Ombre d’un doute. Évidemment, nous sommes une fois de plus face à une œuvre aboutie à tous les niveaux à commencer par la structure narrative jouant beaucoup sur les thématiques du double et d’une relation à tendance incestueuse qui unie les deux Charlie au début. Hitchcock prend un malin plaisir à abandonner les grandes métropoles pour se pencher sur les petites villes de provinces et sur la naïveté qu’elles peuvent parfois posséderspoiler: (à l’exception de la jeune Charlotte, aucun membre de la famille ne peut supposer la culpabilité de l’oncle Charlie alors que le père et son ami Herbie se divertissent à imaginer le crime parfait) . Si la musique de Dimitri Tiomkin est loin d’égaler les compositions de Bernard Herrmann pour Hitchcock quelques années plus tard, L’Ombre d’un doute reste une réussite de mise en scène, d’écriture et d’interprétation (Joseph Cotten est, avec Anthony Perkins, un des meilleurs méchants hitchcockiens) et est donc un long-métrage à compter parmi les plus grandes réussites du cinéaste.
Pas beaucoup de suspens en effet dans ce film mais une histoire qui nous accroche avec des personnages secondaires très bien construits et attachants. Le moment ou la petite famille de province bascule dans le drame est très finement observé, la perversion vient de l'extérieur (l'oncle) mais pas seulement. Les hommes semblent tous aveugles ou indifférents au monde avec des vies assez médiocres. La thèse de la haine de l'humanité en sort renforcée, nous sommes en 43 et les états unis viennent d'entrer en guerre. Les femmes veuves font leur apparition quand elles ne sont pas mères au foyer avec la nostalgie d'une jeunesse révolue comme seule horizon. Bref le tableau est sombre mais pas désespéré. Beaucoup d'humour aussi dans ce drame qui n'est certainement pas le meilleur Hitchcock bien que lui même citait ce film quand il mentionnait le doute sur les intentions qui doit rester attaché jusqu'au bout au criminel pour garder le suspens et ne pas tomber trop vite dans une vision manichéenne. Il développera la même idée en particulier dans l'Inconnu du nord express avec un criminel somme toute assez attachant !
Il y'a tout Hitchcock dans ce film : les plans magnifiques et novateurs, la psychologie tortueuse des personnages, le scénario subtil et le suspense toujours présent. L'érotisme et l'ambiguïté à fleur de peau et la critique de la famille et de la société bourgeoise. Les acteurs sont superbes avec un Joseph Cotten beau et manipulateur à souhait. Bref une pure délectation hitchcokienne.
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1,5
Publiée le 10 mai 2021
Sans aucun doute le pire film d'Hitchcock. L'histoire n'a absolument aucun sens. Par exemple Oncle Charlie s'échappe chez sa sœur où il est inconnu. Il voit un article sur ses crimes dans le journal local et le déchire. Il n'y aurait rien pour le relier autrement. Charlie (la nièce) le découvre alors sur la base de cette histoire et de quelques autres dérapages qu'il fait. Il y a des années un ami L. a entamé une liaison extraconjugale. Pour la cacher L. a rayé le nom de la femme dans 3 ou 4 exemplaires de son annuaire téléphonique. Aussi incroyable que cela puisse paraître la femme de L. s'en est aperçue. Pendant des années L. a parlé avec un certain étonnement de ce travail de détective. L'intrigue de ce film à peu près aussi pointue que ca. Considérons brièvement l'intrigue principale les détectives sont à la recherche d'un tueur en série il y a deux suspects l'un d'eux se heurte à une hélice d'avion et meurt. Est-ce qu'ils disent dommage que nous n'ayons pas pu l'interroger ou nous devons nous concentrer sur Charlie maintenant non ils disent Affaire classée. Le dialogue est aussi guindé et ennuyeux que n'importe quel roman de Thornton Wilder. C'est un peu comme une mauvaise pièce de théâtre de lycée mais sans l'humour involontaire. Tout le monde sur joue Cotton plus que la plupart et plus que d'habitude si c'était possible...