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Le D.
203 abonnés
940 critiques
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3,0
Publiée le 26 janvier 2022
"Nightmare Alley" est un film que j'ai trouvé plutôt bien. L'histoire est intéressante et les acteurs jouent très bien. Par contre j'ai trouvé qui y avais un peu trop de longueurs et le film tourne en rond.
Une qualité de photographie, de mise en scène, de décors, de jeux des acteurs pour ainsi dire parfaite, avec de nombreuses scènes qui ont largement de quoi rester dans les annales du cinéma... mais, mais... un scenario que l'on aurait pu attendre plus solide dans la 2ème partie du film, d'autant plus que les ingrédients étaient là pour un suspens encore plus intense. L'intrigue n'est donc pas tout à fait à la hauteur de la somptueuse réalisation et de l’ambition de départ du film : montrer jusqu’à quel point l’esprit humain peut être tordu et monstrueux, par cupidité, soif de pouvoir, de reconnaissance. Que cela n’empêche pas les amateurs de vrai beau spectacle d’aller voir le film, vous en prendrez plein les yeux, vous serez embarqué pendant 2h30 dans une ambiance totalement saisissante.
Avis mitigé. Dans l'ensemble c'est assez long et lourd. On dirait un exercice de style visuel qui s’éternise. Malgré un super casting, Bradley Cooper et Cate Blanchett cabotinent tout le film, on voit la fin arriver à des kilomètres ... Un film poussif, à peine passable compte tenu de la médiocrité de la production actuelle.
Ce film est comme une fable tragique sur l'arrivisme à tout prix et la loi du mensonge, avec morale à la clé. Faut il y voir une critique déguisée de notre société du spectacle à tout prix, de la célébration des tricheurs et manipulateurs de toutes sortes, qui prospèrent sur le besoin sans fin de reconnaissance ? En tout cas bravo à G. d'El Toro, pour cette brillante mise en scène, ce scénario à tiroirs, avec une distribution impeccable, une photo, des décors et costumes à la hauteur. Quelques longueurs ne nuisent pas au résultat aussi impressionnant de maîtrise et de réussite de ce film. Bravo.
Adaptation d’un roman à succès des années quarante, Nightmare Alley permet d’abord à Guillermo del Toro de nous régaler par sa maitrise totale dans l’art de plonger le spectateur dans des univers à nul autre pareil. C’était déjà le cas dans The Shape of Water et, de nouveau, il nous offre dans les premières minutes du film une plongée dans un environnement totalement extravagant. Réalisé en décors réels, la découverte du monde forain de la fin des années trente est un enchantement. La galerie de personnages qu’il nous présente, tous plus extravagants les uns que les autres, permet une mise en place assez rapide de l’intrigue. Surtout que le personnage principal, Stanton Carlisle, se fait mutique de longues minutes au tout début du long-métrage, ajoutant du mystère à un cadre déjà terriblement baroque. La suite est souvent passionnante et, même si quelques longueurs viennent parfois briser l’élan du film, le thriller est d’une efficacité assez redoutable. Il est un peu dommage, malgré tout, qu’on puisse aussi aisément deviner la finalité du devenir du principal protagoniste. Les seconds rôles sont loin d’être laissés pour compte. Notamment les beaux rôles féminins incarnés par Cate Blanchett, Toni Collette et Rooney Mara. On a aussi grand plaisir à revoir des acteurs comme Willem Dafoe ou Ron Perlman qui sont parfaits en forains brutaux. Plus brutal et moins consensuel que The Shape of Water, Nightmare Alley s’avère être une œuvre foisonnante et exigeante, qui prouve une fois encore le grand talent de metteur en scène de Guillermo del Toro.
Film puissant qui insiste sur les noirceurs de l’âme humaine. Je ne connaissais pas la filmographie de ce réalisateur et j'ai été saisie par le réalisme d'un message qui traverse les temps. Le héros est dévoré par des souvenirs enfouis qui téléguident ses choix dans l' existence et cela finit mal... Une excellente interprétation.
Guillermo del Toro toujours en forme dans le domaine du thriller et du roman noir. L'époque des années 30,40 et 50 est bien ce qui convient le mieux à son style. L'ambiance, l'esthétique, les personnages troubles, naïfs, pinup... Tous ces personnages sont parfaitement servis par leurs interprètes. Mon seul regret seraspoiler: de nous faire espérer du fantastique qui ne vient pas .
Réaliser par Del Toro ce film nous plonge et nous immerse dans les années 40 des États Unis. Le film joue d’une photographie et de décors excellent qui nous projettes à fond dans le long métrage c’est LE gros point de celui-cil’ambiance qui est installée. Un casting au top (Bradley Cooper,Cate Blanchett,William Dafoe…) On ajoute à cela une bande son très bonne une intrigue et une histoire très bonne également et une chute parfaite. Bref Nightmare Alley est un très bon film que je conseille à ceux qui aiment les films avec une certaine ambiance et sans forcément de l’action mais une histoire raconte avec énormément de dialogue bien fait.
La distribution ambitieuse et une réalisation excellente ne sauve pas un scénario faible, cousu de fil blanc. C'est d'autant plus lent et long que l'on sait assez vite où on nous emmène. Bof.
Il s’agit du remake du « Charlatan » (1947) du britannique Edmund Goulding (1891-1959) [avec Tyrone Power (1914-1958) dans le rôle principal], tiré du roman éponyme (1946) de William Lindsay GRESHAM (1909-1962). Le titre québécois est « La ruelle du cauchemar » tandis que l’hispanique est « El callejón de las almas perdidas » soit « La ruelle des âmes perdues », titre qui parait plus juste et moins réducteur que le mot cauchemar. C’est l’histoire, en 1939 puis 1941, de l’ascension suivie de la chute d’un escroc, Stanton Carlisle (Bradley COOPER) mentaliste spécialisé dans la fausse télépathie et l’art de la manipulation (« Il ne trompe pas les gens mais les gens se trompent eux-mêmes »). Rien de bien original mais Guillermo del Toro s’approprie ce thème classique en y mettant sa touche esthétique et scénaristique (analyse psychanalytique de Stanton : relations avec son père et personnage qui n’en a jamais assez, provoquant son propre malheur) : bien sûr, par le choix des décors (la 1ère partie se déroule dans un camp itinérant de forains) et de la photographie (de Dan LAUSTSEN, Danois dont c’est la 3e collaboration avec le réalisateur mexicain) mais aussi par le casting de personnages peu recommandables qui exploitent la crédulité des gens, les forains dont le mensonge fait partie du métier : Zeena (Toni COLLETTE), tireuse de tarots et télépathe grâce à l’aide de son mari alcoolique Pete (David STRATHAIRN) qui a conçu ses numéros, Clement Hoately (Willem DAFOE) spoiler: qui séquestre et exhibe un pauvre hère qui se nourrit en tuant avec ses dents un poulet (sic), Bruno (Ron PERLMAN dont c’est la 6e collaboration avec le réalisateur), haltérophile qui protège Molly (Rooney MARA) qui fait un numéro avec un courant électrique qui lui traverse le corps, seul personnage « positif » qui souhaite quitter sa condition, tout en servant d’assistante à Stanton. La haute bourgeoisie new yorkaise n’est pas en reste avec le juge Grindle (Richard JENKINS), tenaillé par son passé, sans oublier le personnage le plus maléfique et machiavélique du film, la psychanalyste Lilith Ritter [Cate BLANCHETT et qui avait joué avec Rooney Mara dans « Carol » (2015) de Todd Haynes]. Le film, avec le monde des forains, est influencé par « Freaks » (« La monstrueuse parade ») (1932) de Tod Browning ; il rappelle aussi « Elmer Gantry le charlatan » (1960) de Richard Brooks (où il était plus question de manipulation sur la croyance religieuse) et « Mains criminelles » (1950) du Mexicain Roberto Gavaldón où le Pr Jaime Karín prédit l’avenir (grâce à une boule de cristal et un canari qui tire les cartes !) auprès de femmes qui fréquentent l’institut de beauté où travaille comme coiffeuse son épouse, Clara, qui lui sert d’informatrice. .
Nightmare Alley trace le parcours d'un prolétaire ayant de l'ambition et un certain talent durant la période de dépression américaine. J'ai aimé ce film pour de multiples raisons : la photographie des images, les décors somptueux du cirque ambulant, le jeu des acteurs irréprochable avec une palme pour Willem Dafoe. Bradley Cooper sort de sa zone de confort de beau gosse du septième art en s'exposant dans des scènes difficiles et intenses.