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    Mon amour
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mon amour" et de son tournage !

    Point de départ du projet

    Mon amour s’articule autour de deux mouvements : le deuil personnel de David Teboul suite à la perte d’un grand amour, Frédéric, et une errance en Sibérie, où le metteur en scène interroge d’humbles personnages sur leur rapport à l’amour... Il précise :

    "Il faut aller loin pour parler de soi. Pour que je puisse parler de moi, de cette histoire, j’ai eu besoin de partir très loin. Le film est né de mon urgence à raconter cette histoire douloureuse et à faire se rencontrer deux parts profondes de moi-même: quelque chose de très littéraire, qui s’exprime par la voix off, et quelque chose de très photographique, d’incarné."

    Pourquoi la Russie ?

    David Teboul connaissait déjà très bien la Russie où il avait longuement séjourné et tourné. Pour Mon amour, il trouvait qu’il y avait un lien entre ce deuil qui le hantait et ce passé perdu, ce deuil interminable du peuple russe à l’égard de la Russie soviétique. Il explique :

    "Il y avait pour moi comme pour eux un sentiment très puissant d’avant/après. Pour moi, il y avait une vie avant la mort de Frédéric et une autre après. Pour eux, il y a la vie avant la mort de l’URSS et la vie dans la Russie contemporaine."

    "Il me fallait amener le film sur le territoire de la perte, sur ce sentiment d’avoir perdu quelque chose. Avec le deuil, il y a un truc qui est complètement perdu et à jamais perdu... Et dont il reste toujours pourtant quelque chose. C’est profondément cela que je retrouve en Russie, et plus fortement encore en Sibérie, qui est une Russie extrême."

    "J’étais aussi très attentif à l’idée d’un certain climat que je cherchais à capter. Les émotions sont liées à un climat: le climat historique, le climat de l’amour, du meurtre, de la passion, des sentiments..."

    Parler d'amour autrement

    Ces gens si lointains, à savoir les Russes vivant en Sibérie, répondent précisément aux questions que David Teboul se pose sur lui-même : "Parce que, justement, c’est très prosaïque ou comme le disait Hervé Guibert, qui a beaucoup compté pour moi, ce sont des gens qui ont quelque chose de « sensible, délicat et barbare »."

    "Je voulais aussi sortir du cadre bourgeois du drame amoureux. Je voulais parler de l’amour par un tout autre chemin. Mes personnages sont souvent maladroits, encombrés, ils ne savent pas très bien comment répondre aux choses. D’ailleurs, je ne leur ai pas dit, quand je leur ai demandé de pouvoir les filmer, que je faisais un film sur l’amour..."

    Tournage en petit comité

    Le dispositif de tournage a été léger. David Teboul avait avec lui un ingénieur du son, un directeur de la photographie et deux assistants russes (dont l'une faisait la traduction dans son oreillette, lui permettant de réagir rapidement, en français, qu’elle traduisait aussitôt). Le réalisateur se rappelle :

    "Les conditions n’étaient pas très confortables, bien sûr : la Sibérie est immense mais les maisons minuscules. Le montage a été particulièrement long. Pour le tournage je suis parti environ quatre mois, dont plus de deux mois en Sibérie, mais je n’y ai tourné réellement que six ou sept semaines.

    "J’ai filmé environ une trentaine de personnes... Tous n’ont pu être retenus. J’ai essentiellement choisi des personnages qui étaient à la périphérie de la périphérie."

    La fameuse ligne BAM

    Un des points de départ de David Teboul était la ligne de chemin de fer BAM (Baïkal Amour Magistral), un projet soviétique prestigieux qui n’est pas encore complètement achevé. C’est le trajet de cette ligne, qui n’est fréquentée que par des locaux (contrairement au Transsibérien), que le metteur en scène a suivi pour son documentaire. Il développe :

    "La vie de ces gens se déroule sur un territoire de déplacés, souvent des représentants d’anciennes républiques soviétiques venus travailler à la construction de la ligne et qui ont fait souche. C’est une palette réduite, la Sibérie. Les dimensions sont gigantesques mais c’est un désert très peu varié. Il y a des jours de voyage entre chaque village où l’on retrouve les mêmes constructions, les mêmes paysages désolés."

    "J’ai fui l’exotisme sibérien classique, comme les scènes de beuverie. J’ai essayé de filmer quelque chose d’invisible et profond. On peut vouloir filmer un ours qu’on assassine mais ça ne m’intéressait pas. Je cherchais une forme d’épure. Et la misère, je ne voulais pas la filmer de manière obscène. Ce qu’on voit est très discret par rapport à la grande misère dans laquelle vivent certains des personnages du film."

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