Drop of sun (I am truly a drop of sun on earth) : les secrets du tournage

"Drop of sun" ("goutte de soleil") est une référence à un passage de Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon paru en 1952 : "Si je suis noir, ce n’est pas à la suite d’une malédiction, mais c’est parce que, ayant tendu ma peau, j’ai pu capter tous les effluves cosmiques. Je suis véritablement une goutte de soleil sous la terre..."

Avec Drop of sun, la réalisatrice a souhaité s'intéresser aux politiques raciales et à l’invisibilité des minorités en Géorgie. Ces personnes apparaissent et disparaissent dans l’indifférence générale. Elle s'est notamment nourrie d'une rencontre avec un mendiant africain lorsqu'elle avait 12 ans. Rejeté de tous et considéré comme un criminel en raison de sa couleur de peau, il a du jour au lendemain disparu jusqu'à ce que la réalisatrice le croise par hasard, vingt ans plus tard.

Drop of sun est le premier long métrage d'Elene Naveriani. Celle-ci a fait le choix de s'entourer d'acteurs non-professionnels, se nourrissant des points de vue et des expériences de chacun. Les comédiens, qui avaient un travail régulier, étaient obligés de quitter leur poste le temps du tournage.