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Alain D.
600 abonnés
3 294 critiques
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3,5
Publiée le 30 mars 2024
L'ultime film réalisé en 1976 par Elia Kazan. Avec " Le Dernier Nabab", il nous livre un Drame émouvant et des scènes très délicates. les rencontres entre l'énigmatique Kathleen et Monroe sont sublimes. Dommage que le scénario de Harold Pinter soit si terne. Il nous conte sans intensité le cinéma d’Hollywood des années 30, avec ses acteurs, producteurs, scénaristes en omettant totalement les metteurs en scène ? Outre les participations de Tony Curtis, de Robert Mitchum et de Donald Pleasence le scénariste, cette réalisation jouit d'une distribution prestigieuse, avec Jeanne Moreau qui chante dans le rôle d'une actrice, avec également le très charismatique Jack Nicholson dans le peau d'un délégué des scénaristes. Les rôles principaux sont superbement assurés par un fantastique (comme toujours) Robert De Niro et une remarquable Ingrid Boulting dans le rôle de la séduisante Kathleen.
Un très bel hommage rendu au cinéma et à tous ceux qui l'ont fait vivre, avec ce film situé à une de ses meilleures époque de créativité. Le Dernier Nabab vaut surtout pour son atmosphère très particulière, peut-être unique.
Magnifique adaptation du dernier roman de F.S Fitzgerald sur le Hollywood des années 30.Un fabuleux casting: Robert de Niro,Tony Curtis, Jeanne Moreau.Il élude la montée du nazisme présente dans le roman pour se concentrer sur le cinéma et l' histoire d' amour mélancolique.Très belles images,une mise-en-scène très soignée
Ce film est le dernier réalisé par Elia Kazan en 1976. Tire du dernier roman inachevé de Scott Fitzgerald et d'un scénario d'harold Pinter, l'histoire raconte le parcours d'un tout puissant directeur de production d'un grand studio d'hollywood confronté au déclin face au pouvoir grandissant des scénaristes au cœur des années 30. Le rôle principal du film est interprète avec beaucoup de talent par Robert de Niro. Au déclin de cet homme fort et fragile à la fois, terrasse par une belle histoire d'amour qui tourne mal et se termine dans un alcoolisme, on retrouve toute la sensibilité de la mise en scène d'Elia Kazan. Un beau film avec une belle brochette de bons acteurs gravitant autour de De Niro parmi lesquels on trouvera Tony Curtis, Jack Nicholson, Jeanne Moreau Robert Mitchum etc. Seul Elia Kazan initiateur de l'actor studio qui a au cours de sa carrière dirige James Dean, Marlon Brando, Vivian Leigh, Warren Beaty, Nathalie Wood, Montgomery Cliff et bien d'autres pouvait faire un tel film...
J'ai vu peu de films de Kazan (4 pour l'instant avec celui-ci) et voici que je découvre déjà son tout dernier film qui m'attirait plus pour son casting et son sujet que pour le nom de Kazan. Je le dis de suite ce film n'est pas parfait pourtant il est vraiment très beau et élégant, jamais ennuyeux mais aurait sans doute du durer une demi-heure de plus et être plus mordant pourtant Le Dernier Nabab bien réalisé, bien joué et bien écrit parvient parfaitement à décrire les tourments d'un personnage que l'on devrait détester mais auquel on s'attache malgré tout (ça devait quand même être jouissif de diriger un grand studio hollywoodien). Les films nous montrant l'envers du décor du rêve "Hollywood" sont souvent intéressant par leur cynisme (bizarrement en France contrairement aux U.S.A. on traite peu de ce sujet) et Le Dernier Nabab ne déroge pas à la règle mais Le Dernier Nabab c'est aussi une histoire d'amour impossible et elles ont beau nous attrister ce sont souvent les meilleures car les plus émouvantes. Un film à découvrir qui je pense peut être vu sans jamais avoir vu un seul Kazan de sa vie.
J'ai très peu apprécié ce film sur la production du cinéma. Le personnage principal est intéressant et Robert de Niro le joue parfaitement. Mais je me suis ennuyé. Il n'y a pas de scène véritablement marquante, pas d'humour, pas d'action. Juste une vague romance et un grand nombre de rôle joué de façon neutre.
Metteur en scène prestigieux, casting prestigieux, images prestigieuses, c'est un film ... prestigieux, oui. Oui mais ! L'ensemble est lent, et un énième film nombriliste sur le milieu du cinéma, une autre mise en abyme, même si réalisée par Kazan, provoque, par moments, des soupirs devant cette histoire qui ne concerne que ceux qui y prennent part ou alors les grands, grands cinéphiles (sic).
J'ai vu ce film il y a 1 an ou 2 et pourtant j'en garde d'excellents souvenirs. Les scènes sur la plage sont vraiment très belles, De Niro est excellent et ce film montre que tout bonheur peut s'arrêter à n'importe quel moment. Mention spéciale pour l'excellente B.O de Maurice Jarre. Le film est certes lent mais jamais ennuyant, je trouve le scénario très touchant et original. ça m'a donné envie de lire l'oeuvre originale.
Quand le cinéma parle de cinéma, avec des acteurs tels que Robert De Niro ou Jeanne Moreau, le résultat ne peut être que bon. Le Dernier Nabab, raconte l'histoire d'un producteur qui ne vit que par et pour son métier, jusqu'au jour où l'amour entre dans sa vie... Le réalisateur s'amuse à la fois à nous montrer certains artifices du 7ème art, avec de magnifiques mise en abime, puis juste après, il les réutilise afin de servir son film. Cela un donne une œuvre assez intelligente et sans doute novatrice pour l'époque, et donc un grand moment de cinéma.
Il y a De Niro, chef de bord imperturbable, immense de sérénité, et Ingrid Boulting, solaire et inattendue et puis il y a le film sur les films, toujours un beau sujet, tout aussi grandiose.
Gatsby le Magnifique d’abord, et maintenant Le Dernier Nabab. Les œuvres de F. Scott Fitzgerald n’en finissent plus de réinvestir nos salles de cinéma. L’occasion pour Septième Sens de remonter le temps jusqu’en 1976, là où Robert de Niro joue l’une des plus grandes figures d’Hollywood de son époque pour le cinéaste Elia Kazan (Sur les quais, À l’est d’Eden), qui signe ici son ultime film.
Cela est sûrement dû aux années passées, mais Le Dernier Nabab se construit sur un rythme lent et des séquences parfois poussives. Avec une musique très présente à l’image, on gardera en tête ce monde fou d’Hollywood, attractif et dynamique, bourré d’anecdotes en tout genre (repensons à celle de Curtis), et mettant en avant l’importance du rêve américain, bien enraciné dans la culture de l’époque.
On sent l’amour de ce producteur pour le cinéma, n’ayant pas peur de financer des films pour lesquels il sait qu’il va perdre de l’argent. Grâce à ce goût pour le septième art, Kazan fait une belle mise en abîme de l’amour impossible avec la brillante séquence de Curtis et Moreau. Mais malgré son dévouement pour le septième art il pense que seul le producteur doit contrôler le film et avoir le dernier mot. Cette philosophie de l’industrie cinématographique représente bien évidemment celle d’Hollywood, qui se différencie nettement de la nôtre (où le réalisateur a plus de pouvoir).
Nous avons un bon Robert De Niro déjà sûr de lui (Le Dernier Nabab sort un an après Taxi Driver), doté d’un charisme indéniable et d’un charme intéressant. Avec ces caractéristiques, il montre qu’il peut jouer l’ambiguïté (la douceur ainsi que la violence) sans aucun problème. Quant à Boulting (l’un des seuls rôles de sa carrière), elle a le visage d’une poupée de cire à la beauté immaculée. Semblant innocente et encore vierge de tous maux, la jeune femme va pourtant causer la perte de Max.
Par ailleurs, on peut faire ici un parallèle avec le travail de Fitzgerald. On se souvient que le grand Gatsby perd la vie à cause de la femme qu’il aime. Le Nabab a cela de commun avec ce dernier. S’il ne meurt pas comme le milliardaire, il disparaît toutefois du monde professionnel dans lequel il se sentait si bien. Son passé est également mystérieux et l’on ne sait comment il a pu grimper à son jeune âge des échelons aussi périlleux. Finalement, nous ne pouvons le cerner entièrement mais nous savons certainement une chose : l’amour peut faire tomber des géants.
Dernière réalisation du grand et controversé Elia Kazan, à qui l'on doit des oeuvres tels que "Un Tramway Nommé Désir" ou "Sur les Quais". Pour finir, il adapter le roman inachevé de F. Scott Fitzgerald "Le Dernier Nabab" qui nous fait suivre Monroe Stahr, un important directeur de production qui se jette corps et âme dans le travail depuis la mort de sa femme et on suit ses péripéties, entre la pression autres professionnels du cinéma (notamment des scénaristes) et ses déboires amoureux.
Le scénario est bien écrit et surtout intéressant et même passionnant, il aborde et décrit l'univers Hollywoodien d'avant-guerre de manière plutôt cruelle et cynique mais toujours avec un parfum de fascination qui règne tout le long du film. Il décrit les relations entre les différents métiers de l'industrie, qui commande vraiment ou encore le rôle des acteurs. Mais c'est avant tout un portrait humain, celui d'un producteur qui voit son influence diminuer, qui refuse de remettre en cause l'évolution dans le cinéma et notamment les revendications des scénaristes et surtout mis à mal par des illusions passées qui reviennent constamment dans sa tête. Kazan arrive à donner une force dramatique parfois touchante à son film et notamment par l'intermédiaire du producteur, par ce qu'il fait subir aux autres mais ce qu'il subit lui aussi. La mise en scène minutieuse de Kazan est impeccable, il arrive à donner à son film une atmosphère mystérieuse et envoutante avec comme décors l’âge d'or Hollywoodien. D'ailleurs c'est aussi très bien reconstitué, que ce soit les studios de l'époque ou la façon de faire. Et la force du film tient aussi dans les interprétations et notamment celle d'un Robert De Niro grandiose, malgré tous les grands rôles qu'il a eu, c'est l'une de ses plus belle composition, il est époustouflant. Les seconds rôles tels que Jack Nicholson, Tony Curtis ou encore Jeanne Moreau sont impeccable.
C'est une grande et très belle dernière, surement pas son meilleur film (la concurrence est rude !) mais un beau et fascinant film, très bien réalisé, reconstitué et interprété.
E. Kazan a le talent de faire des grands films sans esbroufe. Tout est maîtrisé, calculé avec un savoir faire presque scientifique. Son dernier film apparaît comme une leçon de cinéma et porte un regard critique sur l'industrie hollywoodienne avec un œil acéré. Pour emmener son film, il lance R. DeNiro en wonder boy face aux acteurs R. Mitchum et T. Curtis et le tout sous fond d'histoire d'amour perdu que le jeune producteur talentueux va essayer de retrouver dans les bras de I. Boulting, fragile et mystérieuse. E. Kazan va jongler entre tous les éléments du film avec une dextérité remarquable. Ses thèmes principaux sont présents, mais sa concentration est menée vers l'histoire d'amour, qu'il va filmer avec une certaine nostalgie et tendresse avant de revenir à une œuvre plus cynique où la dernière scène laisse pantois autant qu'elle impressionne comme pour nous signaler que l'illusion était plus grande qu'on ne l'avait imaginé.
"Le dernier nabab" est le dernier film de Elia Kazan, adapté du dernier roman (inachevé) de Francis Scott Fitzgerald. Autant dire qu'il baigne dans une lumière crépusculaire, celle de la fin d'une époque, de l'Hollywood flamboyant des années 30 où le producteur avait tous les pouvoirs : celui de choisir les scénarios, changer de réalisateur ... et coucher avec les starlettes. Le rôle titre est joué par Robert de Niro, d'une insolente jeunesse - alors qu'on imaginait un homme plus âgé pour incarner le "dernier nabab". Veuf inconsolé, producteur despotique, il tombe follement amoureux d'une jeune femme qui entretient une ressemblance troublante avec son épouse décédée. Il lui sacrifie son argent et sa position. Il finira licencié et seul.
"Le dernier nabab" est souvent décrit comme le film d'une chute. Il n'en a pas pour autant la gravité tragique. Robert De Niro, alors au faîte de sa gloire (il venait d'enchaîner Mean Streets, Le Parrain 2, Taxi Driver et 1900 !) , reste fidèle aux préceptes de l'Actor's studio et ne laisse rien transparaître de ses sentiments. La passion fulgurante qu'il éprouve pour Kathleen Moore (incarnée par une débutante qui ne connut aucune postérité) est moins tragique que romantique. Les années 70 sont - hélas - passées par là avec leur esthétisme à la David Hamilton, aux drapés vaporeux et aux plans sous-exposés. Reste une galerie éblouissante de second rôle : Jack Nicholson (qui se livre avec Robert De Niro à une partie de tennis de table qui rappelle la scène finale de Lolita), Jeanne Moreau (qui joue une star française capricieuse), Tony Curtis (dans le rôle d'une star à la virilité flageolante !), Robert Mitchum ... On reconnaît également Teresa Russell qui débutait à 19 ans une belle carrière.