Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
norman06
346 abonnés
1 664 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 10 janvier 2019
Très plaisant biopic, partant des conventions du genre pour dresser le portrait original et subtil d'un criminel hors norme. Le polar qui en résulte ne manque ni de verve ni de dialogues équivoques. Une bonne surprise.
Ce film est très bien réalisé et interprété et on ne s'ennuie pas. Cela raconte une histoire vraie qui s'est passée en Argentine au tout début des années 70. L'acteur principal est parfait. Le souci c'est que l'histoire qui nous est racontée est vraiment pénible. En effet, cela parle d'un jeune gars qui rencontre les mauvaises personnes et se laisse embarquer dans des vols, il fait cela très facilement, avec plaisir, n'hésite pas à tuer si nécessaire. Il rentre dans une spirale infernale mais il reste nonchalant, cool et sans aucune moralité. C'est très dérangeant et déstabilisant.
Carlitos cache une âme démoniaque derrière un visage d'ange. Fils unique, choyé par ses parents qui se désespèrent de son indolence, il n'a qu'un seul loisir et un seul talent : s'introduire dans les riches demeures de Buenos Aires et y voler bijoux et biens de valeurs pour en faire cadeau autour de lui. Au lycée technique, il fait la connaissance de Ramon, dont le père, repris de justice, a tôt fait de comprendre le bénéfice qu'il pourrait tirer des dons de Carlitos.
Projeté à Cannes à la sélection "Un certain regard", "L'Ange" est entièrement construit autour de son personnage principal : un adolescent sociopathe. Carlitos a pour lui sa beauté angélique (on pense au héros de "Théorème"). Sa sexualité est profondément ambigüe et son physique androgyne attire à lui aussi bien les hommes que les femmes.
Carlitos est dépourvu de tout repère moral. Pour lui, le bien et le mal ne font pas sens. Initié au maniement des armes à feu par le père de Ramon, il ne se sépare plus de deux colts qu'il utilise avec un humour presque cartoonesque. Les morts s'accumulent autour de lui durant des braquages de plus en plus meurtriers.
Il y a trois ans, nous venait déjà d'Argentine, avec "El Clan", l'histoire d'une bande de meurtriers sans scrupule pratiquant enlèvements et extorsions sous l'apparence rassurante d'une famille ordinaire.
Cette profonde immoralité n'est pas sans rappeler "American Psycho" de Bret Easton Ellis sinon "Crime et Châtiment". Elle produit, au fil du film, un effet de lassitude. On se demande où le réalisateur veut nous amener, ce qu'il veut nous (dé)montrer. La conclusion ne lève pas l'ambiguïté. L'ordre et la morale semblent sur le point d'être restaurés. Du coup, le sens de ce film s'obscurcit plus encore : dénonciation moraliste de la déviance ? ou portrait complaisant d'un adolescent criminel ?
Avec une volonté esthétique indéniable et une sensualité étonnante, Luis Ortega suit la cavale meurtrière d’un adolescent totalement irresponsable qui fait fi de tout interdit pour vivre totalement libre. Incapable de supporter le moindre cadre, le gosse arbore un visage d’ange que contredit rapidement son attitude. La grande force du film est de se mettre dans l’état d’esprit du personnage et de planer ainsi au-dessus des contingences. Ainsi, la violence est soudaine, terrible, mais finalement assez anecdotique puisque le personnage lui-même ne se rend pas compte de ce qu’il fait. On apprécie également toute l’ambiguïté sexuelle qui entoure ce personnage. Puisque l’auteur a voulu en faire un ange, il ne lui donne pas une sexualité affirmée alors qu’il semble bel et bien attiré par les hommes. Rien ne vient totalement confirmer cet état de fait, ce qui renforce le trouble qui s’empare du spectateur. Réalisé avec brio, ce thriller ne peut laisser indifférent grâce à ses personnages insaisissables.
Carlos Eduardo Robledo Puch est l'un des criminels parmi les plus célèbres en Argentine. 11 meurtres à son actif, des vols par effraction, un viol et deux enlèvements : un tableau de "chasse" qui lui a pris moins de deux ans, alors qu'il en avait moins ou peu plus de 18. Luis Ortega lui consacre un film très stylisé, presque ludique, à l'image de la décontraction et l'amoralité de ce bel adolescent dont les boucles blondes le faisaient ressembler à un chérubin. Un Ange tueur pour qui la mort n'avait que peu de signification et n'a eu de cesse de tester ses limites avec une certaine nonchalance. Le portrait qu'en fait le cinéaste argentin est pétri d'ambigüité, sexuelle pour commencer, mais aussi psychologique, pour un être séduisant, aimant profondément sa mère et danser, mais aussi monstrueux pour commettre des meurtres de sang froid, sans une once de remords. Avec la musique locale et rythmée des années 70, des pointes d'humour et surtout une mise en scène qui bluffe par son esthétisme et sa maîtrise, L'ange devient une sorte d'objet pop, comme une version acidulée de Bonnie and Clyde. Pas sûr que les descendants des victimes de ce cher "Carlitos" aient apprécié cette ritournelle macabre mais du point de vue cinématographique, il n'y a que des motifs de se réjouir de ce film coproduit, ce n'est pas un hasard, par un certain Almodovar. Lorenzo Ferro est épatant dans le rôle principal, parfaitement secondé par Chino Darin, lequel est, bon sang ne saurait mentir, le fils du grand Ricardo.
un film de voyous assez "mineur". la mise en scène et le scénario font assez penser à Xavier Dolan, et je suis surpris de ne pas trouver la France ou le Canada en producteurs ( je n'ai pas vérifié)….A part cette remarque le film est un tout petit biopic sur un ange devenu bandit à Buenos aires dans les années 1970...Le scénario et la technique il faut le dire sont minimalistes voire froids, hormis deux ou trois passages musicaux pour éviter que ne s'endorme le spectateur….Nous étions trois dans la salle, et le début du film étant plutôt ingrat , l'un d'eux a cherché la sortie et l'a trouvé avec un certain bonheur …..La seconde moitié est un peu plus intéressante, mais le film est trop formaté européen, et l'on cherche à part l'histoire et les décors ????? l'origine argentine….cela manque quand même globalement de peps et d'émotions…..je ne conseille pas…...
Avant les années soixante-dix, la théorie voulait qu’un meurtrier ne pouvait être que laid. Pourtant entre mars 1971 et février 1972, un jeune homme d’une beauté diabolique va commettre onze meurtres à Buenos Aires en Argentine. Luis Ortega va nous raconter l’histoire vraie de Carlos Robledo Puch, plus connu sous les traits de l’ange de la mort ou l’ange noir. Grâce à une mise en scène chic et des choix musicaux tendances, le cinéaste délivre un thriller pop brillamment mené par le jeune comédien Lorenzo Ferro. Il est vrai que le garçon attise plus la fascination que la crainte. Sous les belles boucles blondes, la menace est pourtant violente. Guidé par ses pulsions naïves sans une once de crainte, Carlos ne semble avoir aucune conscience du bien ou du mal. Léger et drôle « L’ange » est pourtant effrayant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Excellent film argentin sur un voleur né, Il contient des scènes magnifiques, la bande sonore est top et les acteurs de qualité. Je le conseille vivement.
Dans l Argentine des années 70 sous la botte militaire. L errance criminelle d une gueule d ange perverse entre dérive psychopathe violente, sexualité trouble, amoralisme et fureur de vivre. Mystères glaçants de l esprit humain.
Le film commence très bien, avec une intrigue qui semble accrocheuse. La mise en scène et la photographie sont excellentes et le film retranscrit à merveille l'ambiance seventies. De plus, la bande son 100% argentine / espagnole est clairement le point fort du film, car il renforce encore plus tous les points positifs. Malheureusement, malgré toutes ces qualités, le film ne m'a pas plu plus que ça. Déjà l'acteur principal a clairement une gueule qui ne me revient pas, et j'ai vraiment eu du mal à le supporter pendant ces presque 2 heures de film. Pour finir, l'intrigue commence bien, mais vers le milieu du film, j'ai commencé à m'en désintéresser complètement. Je ne sais pas, peut-être que trop de rebondissements tuent les rebondissements...
Dans les années 70 , ce thriller retrace d'une façon originale le portrait d'un criminel hors norme Carlitos que les Argentins désignèrent par le surnom d’Ange de la mort condamné à perpétuité et qui à ce jour est toujours en prison . Le film est bien réalisé et le réalisateur Ortega traite son sujet de manière plutôt cool voir kitch et enlève du même coup toute la gravité des meurtres de cet ange aux boucles blondes qui restera juvénile , désinvolte et amoral . De plus la relation avec son compagnon Roman cambrioleur de père en fils demeure ambiguë et subtile avec une sexualité latente et trouble jusqu'au bout .
Avis mitigé pour ce film en ce qui me concerne.. Premièrement je conseillerai de le voir en VO car le doublage français est atroce.. Ensuite, bien que ce long métrage soit un biopic, j'ai eu un peu de mal à accrocher à cette histoire, peut être en raison de l'ambiguïté (poussée à l'extreme) du personnage principal. Lorenzo Ferro est excellent dans son rôle, mais je n'ai jamais été convaincu par la crédibilité de ce tueur au visage angélique..certaines scènes sont également tirées par les cheveux. Il n'en reste pas moins un film agréable, qui fait tout de meme froid dans le dos quand on se documente sur la veritable histoire de ce Carlos Robledo Puch.. Un polar atypique rythmé par une bande son sud américaine 70's très sympa. Pas mal, 3/5.
Acteurs charismatiques, hyper bien réalisés, bons seconds rôles, histoire vraie. Mais ça n’a pas totalement fonctionné pour moi. Ce qui m’a dérangé le plus, c’est l’ambiguïté dans la réalisation et le parti pris par rapport au sujet traité: un monstre ! Et je ne suis pas rentré dans la fascination, contrairement au réalisateur qui traite son sujet de façon divertissante. Le film est hyper léché, bien réalisé, des cadrages originaux, les musiques sont super cools, des couleurs qui petent, il y a des notes d’humour, c’est très esthétisant et du coup ça enlève toute la gravité des meurtres de ce petit « ange », comme si finalement ses actes étaient funs et sans conséquence. À moins que ce soit le réal qui essaye de nous faire rentrer dans sa tête avec la perception par son personnage des choses ? Ce qui m’a aussi un peu gêné, c’est la relation entre les deux personnages principaux. J’aime bien l’ambiguïté et la sexualité latente qu’il y a entre eux maIs j’aurai aimé un peu plus comprendre leur relation et ce qu’il voit l’un dans l’autre. SPOILER ALERT
Le film bascule d’ailleurs à partir du moment où il assassine son pote mais on ne sait pas pourquoi. Est ce parce qu’il sait qu’uaucune relation amoureuse n’est possible entre eux ? Parce que son pote l’a empêché de fracturer le coffre fort ? Pour quelles raisons finit il par lâcher quelques larmes dans le bus ? Est ce du au manque par rapport à l’absence / meurtre de son ami ? Est ce de la culpabilité ?
FIN SPOILER
Au final, je n’ai pas passé un mauvais moment, on ne s’ennuie pas, c’est très maîtrisé mais trop de questions sans réponses à mon goût. Et je ne suis pas sûr de comprendre le propos du film que j’ai tendance à trouver vain et même trop ambigu. Du coup, je suis un peu resté à distance de l’intrigue.