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Eowyn Cwper
121 abonnés
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3,0
Publiée le 28 février 2021
Être libre : en 1971, l'idée électrisait la jeunesse d'une bonne partie du globe. En Argentine toutefois, le sens était différent, car il était impossible d'être libre sans devoir profiter des failles d'un système oppressif. Autrement dit : être libre, c'est vivre en marge de la loi.
C'est ainsi qu'El Angel traverse son adolescence, croyant ne rien faire d'autre qu'être libre. Ne connaissant aucune limite (ni légale, ni morale), il oscille entre l'insouciance et la sociopathie alors qu'il entre dans le monde criminel. Ortega lui laissera longtemps le loisir de la première, en partie car cela lui permet d'installer un dynamisme feel good loin des troubles politiques, mais aussi pour nous laisser réfléchir sur la place qu'a l'éthique dans tout ça. À quel point sa motivation libertaire est-elle valable comme philosophie de vie ? À quel moment précis El Angel franchit-il le point de non-retour ?
Le film marche de bon gré avec son fond et sa forme. Lui aussi est libre, bon-vivant. La musique et l'image font vivre et vibrer la désinvolture de l'adolescent, comme si l'on voyait l'Argentine des années 1970 à travers son regard aussi déformant que confiant. Comment lui en vouloir ?
Chez Ortega, El Angel n'est pas le monstre dont les crimes furent si horribles qu'ils créèrent un précédent judiciaire ; si on l'appelle l'ange, c'est parce qu'il a commis ses crimes au nom de l'Innocence. Pas l'innocence judiciaire, mais celle qu'une vague hippie ayant mal pris racine sur le sol argentin a tenté de préserver. Des "crimes innocents" : l'ironie d'une époque.
On comprend vite pourquoi Luis Ortega a choisi pour son premier film ce personnage fascinant. A la fois ange – visage poupin, boucles blondes, lèvres généreuses – et démon, Carlos est un « monstre » au sens premier du terme, celui qui génère du désordre, celui que l’on montre du doigt, celui que les Argentins désignèrent par le surnom oxymorique d’Ange noir. Mais loin d’en faire un portrait réaliste et sombre, le réalisateur opte au contraire pour une mise en scène baroque où humour absurde et décors kitchs ne cessent de nous faire oublier qu’on a affaire ici à un des pires assassins que le monde ait connu.
El Ángel est un film poseur qui applique sur ses images en tout point banales un vernis aguicheur qui attire l’œil sans jamais le combler : aucune originalité esthétique ou tonale, sinon le trouble d’une relation entre deux garçons que tout oppose et qui vont tirer de leur complicité dans l’illégalité une énergie érotique fort réussie, quoique dissoute en partie à l’intérieur d’une intrigue policière déjà vue. La présence d’Agustín et de Pedro Almodóvar à la production ne suffit pas à ancrer le désir dans une œuvre dépourvue de point de vue, de même que Lorenzo Ferro, interprète du personnage principal, échoue à donner à Robledo son opacité et son mystère intrinsèques, sorte de caricature de chérubin diabolique assez terne au demeurant.
Amusant. Ce film argentin est un peu dans l'esprit du récent El clan mais il lui manque une touche de fantaisie et un gros brin de peps. C'est dommage car Luis Ortega est un réalisateur talentueux et certaines scènes ne manquent ni d'humour ni d'originalité (particulièrement sur la fin).
Pour commencer l'année, comme en 2018 (El Presidente) un film argentin, qui sort (une nouvelle fois) des sentiers battus. Voici donc l'histoire vraie de Carlitos, tueur en série au physique angélique, à la sexualité trouble et à l'âme noire. Une mise en scène soignée, un scénario ambigu et inquiétant (et sans jugement), une reconstitution d'époque minutieuse. Premier film pour Lorenzo Ferro et il est absolument étonnant. Une belle révélation. A ses côtés le très sexy Chino Darín (fils de Ricardo, bon sang ne saurait mentir), lui aussi très bien. La photo est superbe, la bande-son sympathique. Beaucoup de bonnes choses donc, même s'il manque un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre. Produit par Pedro Almodovar, voilà tout de même un biopic et un portrait très réussis qui nous font passer un excellent moment. Un film à l'image de la dualité du personnage : aussi charmant que terrible, aussi rafraichissant que sombre.
Pas beaucoup aimé. Il n'y a pas de réelle intrigue, on pense à un "Orange mécanique" mineur sans bonne BO sur les séquences lentes. Beaucoup de temps morts, bien trop peu d'actions intéressantes, beaucoup de plans qui sont coupés du début à la fin spoiler: Très décevant sur le final !! . Les acteurs sont là, mais le montage et l'intrigue ne sont pas intéressants.
Un thriller séduisant sur l'histoire vraie d'un jeune serial killer argentin au visage d'ange dans les années 70. Si la mise en scène stylée (qui fait penser à Dolan) contraste avec la noirceur des crimes de Carlos interprété par le génial Lorenzo Ferro, on reste sur sa faim car le film n'explique rien et la violence apparaît souvent trop gratuite.
L. Ortega propose un biopic sur un personnage trouble, qui sans peur, escalade toujours plus haut l'échelle des larcins et des meurtres. certes sa froideur et son côté angélique peuvent fasciner mais l'ensemble n'évoque ni attachement, ni révolte. d'ailleurs, certains détails pouvant paraître absurdes et des incohérences desservent cette évocation ; la mauvaise doublure française et le côté figé de la mise en scène n'aident pas également. un drame noir largement surcoté!
C'est un film très bien réalisé par Louis Ortega. C'est l'hstoire de la vie criminelle de Carlos Puch. spoiler: Un tueur en série argentin qui a assassiné onze personnes avant l'âge de ses vingt ans. Maintenant, il est à plus de cinquante ans de prison. Après, romancer une histoire aussi tragique dérange beaucoup .spoiler: Faut penser qu'il a assassiner deux femmes, qui ne sont pas montrer dans le film. Cette romance gentille pour des faits aussi graves.
Un biopic bien réalisé sur la vie de ce jeune meurtrier des années 70 en Argentine. L'interprétation est excellente du jeune Carlos mais aussi de son acolyte Ramon que j'ai beaucoup apprécié. Ne connaissant pas cette histoire, j'ai découvert avec plaisir ce récit, l'ambiance seventies bien retransmise, les costumes et décors superbe et une bande son à tomber. Le film aurait gagné à être plus concis et à explorer un peu la psychologie de ce braqueur tueur juvénile. Un bon film néanmoins...
Film assez déconcertant. Un bel adolescent n'arrive pas à distinguer le bien du mal malgré des parents honnêtes. spoiler: Il commet des meurtres sans y réfléchir ni avoir de remords. C'est un cas particulièrement intéressant pour la psychiatrie. Dommage que cet aspect là n'ait pas été développé. J'aurais aimé avoir l'avis des psy sur son cas. Pour le reste ce film est un enchaînement de faits divers sans réel fil conducteur à part la chronologie donc j'ai eu du mal à le suivre ardemment jusqu'au bout.
L'histoire de ces deux petits voyous n'est pas passionnante en elle-même, mais c'est la façon dont Ortega a traité son sujet qui nous permet de nous y attacher. Lorenzo Ferro, qui interprête le personnage malsain de cet ado serial killer, évoque un peu Xavier Dolan et Chino Darin, son complice, a des airs de famille avec Vittorio Gasmann jeune. A eux deux, ils donnent déjà une certaine densité à cette triste épopée. Une bonne dose d'humour noir permet de casser le malaise suscité par l'absence totale de conscience de ce jeune assassin plus répugnant que séduisant. On regrette tout de même que le contexte de la dictature argentine ne soit que peu évoqué. Mais on attend avec impatience la sortie du prochain film de Lui Ortega, réalisateur de la superbe série El marginal, une des meilleures consacrées à l'univers carcéral.
Époustouflant. Incroyable. La photographie m'a bouleversée et la direction d'acteurs est digne d'un Dolan. Allez-y sans hésiter, j'y suis retournée 3 fois.