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    Atlantique
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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 octobre 2024
    La sortie récente de " Dahomey" ours d'or Berlin 2024, réalisé par la franco sénégalaise Mati Diop, conduit à voir ou revoir son " Atlantique" précédent opus qui fut couronné du Grand prix à Cannes 2019.

    On ne peut nier que la filmographie de Mati Diop est très appréciée par les jurys des festivals les plus prestigieux.

    Le cinéma africain a donné par le passé naissance à des cinéastes d'importance dont la filmographie a largement traversée les frontières pour venir jusqu'à nous.

    Parmi les noms les plus célèbres, on peut citer notamment Idrissa Ouedraogo ( Burkina), Souleymane Cissé ( Mali), Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Ousmane Sembene ( Sénégal), Med Hondo ( Mauritanie).

    Malheureusement, (selon moi) Mati Diop n'atteint pas le talent de ses illustres prédécesseurs.

    Avant "Dahomey" ( à mes yeux totalement raté), " Atlantique " est aussi ( certes à un titre moins grand) est décevant.

    Si les premières 40 minutes, au ton réaliste, dotée d'un certain charme, tiennent à peu près la route, la suite qui s'inspire de l'univers du cinéma du thaïlandais A.Weerasethakul ( introduction d'aspects métaphysiques qui se mêlent au réel), ne fonctionne plus.

    "Atlantique" propose un regard pertinent sur les motifs ( pauvreté sur fond de corruption de leurs élites) qui poussent les migrants africains à risquer leur vie ( et parfois la perdre) pour rejoindre un supposé Eldorado économique.

    Au plan artistique, M.Diop invite indirectement à se replonger dans les filmographies bien plus maîtrisées des auteurs précités.

    Mais aussi, plus proche dans le temps (2023), on peut citer la franco sénégalaise Ramata Toulaye-Si avec son "Banel et Adama" présenté en CO Cannes 2023, reparti lui la corbeille vide, affichait une remarquable maîtrise dans sa description poétique de l'âme africaine et sénégalaise.
    Stéphane D
    Stéphane D

    119 abonnés 2 122 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 septembre 2024
    Compliqué. Il y a la volonté de mélanger un vrai sujet sur la vie à Dakar avec les problèmes de pauvreté, traditions, amour impossible et une partie fantastique et poétique pas forcément facile à appréhender. Techniquement c'est une torture de visionner un Blu-Ray à la qualité d'image aussi désastreuse ce qui ajoute un frein supplémentaire. Vu une fois mais j'y reviendrai pas.
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 février 2024
    Au départ on est plutôt subjugué par cette tour immense et noire qui s'impose dans l'horizon de Dakar, sorte de vaisseau en stationnaire mais qui en réalité n'existe pas, sorte de pierre tombale symbolique annonciatrice du drame à venir. Le film mélange les genres au fur et à mesure que le récit évolue. Drame social, puis romance, drame policier puis on vire vers le fantastique, une dose de thriller, le tout crée un melting-pot un peu bancal car les liens entre les parties ne sont pas probantes, les métaphores se multiplient avec une enquête qui prend de l'importance sur la durée sans qu'elle soit ni solide ni crédible, jusqu'à cette dimension fantastique mal racontée et mal mise en image. L'enquête n'a ni queue ni tête, l'enquêteur devine qui serait le coupable très vite mais sans aucune preuve valable, tandis que les yeux blancs des femmes immobiles sont grotesques. On comprend le but de Mati Diop, son message et ses objectifs mais c'est trop fouilli, peu convaincant, elle n'est pas encore au niveau créatif de Apichatpong Weerasethakul dont elle dit s'inspirer. Un film surestimé.
    Site : Selenie.fr
    elriad
    elriad

    434 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Plein de bonne volonté mais trop brouillon, ce film sénégalais s'égare par sa propre métaphore, malgré une ambiance intéressante.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2023
    Beau film aux multiples aspects : poème élégiaque, histoire romantique et fantastique, brûlot rageur sur l’immigration et le machisme, on a du mal à se repérer dans ce joli film intense et fort où se mêlent dureté sociale, mysticisme africain et énergie de la jeunesse sénégalaise. Lauréat d’un Grand prix du jury à Cannes 2019, *Atlantique* est illuminé par son héroïne, Mama Sané, mais aussi par la présence, l’énergie de toutes les comédiennes et par sa qualité visuelle et sonore. Un film original, un peu lent, mais qui envoûte.
    maxime ...
    maxime ...

    242 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2023
    Mati Diop, à visiblement une prépondérance pour les lignes à déchiffrer. De son chantier inaugural, de cette première scène de colère, ou les salaires manquent, tout est limpide mais déjà, il y'a dans son changement directionnelle, de protagoniste titre une bascule qui s'opère, vraiment une chose que j'ai adoré ! De Souleiman et son Océan qu'il convoite, à Ada qui n'en a pas l'idée, pour qui le seul soir est office de sourire, il y'a dans la transposition du regard tout un nouvel axe qui s'instaure et avec, une introspection incroyable.

    Ada, qui pleine d'ardeur et de tempérament ne cesse de ce faire dicté sa leçon, entre deux courants, qui s'opposent au point de faire de cette jeune femme son épicentre est un élan à être, devenir, entre désir et liberté. Ce n'est pas pour rien si le film se conclut de cette manière ... Mais avant çà, il s'en passe.

    Du jour et de ses conventions, à la nuit plus frivole, Mati Diop s'empare de sa thématique pour en érigé le parcours initiatique d'une jeune femme qui découvre son corps, sa pensée, la sienne mais aussi les errances des autres ... Les possessions également. Du soleil et de sa mer en figure de fond, comme des feux sans départ qui s'invite au mariage, et se poursuivent après, les éléments viennent s'entrechoqué à l'histoire et s'enivrent d'eux mêmes, les réponses viennent à mesure, avec le temps impartit. Là encore, à l'image d'Issa, nouveau personnage qui intervient à mi-chemin, l'un de premiers à ce montré sous une fragilité que l'on découvre dans le cheminement des évènements. Pourtant, cet inspecteur de police se montre très vite assez expéditif dans sa nature, dans le fonctionnement de son approche à mené l'enquête, avec les femmes surtout ...

    Les causes inconnus des changement de cap viennent se heurté à la " réalité ". Le départ de cette foule de femme, aux yeux sans couleurs, qui servent de voix sans consentements, comme objet de possession d'une revanche agit avec un malaise sur sa contenance. La peur qu'y grandis chez l'homme tiraillé par ses agissements, qui a mené les choses indirectement là ou elles en sont, renivelle l'enjeu, dans le contour du moins. Les plaies et poussières du matin, au réveil, ou la mémoire ne reviens pas, que seul le sang sur ses pieds marqués enivre de son cri un autre mal, une foudroyante terreur.

    La conversation entre les deux policiers et la fin de la garde à vue d'Ada, ou cette dernière se confronte à l'inspecteur sert par la suite de détonateur pour prendre le sillon à toute allure. On en reviens à une autre séquence post-mariage, ou son amie lui parlait de courage et de bravoure. Selon moi, c'est là qu'elle choisit !

    Le retour de la fièvre, de la menace du Djinn coagule, raconte la décision, le fondement de spoiler: ses morts qui prennent des corps pour raconter leurs fins. Cette ultime nuit, qui sert d'exutoire, de dernier champ des possibles, d'expression de passion va laissé une trace indélébile sur c'elle qui achemine cette histoire. Je suis Ada.


    Mati Diop, et se comédien.e.s, tout comme son équipe technique livre un film d'une beauté formelle superbe. Le(s) message(s) qui si niche ont par la même occasion des interprétations multiples, un chassé-croisé de style, ou plutôt de mélange de genre générationnel pour un regard neuf, visionnaire. Il y'a du talent dans Atlantique.
    Pseudofile
    Pseudofile

    8 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 octobre 2022
    Agréablement filmé avec une vraie tessiture photographique et même photogénique de par la mise en place des cadres, le choix des teintes. on s'attendrait à un bon spectacle filmique avec 'Atlantique' d'autant que le début du scénario avec son histoire d'amour entre Ada et Souleymane contrariée par les intérêts et la tradition ou la tradition de l'intérêt, sujet bien connu mais toujours efficace, arrive à accrocher en dépit de plans séquences bien trop longs et de plans plus courts qui n'apportent pas grand chose au déroulement de l'histoire, mais il ne faut longtemps pour que le film dérape complètement, dès que Souleyman part pour l'Espagne en pirogue. Déjà le concept du voyage en pirogue du Sénégal en Espagne laisse perplexe. Mais lorsque viennent s'ajouter des incendies sans départ de feu, une filles possédée par des djinns, un inspecteur malade qui connaît le coupable des incendies sans la moindre preuve - un coupable dont on ne saura jamais s'il est vivant ou mort d'ailleurs - tout autant que la dizaine de filles du bar-discothèque mortes d'on ne sait quoi et qui réclame 32 millions au père du futur mari imposé à Ada. On n'a aucune indication sur le comment du pourquoi. Et puis on passe d'un personnage à l'autre sans qu'il y ait de lien direct. L'inspecteur qui parait soudainement avec le regard des morts, Souleymane qui apparaît dans un plan et disparaît tout aussi vite et dont on n'aura jamais compris s'il est mort ou s'il est revenu. Et toujours cet inspecteur qui remet une clef usb - me semble t'il - à son commissaire en disant subitement que l'affaire est classée alors qu'il ne s'est absolument rien passé de ce coté là durant tout le film, et puis des scènes de filles alanguies, allongées sur des lits ou des chaises, en veux-tu en voilà. Tout cela nous donne une espèce d'histoire sans queue ni tête plutôt indigeste et qui de lente devient soporifique. D'autant plus dommage que les acteurs s'en tirent plutôt bien. Je suppose qu'il ont mieux compris que moi l'essence de ce film qui ne m'est apparu que comme un gloubi boulga cinématographique,
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2022
    Atlantique est le premier long-métrage de Mati Diop, déjà remarquée pour plusieurs courts, pour son moyen-métrage Mille soleils qui rendait hommage à Touki Bouki, film mythique du continent africain que son oncle Djibril Diop Mambety réalisa en 1973, mais aussi pour ses qualités d’actrice – on l’avait notamment vue dans le magnifique 35 rhums de Claire Denis (2008). Dans ce portrait à la fois poétique et sans concession d’une jeunesse sénégalaise prise en étau de toutes parts, la réalisatrice oscille entre le film social, la romance et le fantastique. Si Atlantique n’est pas toujours aussi fluide qu’il aimerait l’être, il sait nous plonger dans une atmosphère fascinante, sensuelle et mystérieuse qui parvient à capter par l’image quelque chose de l’âme d’un pays et d’une génération condamnée.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 décembre 2020
    À la fois drame social et conte fantastique, un film de genre ambitieux mais pas convaincant, desservi par un scénario alambiqué et un manque de souffle.
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2020
    Malgré un couple d'actrices épatantes, quelques idées amusantes (les morts qui viennent réclamer leur salaire) et des couchers de soleil rouges sur un océan angoissant, la réalisation est digne d'un vidéaste amateur sans talent, plombant complètement les ambitions certaines et le ton original et sans violence de la réalisatrice. Attachant pour les uns, horripilant pour les autres, selon l'indulgence quant à la technique que chacun voudra avoir ou non.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 561 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Atlantique est un film qui change les genres de façon confuse. Cela commence comme un drame social lorsque nous rencontrons Ada et Souleiman un jeune couple au Sénégal. Ils s'arrangent pour se retrouver dans un bar un soir mais à leur arrivée Ada découvre que Souleiman et ses amis, frustrés de ne pas être payés depuis plusieurs mois pour leur travail sur un chantier ont mis le cap sur un petit bateau pour l'Espagne. Cela conduit à plusieurs scènes ennuyeuses d'Ada se moquant mais elle a encore des options elle est après tout à quelques jours de son mariage avec le riche et flash Omar. À ce stade le film passe à une procédure policière alors que la maison d'Omar prend feu et qu'un jeune policier impatient devient convaincu que Souleiman est le coupable. Puis le film arrive à sa destination finale qui est celle du thriller surnaturel lorsque le détective et plusieurs amis d'Ada contractent une maladie mystérieuse. En fait le film est captivant en termes de maladie mystérieuse et de savoir si Ada et Souleiman seront réunis. Et un film tourné en Afrique non anglophone sera toujours inhabituel pour le public occidental. Cela vaut donc la peine d'être vu au moins une fois sans plus...
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2020
    Premier film de femme(s), déroutant et attachant. L'Afrique rôde autour de cette jeunesse dakaroise qui affronte l'océan, ses disparus, ses fantômes, ses illusions. La fresque sociale s'efface derrière le fantastique qui nous déroute ou nous ensorcelle. Des jeunes femmes résistent à l'absence, à la tradition, à l'enfermement social. Un monde si lointain et si proche à la fois, capté par une franco-sénégalaise en réussite.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    203 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2020
    Contrairement à d'autres critiques, le mélange de genre - social, polar, fantastique - m'a semblé assez réussi. Cette fable allégorique où les morts vivants poursuivent la lutte de classe des émigrés disparus ne manque pas de qualités, à commencer par son atmosphère et son interprétation. On peut regretter à la fois certaines ellipses et certaines longueurs, mais la réalisatrice a fait preuve d'audace et d'originalité. Ce film nous fait voir les quartiers pauvres de Dakar et évite tout pittoresque. Ce n'est pas si souvent qu'on nous parle des ouvriers africains et de leurs conditions de vie. Atlantique
    tranche donc tout de même avec la production cinématographique africaine et a mérité son prix à Cannes.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    529 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2020
    Atlantique est un joli galop d'essai pour Mati Diop. Les premiers films ne sont jamais faciles, en particulier quand ils sont ambitieux. Ce qui est le cas ici.
    Sous couvert d'une immersion dans le quotidien désenchanté de la jeunesse Sénégalaise, Diop développe un récit allégorique saisissant sur l'impasse dans lequel le pays est bloqué. En effet, arrivé à mi-parcours, le long-métrage prend un virage fantastique assez inattendu. Sans déflorer l'intrigue, on peut affirmer que ce retournement permet à Atlantique d'approfondir son message.
    Plaidoyer pour la liberté et critique acerbe des traditions/croyances, le destin d'Ada et Souleiman est également intéressant dans la symbolique qu'il charrie. Tandis qu'une grosse partie reste les yeux rivés sur la mer ou les préceptes religieux (représentations d'un espoir fallacieux), l'autre se débat pour s'en émanciper. Au milieu de tout ça, les manifestations étranges (fantômes? esprits vengeurs?) semblent renvoyer les habitants face à leur responsabilité dans cette crise identitaire.
    Toute la beauté de ce drame réside dans la prestation magnifique de Ndeye Binta Sane, dont le regard perdu hante longtemps après le visionnage du film.
    Une fable sociale qui tire parti d'un mélange des genres déstabilisant mais porteur de sens.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    689 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Atlantique aimerait prendre le large et s’affranchir des cases qu’il coche successivement – drame social, film de genre, thriller, romance – mais ne réussit jamais à adopter en structure dramatique le ressac qu’il filme avec aplomb et lourdeur. Les vagues frappent le rivage, la lune et le soleil se suivent au-dessus, s’y reflètent de manière mobile et changeante. L’horizon dessiné est loin, comme inatteignable, un horizon que seul le retour des morts permet d’incarner. Le souci, c’est que de l’entrelacs des tons et des genres ne découle aucune poésie ; au contraire, s’active devant nos yeux un exercice assez démonstratif qui s’efforce de rendre compte de la situation culturelle du Sénégal tout en l’inscrivant dans un cadre de croyances traditionnelles. Si le triangle amoureux intrigue et rappelle, au passage, les grands drames hollywoodiens, son traitement n’est pas assez resserré dans le temps et l’espace, si bien que l’on se demande, à terme, ce que la réalisatrice Mati Diop veut véritablement nous transmettre. Son geste artistique, composé de fulgurances – la première partie du long métrage passionne, le travail de la lumière et des néons envoûte –, ne saisit que peu la superposition des strates sociétales qu’il décline avec sérieux et application : le fantastique s’arrête net ou est absent, il intervient puis repart ; le drame social est posé là puis refait surface par la suite. Il aurait fallu tenir ensemble ces couches qui sont autant de niveaux de lecture, former un nœud que l’ampleur et le mouvement du film auraient permis de dénouer petit à petit. Reste une œuvre élégante et originale qui offre au spectateur une immersion dans la société sénégalaise qui reste aujourd’hui méconnue.
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