Mati Diop, à visiblement une prépondérance pour les lignes à déchiffrer. De son chantier inaugural, de cette première scène de colère, ou les salaires manquent, tout est limpide mais déjà, il y'a dans son changement directionnelle, de protagoniste titre une bascule qui s'opère, vraiment une chose que j'ai adoré ! De Souleiman et son Océan qu'il convoite, à Ada qui n'en a pas l'idée, pour qui le seul soir est office de sourire, il y'a dans la transposition du regard tout un nouvel axe qui s'instaure et avec, une introspection incroyable.
Ada, qui pleine d'ardeur et de tempérament ne cesse de ce faire dicté sa leçon, entre deux courants, qui s'opposent au point de faire de cette jeune femme son épicentre est un élan à être, devenir, entre désir et liberté. Ce n'est pas pour rien si le film se conclut de cette manière ... Mais avant çà, il s'en passe.
Du jour et de ses conventions, à la nuit plus frivole, Mati Diop s'empare de sa thématique pour en érigé le parcours initiatique d'une jeune femme qui découvre son corps, sa pensée, la sienne mais aussi les errances des autres ... Les possessions également. Du soleil et de sa mer en figure de fond, comme des feux sans départ qui s'invite au mariage, et se poursuivent après, les éléments viennent s'entrechoqué à l'histoire et s'enivrent d'eux mêmes, les réponses viennent à mesure, avec le temps impartit. Là encore, à l'image d'Issa, nouveau personnage qui intervient à mi-chemin, l'un de premiers à ce montré sous une fragilité que l'on découvre dans le cheminement des évènements. Pourtant, cet inspecteur de police se montre très vite assez expéditif dans sa nature, dans le fonctionnement de son approche à mené l'enquête, avec les femmes surtout ...
Les causes inconnus des changement de cap viennent se heurté à la " réalité ". Le départ de cette foule de femme, aux yeux sans couleurs, qui servent de voix sans consentements, comme objet de possession d'une revanche agit avec un malaise sur sa contenance. La peur qu'y grandis chez l'homme tiraillé par ses agissements, qui a mené les choses indirectement là ou elles en sont, renivelle l'enjeu, dans le contour du moins. Les plaies et poussières du matin, au réveil, ou la mémoire ne reviens pas, que seul le sang sur ses pieds marqués enivre de son cri un autre mal, une foudroyante terreur.
La conversation entre les deux policiers et la fin de la garde à vue d'Ada, ou cette dernière se confronte à l'inspecteur sert par la suite de détonateur pour prendre le sillon à toute allure. On en reviens à une autre séquence post-mariage, ou son amie lui parlait de courage et de bravoure. Selon moi, c'est là qu'elle choisit !
Le retour de la fièvre, de la menace du Djinn coagule, raconte la décision, le fondement de
ses morts qui prennent des corps pour raconter leurs fins. Cette ultime nuit, qui sert d'exutoire, de dernier champ des possibles, d'expression de passion va laissé une trace indélébile sur c'elle qui achemine cette histoire. Je suis Ada.
Mati Diop, et se comédien.e.s, tout comme son équipe technique livre un film d'une beauté formelle superbe. Le(s) message(s) qui si niche ont par la même occasion des interprétations multiples, un chassé-croisé de style, ou plutôt de mélange de genre générationnel pour un regard neuf, visionnaire. Il y'a du talent dans Atlantique.